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Société Publié le mercredi 11 avril 2012 | L’expression

Cherté de la vie : Le prix du riz n’a pas encore bougé

Le nouveau prix du riz fixé au terme du protocole d’accord entre le ministre du Commerce et les opérateurs économiques devait entrer en vigueur lundi, mais sur le marché, rien n’a encore bougé.

Le bras de fer continue. D’un côté le ministère du Commerce qui appelle les commerçants à respecter les nouveaux prix du riz. De l’autre, les commerçants qui ne semblent pas prêts à revoir leurs tarifs à la baisse. C’est le mardi 3 avril que le protocole d’accord a été signé avec tous les acteurs intervenant dans la chaîne. Des importateurs aux détaillants en passant par grossistes et demi-grossistes. Il a été convenu à ce rendez-vous que les nouveaux prix entrent en vigueur dès le lundi 9 avril. Ce jour-là, le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, a effectué une tournée dans certains supermarchés. Sur cinq grandes surfaces visitées, seules deux ont commencé à appliquer les prix de moitié. Face au résultat mitigé de ce premier contrôle inopiné, le ministre a souligné que ses agents entreprendront, dès le lendemain (mardi 10Avril Ndlr). Les commerçants qui n’appliqueront pas les nouveaux prix seront, a-t-il dit, sanctionnés. Hier, nous avons fait un tour auprès des détaillants et demi-grossistes. Et le constat qui se dégage ne rassure pas. Au grand marché de Treichville, Idi, commerçant de riz, souligne qu’il n’est pour rien dans le statut quo au niveau des prix. Il impute la responsabilité aux grossistes chez qui il se ravitaille. « Tant que les grossistes ne feront pas de rabais des prix, il sera difficile à notre niveau de le faire. Imaginez-vous que j’achète le sac de 50 kilogrammes de Oncle Sam à 21 000 Fcfa. Si à cela je dois ajouter le coût du transport, combien voulez-vous que je le revende », fait-il remarquer. Et d’ajouter qu’ils (commerçants) apprennent les informations de réduction des denrées à la télévision tout comme les consommateurs. « Il n’y a pas de relai d’information à la suite des entretiens avec le ministère », déplore-t-il. Son collègue Ali Cissé ne dit pas autre chose. « Samedi, je suis allé chez les frères Sori (grossistes) pour acheter du riz, mais je me suis rendu compte que les prix n’ont pas bougé alors j’ai sursis à l’achat. Le temps de voir l’évolution de la situation, parce que les clients ne comprendront pas pourquoi nous ne diminuons pas alors qu’il a été dit à la télé que les prix baissent », a dit le commerçant. Ajoutant que pour l’instant ils ne peuvent pas baisser les prix.

Les commerçants s’expliquent
Sur le terrain, les prix du riz 25% brisure, le riz 3 X 15 semi-luxe n’ont pas connu de changement. A Adjamé marché Gouro où nous sommes passés, Ismaël, un autre commerçant de riz, tient les mêmes propos que ces collègues de Treichville. A l’en croire, le sac de 45Kg du riz Oncle Sam est vendu chez les grossistes à 23 500 Fcfa et lorsqu’il doit revendre le sac à 8 000 Fcfa, il se retrouve avec une marge bénéficiaire de 500 Fcfa. Toujours, selon lui, s’il doit y soustraire le coût du transport, il se retrouve sans bénéfice. Pour lui, l’effectivité de l’application des nouveaux prix doit commencer chez les importateurs. Le président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci), Soumahoro Farikou, est du même avis. Il propose que des réaménagements se fassent depuis les importateurs pour que cela puisse rejaillir sur le petit détaillant. Ces préoccupations, le porte-parole des commerçants les a soulevées lors du dernier débat télévisé avec le ministre du Commerce. « La mesure va entrer en vigueur à partir de lundi, mais les prix ne seront pas uniformes partout. Ce que le ministre a oublié de dire c’est qu’il faut tenir compte du facteur transport », avait-il prévenu.

Kuyo Anderson
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