L'une des salles de l'hôtel Pullman ressemblait le mercredi dernier à une salle de classe. D'un côté, Stanislas Zézé (faisant office de professeur), Président directeur général de Bloomfield Investment et principal animateur de la session, et de l'autre côté, les banquiers (élèves). Ce, à l'initiative de l'Apbefci (Association des banques et établissement financiers de Côte d'Ivoire). Souleymane Diarra, président de l'Apbefci, a expliqué d'entrée que depuis ses trois dernières années, la notation financière connaît un réel essor. Car depuis septembre 2011, obligation est faite à certains acteurs du marché financier régional de l'Uemoa, notamment les émetteurs d'obligations (à l'exception des pays), les sociétés cotées sur la Bourse régionale des valeurs mobilières et les garants des émetteurs de se soumettre à l'exercice de notation financière. Ainsi, pour bien cerner, ce nouveau contexte réglementaire, l'Apbefci a fait appel à cette agence de notation africaine financière. « Il est important pour les managers que nous sommes d'avoir une bonne appréciation des risques de défaut de paiement auxquels sont exposés nos établissements chaque fois que nous consentons des prêts. Et la notation financière nous offre la possibilité. », a soutenu le président de l'Apbefci. Précisant qu'il s'agit de mieux ''cerner les subtilités de notations financières aux fins d'optimiser cette possibilité''. Aussi, l'évaluation de la qualité de crédit des emprunteurs devra être pour les banquiers, un matériau pour être plus efficace dans le financement de l'économie. Dans son message aux banquiers Stanislas Zézé a révélé que cette information financière sert la cause ''d'une plus grande transparence, efficience, effectivité et liquidité du marché des capitaux en éliminant l'obligation de garantie à 100% à première demande pour tous les émetteurs qui obtiennent une note d'investissement à l'issue de l'exercice de notation financière''. A l'en croire, cet instrument aidera à dynamiser les marchés financiers qui sont pour l'instant très timides et concourent timidement au développement économique de nos pays. Pour lui, il s'agit d'un instrument fondamental aux marchés des capitaux et de crédit. Ajoutant même que les avantages de la notation financière vont bien au-delà de l'émission des obligations. Cette cérémonie était rehaussée par la présence de Kablan Yao Sahi, conseiller spécial du ministre de l'Economie et des Finances qui a salué l'initiative de l'Apbefci.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA