Les partisans d'Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF) depuis 28 ans et candidat à sa propre succession, semblent n'avoir pour le moment aucune visibilité quant aux chances de leur champion à se succéder à la prochaine élection à la tête de l'institution prévue pour 2013. Ils craignent même une déroute pour Hayatou, usé par plus de deux décennies de pouvoir. Tentant donc le tout pour le tout, le Guinéen Kabélé Camara et le Sénégalais Badra Sène, tous deux membres du Comité Exécutif de la CAF, ont depuis Garoua, la ville natale du président de la CAF, installé un secrétariat à l'effet de recevoir des lettres de soutien à Hayatou. De bonne source, ces deux proches de l'actuel patron du football africain auraient adressé des courriers électroniques aux présidents d'associations nationales et attendraient, via mail, des réponses claires s'ils votent ou pas pour Hayatou. Inutile de dire qu'il s'agit là d'une pression inexplicable que les hommes de main du président sortant exercent sur les présidents de fédération, en l'espace de quelques mois. En janvier 2012 à la CAN, le président de la CAN avait sollicité et reçu une motion de soutien de la part de ces mêmes présidents de fédération. D'où vient-il qu'on leur redemande de faire le même exercice alors que rien, officiellement, ne le motive? Nos sources indiquent que si certains présidents de fédé ont répondu à la sollicitation de Badra Sène et de Kabélé Camara pour contenter ces derniers, beaucoup en revanche n'y ont trouvé aucun intérêt. Ils préfèrent ne même pas faire suite à cette demande étrange. Pour sûr, ce draft risque de ne pas donner les résultats escomptés. Si les présidents d'association nationales, dans leur majorité, refusent de se faire enregistrer sur une liste de courtisans-électeurs, l'euphorie entretenue actuellement par les zélateurs comme Anjorin Moucharafou, le fantasque président de la Fédération béninoise de football, qui refuse de voir tout autre candidature que celle d'Hayatou, risque de finir en eau de boudin. On peut le dire, la partie semble mal engagée pour le président sortant.
Litié BOAGNON
Litié BOAGNON
