Les deux émissaires de la CEDEAO, les ministres burkinabè des Affaires étrangères, Djibril Bassolé et ivoirien de l'intégration africaine, Adama Bictogo sont sur tous les fronts pour juguler les crises au Mali et en Guinée-Bissau. Depuis 2 jours, ils parcourent les capitales afin de trouver des solutions aux deux crises. Ils se sont rendus, en effet, au Benin, au Togo et au Mali où ils ont rencontré les plus hautes autorités. Au Benin, les envoyés de la CEDEAO ont échangé avec le président Yayi Boni, président en exercice de l'Union africaine. Les discussions, selon une source sur place, ont tourné autour de l'implication de l'UA dans la résolution des crises dans les deux pays. Selon notre source, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest veut passer à une autre phase dans la gestion de la crise au Mali et veut peser de tout son poids pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel en Guinée-Bissau. Pour cela, elle a besoin du soutien sans faille de l'Union africaine. Après le Benin, les ministres se sont rendus au Togo à la rencontre du président Faure Gnassingbé. Les émissaires de la CEDEAO ont plaidé auprès du pays membre non permanant du conseil de paix de l'ONU afin qu'il soit son ambassadeur au sein de son Conseil. En fait, la CEDEAO espère un accompagnement de l'ONU dans sa lutte de restauration de la démocratie au Mali et en Guinée-Bissau. Enfin Djibril Bassolé et Adama Bictogo étaient avant-hier à Bamako pour échanger avec le président Dioncounda Traoré et le Premier ministre Modibo Diarra en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale. La délégation de la CEDEAO a discuté avec les hommes du capitaine Sanogo Amadou au camp militaire de Katy. Elle a exigé la libération des hommes politiques arrêtés après le putsch. Le capitaine a fait la promesse de la libération prochaine de ses prisonniers politiques.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara