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Politique Publié le mercredi 25 avril 2012 | Le Nouveau Réveil

Crimes économiques, crimes de sang : Ceux que Ouattara vise dans les deux camps

La République continue de tendre la main à ses fils. Profitant, en effet, de sa visite d’Etat dans l’Ouest ivoirien, une zone dont est issu un nombre important de cadres de l’ex-pouvoir ayant pris la route de l’exil depuis la chute de Laurent Gbagbo, le président Alassane Ouattara a lancé un ultime appel au retour à tous les exilés. Le chef de l’Etat s’est voulu rassurant vis-à-vis de tous ceux qui ont peur. "J’en appelle à vos cadres exilés. Ceux qui sont au Ghana, au Togo, au Liberia ou ailleurs. Je leur dis de ne pas avoir peur. De rentrer au pays. Leur place est ici en Côte d’Ivoire. Nous avons besoin de reconstruire notre pays. Nous avons besoin de le faire avec chaque Ivoirien, chaque Ivoirienne. Donc, aucun bras ne doit manquer à cette œuvre de reconstruction. Certains que je connais d’ailleurs et qui, en réalité, n’ont rien à se reprocher. Mais ils ont peur. Donc je leur demande de rentrer. Il ne leur arrivera rien (…) Ceux qui n’ont rien fait, nous les connaissons. Ils ont été embarqués dans une aventure criminelle, mais en réalité, ils n’ont rien à se reprocher. Ils n’ont pas commis de crime. Ni de crime économique, ni de crime de sang. Ils doivent rentrer", a recommandé le président de la République lors de son meeting de Duékoué. Montrant ainsi si besoin était encore que le pouvoir, contrairement à ce que certains veulent faire croire, n’est pas engagé dans la traque tous azimuts des ex-partisans de M. Laurent Gbagbo. C’est avec lucidité que les interpellations sont opérées. De fait, le chef de l’Etat fait une distinction entre ceux qui, aux côtés de Laurent Gbagbo, se sont rendus coupables de crimes économiques et de crimes de sang, d’une part, et ceux dont le seul péché est d’avoir pris fait et cause pour l’ancien président de la République, d’autre part. C’est à ces derniers que le chef de l’Etat lance cet appel solennel, qu’il demande de rentrer d’exil. Car, "on les connait. Ils n’ont rien à se reprocher, ils doivent rentrer". Par contre, il y a ceux qui ont vidé les caisses de l’Etat et des banques comme la Bceao. Il en va ainsi de l’ancien Directeur général des Douanes, Mangly Alphonse, qui se serait offert une soixantaine de villas grand standing à Accra, de Marcel Gossio, l’’ex Dg du Port, Attey Philippe (Sotra), Koné KAtinan Justin qui aurait pris l’argent dans le cambriolage de la Bceao, etc.
Au chapitre des crimes de sang, il y a les Blé Goudé, Dogbo Blé, des chefs miliciens, des responsables de la Fesci, Séka Séka Anselme. Ce que voulait dire le chef de l’Etat, c’est que ceux qui ont perpétré ces deux catégories de crimes ne sont pas inconnus des Ivoiriens. Eux ont certainement des raisons de se cacher. Mais ces milliers d’Ivoiriens qui sont à l’étranger doivent rentrer. Parce qu’au-delà de leur appartenance au camp Gbagbo, ils n’ont rien à se reprocher.
Mais à Duékoué, terre des tueries les plus abjectes et révoltantes, Alassane Ouattara a réitéré que personne ne sera protégé. Aucun criminel ne sera épargné. En clair, le chef de l’Etat voulait indiquer que même dans son entourage, s’il était avéré que des individus se sont livrés à des tueries et à des exactions, ils répondraient devant la justice. A Duékoué notamment, des faits d’une rare gravité se sont produits. Pour savoir ce qui s’est réellement passé, le gouvernement a instruit le procureur de Daloa de se déporter sur les lieux et de recueillir tous les renseignements susceptibles de faire éclater la vérité et situer les responsabilités. Ce travail a été fait, et dans les mois à venir, on saura de quoi il retourne exactement. Les partisans de Ouattara ne sont donc pas à l’abri parce que le chef de l’Etat n’a pas l’intention de les protéger contre la justice s’ils étaient déclarés coupables.
Akwaba Saint Clair
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