Le lundi 8 mai dernier, Mme Kouassi Marie Virginie, jusque là Dg de la Coopérative d’épargne et de Crédits (Coopec), a passé ses charges à M. Savané Issiaka précédemment directeur des assurances. Il devient ainsi, le Dg de cette institution de micro finance. Ce, après avoir reçu du Conseil d’administration, sa lettre de «licenciement pour faute professionnelle» le 4 mai 2012 et non pour faute lourde. En effet, le Conseil d’administration qui avait déjà demandé à l’ex-dg de démissionner en février 2012, lui reproche d’avoir obtenu rapidement un prêt auprès d’une caisse du réseau, alors que les règles exigent un délai de six mois après l’ouverture d’un compte. Sur ce point, la mise en cause répond que cela s’est passé conformément à la politique de crédit de la Coopec. «Ne présentant aucun risque et étant sociétaire, j’ai obtenu le prêt, et déjà, j’ai payé 33 échéanciers sur les 60 exigées pour le remboursement du prêt contracté», indique l’ex-Dg Kouassi Virginie. A l’occasion de la cérémonie d’adieux, Madame Kouassi a tenu à remercier ses collaborateurs pour le succès commercial obtenu par la Coopec, durant ces dix dernières années. Mais aussi, elle a présenté des excuses à ses collaborateurs qui auraient été frustrés ou pas nommés. «Depuis deux ans, à la Coopec, il y a trop de querelles persistances et sans fondement. Les contingences humaines ne me permettent plus de continuer. Je suis arrivée à la Coopec depuis 14 ans, alors que cette institution n’était qu’une structure modeste qui ne faisait que l’épargne et le crédit. Mais depuis quelques années, grâce à notre politique de diversification, elle est une structure enviée, avec un réseau dense qui compte 160 caisses dont 129 fonctionnelles à ce jour. Mais aussi une épargne de 78 milliards de Fcfa et le traitement des pensions, de 60 mille retraités entre autres. Je vous demande de capitaliser les acquis et continuer le challenge». Par ailleurs, contrairement à la rumeur rependue, l’ex-Dg n’a jamais tenté de quitter le pays et elle se dit prête à répondre à toutes les confrontations. Car, «je n’ai rien à me reprocher, je suis dans mon pays. Depuis 2003, il y eu au moins quatre audits et la restitution verbale du dernier a eu lieu 27 avril. Le jour suivant, on me demande de démissionner. Sans oublier les menaces de toutes sortes», a-t-elle ajouté. Les agents de la Coopec qui ont effectué nombreux le déplacement ont profité de l’occasion pour lui rendre un hommage des plus mérités, pour l’immense travail abattu dans un contexte extrêmement difficile.
Bamba Mafoumgbé
Bamba Mafoumgbé
