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Économie Publié le mardi 22 mai 2012 | Le Patriote

L’économie repart...

© Le Patriote Par DR
Séminaire pour la promotion de la Côte d`Ivoire sur les progrès et défis de l`après crise, organisé par JP Morgan
Jeudi 19 avril 2012. Washington, DC. Photo: Charles Diby, Ministre de l`Economie et des Finances
Repositionner la Côte d’Ivoire. Tel a été le leitmotiv du président Alassane Ouattara, après son investiture du 21 mai 2011, à Yamoussoukro. Avec une Côte d’Ivoire en lambeaux, balafrée, une économie déglinguée et un pays infréquentable, le président ivoirien savait que la tâche qui serait ardue. la crise post-électorale survenue en décembre 2010 a eu pour conséquences, l’interruption de certains programmes et mis à mal les grands équilibres économiques et financiers, avec notamment , la destruction partielle des services publics (régies financières) ; l’accumulation d’arriérés de paiement extérieurs à fin avril 2011 à l’endroit de la Banque Mondiale, de la BAD, du Club de Paris et des porteurs d’Eurobond 2032 (environ 82,8 milliards de FCFA) et également l’accumulation d’importants arriérés de paiement intérieurs vis-à-vis du système bancaire d’environ 631,7 milliards de FCFA sur les titres publics. A partir du 26 avril 2011, la normalisation politique et sécuritaire engagée a permis la reprise de l’activité économique et la négociation d’un nouveau programme économique et financier. Qui se décline selon les principales composantes : Cadrage macroéconomique et politique budgétaire ; Réformes structurelles ; déclencheurs pour le point d’achèvement PPTE ; indicateurs de suivi et critères de performance (CP) et repères indicatifs (RI). Dans cette perspective, les discussions ont été entamées avec les créanciers membres du Club de Paris, sous la conduite diligente de Charles Koffi Diby, ministre de l’Economie et des Finances, en mission pour le président Ouattara, pour arrêter les modalités de restructuration de la dette bilatérale. Au niveau des relations internationales, le Gouvernement a négocié et conclu un programme économique intérimaire avec le FMI en mai 2011. Il en est de même avec la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement, dont les arriérés de paiement accumulés durant la crise post-électorale, ont été apurés, ouvrant ainsi la voie à l’activation du portefeuille de projets et aux négociations portant sur des appuis budgétaires d’urgence. Le président Ouattara respectant également l’ensemble de ses engagements vis-à-vis de ses créanciers privés, tant nationaux d’internationaux. Cap est alors mis sur les reformes.

Réformes…

Des efforts importants ont été faits pour renforcer la gouvernance, améliorer l’environnement des affaires et promouvoir l’initiative privée. Le 2 novembre 2011, ont été adoptées les orientations stratégiques de la réforme de la filière café-cacao, matérialisant une avancée significative dans la mise en ?uvre des déclencheurs du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Au niveau des finances publiques, les Lois de règlements pour les années 2004-2008 ont été adoptées en régularisation. De même, l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics, organe indépendant intégrant le secteur privé, la société civile et l’Administration publique est désormais fonctionnelle. Les appels d’offres et leurs résultats sont publiés et le processus d’adhésion à l’Initiative de Transparence des Industries Extractives se poursuit. Les autres réformes en cours, portent, entre autres, sur la restauration de l’équilibre du secteur électricité, la réforme de l’Administration publique avec la création des secrétariats généraux des Ministères, le recensement des fonctionnaires et agents de l’État et la mise en place d’un système informatisé de gestion des effectifs. Ces réformes intègrent également, dans une large mesure, l’amélioration de l’environnement des affaires, notamment à travers la création d’un centre de facilité pour la création d’entreprises et la réforme de la justice. Toute chose qui vaut aussi à la Côte d’Ivoire de se mettre à jour au niveau des 13 déclencheurs devant lui permettre d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative Ppte.

… grands chantiers de Ouattara

Parallèlement à ce vaste chantier de réformes, le Gouvernement du président Alassane Ouattara a lancé d’importants travaux de mise à niveau des infrastructures dégradées durant la décennie de crises, par manque d’investissement. Ainsi, la voirie urbaine à Abidjan et dans certaines villes de l’intérieur du pays est en cours de restauration. Le projet de construction d’un troisième pont (Henri Konan Bédié) à Abidjan a été lancé tandis que le prolongement de l’Autoroute Abidjan-Yamoussoukro se poursuit. La construction du pont de Jacqueville est en cours. Idem pour l’échangeur d’Abobo. Les ponts de la 7ème et 8ème tranches sont terminées. L’offre d’électricité devrait également s’accroître avec le lancement des travaux de construction de la phase III de la centrale thermique d’AZITO. Elle permettra d’augmenter de 50 % la production pour atteindre 3 000 GWh, contre 2 000 GWh actuellement. Par ailleurs, environ 2520 logements socio-économiques à Yopougon et à la Riviera sont en cours de réalisation, après la pose de la première en janvier 2011, pour un coût de 54 milliards de Fcfa. Cela rentre dans le cadre du programme national du gouvernement visant à construire 50 000 logements par an pour les foyers à faibles revenus. Autres chantiers, l’aménagement du Bassin du Gourou (Carrefour de l’Indénié) et l’opération de réhabilitation-dépollution de la baie de Cocody. Pour cette année 2012, l’État ivoirien a prévu 620 milliards de F CFA pour les investissements. Un budget en hausse de plus de 108 % par rapport à celui de 2010. Par ailleurs, les appuis aux entreprises ont consisté notamment à consentir des abandons de taxes évalués à 32,4 milliards de FCFA. L’apurement de la dette due aux fournisseurs et prestataires de l’État, est devenue une priorité. Le Trésor Public est invité à poursuivre les efforts d’apurement des arriérés intérieurs, avec un montant de 144,9 milliards de FCFA de paiement cash sur le stock. En outre, le processus de remboursement des crédits de TVA a été revu pour en améliorer l’efficacité. Les passifs de l’Administration publique ont été recensés et audités en vue de procéder à la budgétisation et au paiement des prestations validées. L’État a également octroyé un montant de 6 milliards de FCFA, portant ainsi à 12 milliards le montant global de l’appui. En tout cas, la Côte d’Ivoire revient de loin. Elle est donc passée de l’anormalité à la relance économique. Ainsi, d’une décroissance de 5,8%, elle est en passe de se retrouver à au moins 8%. C’est donc une croissance en ‘‘V’’ (partir d’une chute vertigineuse pour une remontée spectaculaire) qui attend la Côte d’Ivoire sous Alassane Ouattara.
Jean-Eric Adingra
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