Révoltée, le mot n’est pas fort. Antoinette Konan en a gros sur le cœur. Parce qu’elle veut la paix pour son pays. Pour cela, elle demande au président Alassane Ouattara de faire en sorte que les frustrations cessent. Dans cette interview, elle salue son "père", le président Bédié, et annonce aux Ivoiriens qu’elle quitte la Côte d’Ivoire.
Antoinette Konan, que peut-on retenir de votre nouvelle carrière ?
D’abord je tiens à dire merci à tous ceux qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Il s’agit de la grande famille du Pdci, du Rdr, du Fpi, de tous les partis politiques. J’ai pu bénéficier plus ou moins de tous les conseils. Merci à tous ceux qui ont compris le rôle que j’ai joué dans ma communauté. Je veux parler de la région du centre. Mon réveil a permis à beaucoup de nos sœurs de se réveiller, de croire en elles, de faire en sorte qu’on soit solidaires pour le développement de la région.
Qu’est-ce que vous avez fait concrètement ?
Dans cette carrière, j’ai beaucoup voyagé. Et chaque fois que j’ai l’occasion, je leur apportais des conseils, on a appris à se connaître.
Quel est le résultat de cette action que vous initiez depuis ?
Vous allez le voir par l’organisation des femmes. Je ne dispose pas de gros moyens mais le fait que je sois moi-même une école fait de moi une personne crédible à leurs yeux.
Aujourd’hui, peut-on dire que vous êtes intégrée dans ce milieu ?
Oui. Je suis avec mes sœurs, avec mes mamans. Je les suis. Nous cherchons à élaborer des plans qui permettent aux femmes d’aider les hommes pour le développement de la région.
Antoinette Konan abandonne-t-elle la musique ?
Non, je n’abandonne pas la musique. Mais je veux dire que ma carrière englobe tout cela.
Qu’est-ce que vous avez gagné dans cette nouvelle aventure ?
J’ai gagné l’esprit de mes parents, j’ai gagné le respect de mes parents. Je sens que je ne suis plus seule comme à un moment donné. Je me sens acceptée. Or par le passé, on ne me comprenait pas. Je fais désormais partie intégrante du Grand centre.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
Le long de ma carrière, il y a eu des portes auxquelles j’ai frappées qui m’ont été ouvertes. Les gens m’ont aidée, je dis merci à tous. Mais je considère que les moyens sont là. La preuve, sous peu, je vais aux Etats-Unis. Cela veut dire que j’entame cette seconde partie avec brio.
Aux Etats-Unis pour quoi faire ?
Pour le travail. Je vais pour me produire, ce qui intéresse les gens aujourd’hui, c’est le côté professionnel. Je serai désormais orientée vers l’extérieur. Ici, j’ai tout donné à mon pays. C’est fini. J’ai fait toutes mes preuves. Et je pense que les gens comprendront que je veuille m’élever en allant de l’autre côté.
L’environnement de la Côte d’Ivoire est-il favorable au projet que vous voulez initier avec vos sœurs ?
Mon souhait est que la Côte d’Ivoire soit tranquille. Si vous avez remarqué dans toutes mes interviews, j’insiste toujours sur le facteur d’équité, gage d’une vraie paix. Je ne me suis pas battue pour qu’il y ait un pouvoir qui suscite encore des frustrations. Je me suis battue pour que ce pouvoir nous conduise à une vraie paix. Malheureusement, ce n’est pas ce que je constate. Il y a toujours des grincements de dents.
Quels conseils avez-vous à donner aux nouvelles autorités?
Ce sont les mêmes conseils que j’ai donnés à ceux qui étaient là avant. C’est de faire en sorte que les gens ne soient pas frustrés. Ça sera une bonne chose.
Vos rapports avec le pouvoir en place ?
Est-ce que j’ai des rapports avec le pouvoir en place ? Non. Celui que je connais s’appelle Bédié. Je n’ai jamais changé de position vis-à-vis du Pdci. J’ai toujours œuvré pour qu’il y ait une harmonie avec tous les partis. Quand je dois aller à une cérémonie du Fpi, j’ai toujours demandé l’autorisation du président Bédié. Je ne trichais pas.
Bédié est-il pour vous un père ?
Oui, c’est mon père. Il me donne des conseils. Ce qui me plaît dans le Pdci, c’est la culture de non violence. Mon souhait, c’est que les gens se réveillent. Ce n’est pas encore gâté. Il faut éviter de frustrer les gens. Il faut agir comme du temps du Pdci où tout le monde était appelé à jouer son rôle pour la nation.
Après un an d’exercice du nouveau pouvoir, quel bilan faites-vous ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Quand je sors dans les rues, je suis très fière. C’est propre. Mais je sais aussi que dans les marchés, nos mamans se plaignent. Il faut réduire la cherté de la vie et permettre aux gens de vivre heureux.
Si vous voyez demain le chef de l’Etat, qu’est-ce que vous lui direz ?
On ne me permettra pas de le voir.
Et si par extraordinaire, vous le voyez ?
Si Dieu le veut, je saurai comment lui parler. Mais les gens m’empêchent de le voir, m’empêchent de voir aussi son épouse. C’est dommage parce que les gens ont besoin de lui parler. Ce qui faisait la force d’Houphouët, ce n’était pas le grand peuple, mais le petit peuple. Ceux qui veulent rester en haut pour diriger, ils n’auront que des problèmes.
Considérez que vous êtes en face de lui.
On essaie de le toucher mais on n’y arrive pas. Aujourd’hui, je m’en vais.
A quand le retour ?
Je vais pour travailler.
Le Burida, comment le laissez-vous ?
Le Burida n’est pas mon héritage, j’étais là pour faire valoir un certain nombre d’expériences. Donc moi, je m’en vais, il y a d’autres personnes qui sont en train de montrer qu’elles sont plus intelligentes. On ne peut pas continuer à travailler et à ne pas percevoir nos droits. Il y a un problème, il faut qu’on trouve une solution.
Même le ministre de la Culture n’a pu rien faire ?
Je ne vois rien. J’attends, ça n’évolue pas.
Et si on vous demandait de conclure cette interview
Que la Côte d’Ivoire soit un pays de paix.
Interview réalisée par Djè KM
Antoinette Konan, que peut-on retenir de votre nouvelle carrière ?
D’abord je tiens à dire merci à tous ceux qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Il s’agit de la grande famille du Pdci, du Rdr, du Fpi, de tous les partis politiques. J’ai pu bénéficier plus ou moins de tous les conseils. Merci à tous ceux qui ont compris le rôle que j’ai joué dans ma communauté. Je veux parler de la région du centre. Mon réveil a permis à beaucoup de nos sœurs de se réveiller, de croire en elles, de faire en sorte qu’on soit solidaires pour le développement de la région.
Qu’est-ce que vous avez fait concrètement ?
Dans cette carrière, j’ai beaucoup voyagé. Et chaque fois que j’ai l’occasion, je leur apportais des conseils, on a appris à se connaître.
Quel est le résultat de cette action que vous initiez depuis ?
Vous allez le voir par l’organisation des femmes. Je ne dispose pas de gros moyens mais le fait que je sois moi-même une école fait de moi une personne crédible à leurs yeux.
Aujourd’hui, peut-on dire que vous êtes intégrée dans ce milieu ?
Oui. Je suis avec mes sœurs, avec mes mamans. Je les suis. Nous cherchons à élaborer des plans qui permettent aux femmes d’aider les hommes pour le développement de la région.
Antoinette Konan abandonne-t-elle la musique ?
Non, je n’abandonne pas la musique. Mais je veux dire que ma carrière englobe tout cela.
Qu’est-ce que vous avez gagné dans cette nouvelle aventure ?
J’ai gagné l’esprit de mes parents, j’ai gagné le respect de mes parents. Je sens que je ne suis plus seule comme à un moment donné. Je me sens acceptée. Or par le passé, on ne me comprenait pas. Je fais désormais partie intégrante du Grand centre.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
Le long de ma carrière, il y a eu des portes auxquelles j’ai frappées qui m’ont été ouvertes. Les gens m’ont aidée, je dis merci à tous. Mais je considère que les moyens sont là. La preuve, sous peu, je vais aux Etats-Unis. Cela veut dire que j’entame cette seconde partie avec brio.
Aux Etats-Unis pour quoi faire ?
Pour le travail. Je vais pour me produire, ce qui intéresse les gens aujourd’hui, c’est le côté professionnel. Je serai désormais orientée vers l’extérieur. Ici, j’ai tout donné à mon pays. C’est fini. J’ai fait toutes mes preuves. Et je pense que les gens comprendront que je veuille m’élever en allant de l’autre côté.
L’environnement de la Côte d’Ivoire est-il favorable au projet que vous voulez initier avec vos sœurs ?
Mon souhait est que la Côte d’Ivoire soit tranquille. Si vous avez remarqué dans toutes mes interviews, j’insiste toujours sur le facteur d’équité, gage d’une vraie paix. Je ne me suis pas battue pour qu’il y ait un pouvoir qui suscite encore des frustrations. Je me suis battue pour que ce pouvoir nous conduise à une vraie paix. Malheureusement, ce n’est pas ce que je constate. Il y a toujours des grincements de dents.
Quels conseils avez-vous à donner aux nouvelles autorités?
Ce sont les mêmes conseils que j’ai donnés à ceux qui étaient là avant. C’est de faire en sorte que les gens ne soient pas frustrés. Ça sera une bonne chose.
Vos rapports avec le pouvoir en place ?
Est-ce que j’ai des rapports avec le pouvoir en place ? Non. Celui que je connais s’appelle Bédié. Je n’ai jamais changé de position vis-à-vis du Pdci. J’ai toujours œuvré pour qu’il y ait une harmonie avec tous les partis. Quand je dois aller à une cérémonie du Fpi, j’ai toujours demandé l’autorisation du président Bédié. Je ne trichais pas.
Bédié est-il pour vous un père ?
Oui, c’est mon père. Il me donne des conseils. Ce qui me plaît dans le Pdci, c’est la culture de non violence. Mon souhait, c’est que les gens se réveillent. Ce n’est pas encore gâté. Il faut éviter de frustrer les gens. Il faut agir comme du temps du Pdci où tout le monde était appelé à jouer son rôle pour la nation.
Après un an d’exercice du nouveau pouvoir, quel bilan faites-vous ? Qu’est-ce qui n’a pas marché ?
Quand je sors dans les rues, je suis très fière. C’est propre. Mais je sais aussi que dans les marchés, nos mamans se plaignent. Il faut réduire la cherté de la vie et permettre aux gens de vivre heureux.
Si vous voyez demain le chef de l’Etat, qu’est-ce que vous lui direz ?
On ne me permettra pas de le voir.
Et si par extraordinaire, vous le voyez ?
Si Dieu le veut, je saurai comment lui parler. Mais les gens m’empêchent de le voir, m’empêchent de voir aussi son épouse. C’est dommage parce que les gens ont besoin de lui parler. Ce qui faisait la force d’Houphouët, ce n’était pas le grand peuple, mais le petit peuple. Ceux qui veulent rester en haut pour diriger, ils n’auront que des problèmes.
Considérez que vous êtes en face de lui.
On essaie de le toucher mais on n’y arrive pas. Aujourd’hui, je m’en vais.
A quand le retour ?
Je vais pour travailler.
Le Burida, comment le laissez-vous ?
Le Burida n’est pas mon héritage, j’étais là pour faire valoir un certain nombre d’expériences. Donc moi, je m’en vais, il y a d’autres personnes qui sont en train de montrer qu’elles sont plus intelligentes. On ne peut pas continuer à travailler et à ne pas percevoir nos droits. Il y a un problème, il faut qu’on trouve une solution.
Même le ministre de la Culture n’a pu rien faire ?
Je ne vois rien. J’attends, ça n’évolue pas.
Et si on vous demandait de conclure cette interview
Que la Côte d’Ivoire soit un pays de paix.
Interview réalisée par Djè KM