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NTIC Publié le mardi 29 mai 2012 |

Simon Ouattara, DG de Microsoft Afrique et de L’Ouest : « Notre ambition est de faire de la Côte d’Ivoire la locomotive de l’Afrique en matière de Technologies de l’information et de la Communication »

© Par DR
Informatique : Simon Ouattara, Directeur Général de Microsoft Afrique et de L’Ouest
Photo: Simon Ouattara, Directeur Général de Microsoft Afrique et de L’Ouest
Simon Ouattara, DG de Microsoft Afrique et de L’Ouest a récemment inauguré le siège régional du leader mondial de l’informatique à Abidjan. Dans cette interview exclusive, il jette un regard sur le marché des IT en Côte d’Ivoire.
Par J.Y.B
Après l’inauguration de votre siège à Abidjan, quel est votre sentiment aujourd’hui sur l’évolution du marché des IT en Côte d’Ivoire ?

Du fait de son poids dans nos activités, du potentiel que nous anticipons, de sa situation géographique, la Côte d’Ivoire est un choix naturel et stratégique. C’est un sentiment d’optimisme que nous avons déjà exprimé à travers la réouverture officielle du bureau régional de Microsoft WCA à Abidjan. De ce jour, le marché est en pleine expansion, ce qui justifie notre grande vision qui est de contribuer à faire de la Côte d’Ivoire la locomotive de l’Afrique en matière de TIC.

Qu’est-ce que Microsoft compte apporter réellement aux entreprises de Côte d’Ivoire?

Notre message aux entreprises, c’est que les défis de la mondialisation sont énormes. Entre la recherche de la performance, de la compétitivité et de la rentabilité, nous estimons que la technologie est aujourd’hui l’alternative incontournable pour apporter des solutions aux besoins des entreprises aussi bien privées que publiques. Aujourd’hui, les innovations Microsoft touchent tous les secteurs et répondent aux besoins définis.

Parlant justement d’innovations technologiques, qu’avez-vous en ce moment comme offres sur le marché et pour quelles cibles ?

La particularité de Microsoft est sa capacité d’adaptation aux besoins du marché à travers une gamme de solutions et de technologies très variées et pointues tant au niveau de leurs fonctionnalités que des problématiques auxquelles elles s’adressent. Microsoft est historiquement connue pour deux de ses solutions que je qualifierai de « phares » que sont le système d’exploitation dont la dernière version, Windows 8 sera bientôt lancée et la suite Office pour les applications bureautiques. Nous avons les outils de gestion intégrée Microsoft Dynamics ERP et CRM, System Center qui fonction avec le logiciel Windows Server pour l’administration des systèmes informatiques et Office 365 qui fait partir de notre offre Cloud.
L’un des problèmes majeurs auxquels Microsoft est confronté est la contrefaçon. Et selon les estimations, les chiffres du piratage informatique en Côte d’Ivoire font perdre plus de 8 milliards de francs CFA à l’économie nationale. Avez-vous des « solutions » pour employer une expression à la mode ?

Comme vous le dites, le piratage informatique entraine des pertes commerciales importantes pour l’économie, chiffrées autour de 8 milliards de FCFA pour la Côte d’Ivoire en 2011. Vous vous doutez bien des conséquences au plan socio-économiques : perte de recettes fiscale pour l’Etat, perte d’emplois dans le secteur informatique, faibles investissements dans le domaine, etc.

En tant qu’entreprise leader sur le marché informatique, Microsoft a la responsabilité de protéger ses clients contre les impacts négatifs du piratage informatique. Malheureusement, il n`existe pas de solution miracle. Nous croyons que la réponse réside dans une combinaison d`efforts: sensibilisation des consommateurs sur les risques associés à l’achat et l’usage des logiciels pirates, application stricte par l’Etat des lois protégeant le droit d’auteur, assurance que les logiciels sont proposés à un prix raisonnable afin que tous puissent bénéficier des logiciels originaux. C’est pourquoi, dans notre approche, nous cherchons à travailler avec tous les organismes gouvernementaux, pour mener des actions de sensibilisation et de répression de contrevenants au droit d’auteur. Nous nous employons à travailler également avec d’autres entreprises privées et même des artistes, car nous pensons qu’au-delà du logiciel, la survie même de la créativité et de l’innovation est en jeu, qu’elle soit littéraire, musicale ou informatique. Pour finir, et c’est le plus important, notre combat ne peut se faire sans les médias que nous considérons comme des partenaires à part entière afin de nous aider à passer le message de bonne citoyenneté, de changement de mentalité, gage de développement à long terme.

Qu’attendez-vous réellement des autorités étatiques ?

Notre message à tous les gouvernements qui nous posent cette question est qu’ils doivent avoir une stratégie nationale en matière de protection de la propriété intellectuelle et de la cyber-sécurité. En clair, des lois qui existent et qui sont mises en œuvre par les agences compétentes de l’Etat et la Justice. La coopération internationale est importante, mais secondaire. Elle doit venir après que les pays aient défini une politique nationale, par la concertation entre gouvernement, industrie et propriétaires.

Certains de vos partenaires, en dehors des efforts de l’Etat que vous appelez de tous vos vœux, sont eux-mêmes revendeurs de produits illicites, quelles mesures comptez-vous prendre ?

Nous avons mis en place au niveau régional une démarche de régularisation de ces partenaires qui, dans leur contrat de partenariat initial avec Microsoft ont une obligation de ne commercialiser que des produits originaux. Il s’agit de les amener à s’engager au moins pour la prochaine année à devenir ce que nous avons nommé « clean dealers ». Pour ce faire, ils devront se soumettre à une visite d’experts Microsoft afin de juger de la conformité des produits commercialisés, un audit de leurs stocks et un engagement qu’ils devront signer afin de faire preuve de leur bonne foi et de leur volonté de respecter scrupuleusement les termes de notre contrat de partenariat.

Avez-vous, par exemple, pensé à mettre en place une sorte de « brigade privée anti-piratage» pour juguler le fléau ?

La création de brigades relève de l’autorité de l`Etat. A Microsoft, nous avons un département Anti-Piratage qui travaille à réduire le piratage. Toutefois, il faut noter que des contrôles inopinés de licences sont souvent effectués dans les entreprises. Mais, cela est plus du ressort des agences gouvernementales. C’est le lieu de préciser ici que Microsoft ne peut pas se substituer à la police.

Vous avez évoqué la campagne « Clean Dealer » pour combattre les logiciels piratés, est-ce efficace comme mesure ?

« Clean Dealer » est en effet une initiative Microsoft et elle est actuellement déployée dans les principaux pays de la sous-région y compris en Côte d’Ivoire. Il s’agit bien entendu d’une des mesures prises afin d’assainir le marché et de le débarrasser des produits piratés et contrefaits. Les partenaires et revendeurs devront jouer le jeu afin de protéger les clients et utilisateurs finaux. Les partenaires qui obtiendront le certificat de « clean dealer » à l’issue de cette démarche seront les seuls officiellement recommandés et cautionnés par l’éditeur de logiciels Microsoft. Nous ciblons là deux objectifs : le premier étant d’éradiquer la gangrène du piratage qui nuit à l’économie nationale, mais également de garantir aux utilisateurs l’acquisition de produits Microsoft « originaux » et de les préserver ainsi d’éventuelles pertes de leurs données et autres bugs auxquels les exposent les logiciels piratés. Pour répondre à votre question, oui, je pense que cette campagne va donner des résultats satisfaisants.

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