Les fonctionnaires ivoiriens qui espèrent beaucoup de l’obtention du point d’achèvement PPTE en ce qui concerne l’augmentation de leurs salaires devront revoir leur position. Tout simplement parce qu’il n’y aura pas d’argent à distribuer, encore moins à partager.
Médecins, enseignants, instituteurs, étudiants, journalistes, transporteurs, en somme les différentes couches de la population ont les yeux fixés sur l’Initiative PPTE. Dont l’obtention du point d’achèvement est annoncée pour le 26 juin prochain, et qui est présentée comme la solution aux différentes revendications salariales. Et pourtant, cette importante manne financière qu’engendrera l’Initiative, loin de servir à augmenter les salaires, servira à lutter contre la pauvreté. Wayne Camard, représentant résident du FMI en Côte d’Ivoire, l’a déjà affirmé clairement : « Le PPTE va plutôt permettre à la Côte d’Ivoire de faire une économie de 500 milliards FCFA par an. Une somme qui a toujours été affectée au règlement annuel de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire. Une manne financière qui sera désormais destinée à la lutte contre la pauvreté, car le gouvernement ivoirien investira dans ce domaine », avait-il prévenu. Ainsi donc, au lieu d`avoir à payer cette somme au service de la dette, l`Etat l`utilisera pour effectuer des investissements destinés à la lutte contre la pauvreté. La réhabilitation et le renforcement des infrastructures d`accès à l`eau potable, les équipements d`assainissement, l`éducation, la santé et autres dépenses sociales seront les cibles de l’Initiative. Ces propos du représentant résident du FMI sont partagés par le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall. « Le service de la dette en Côte d’Ivoire représente un quart du Budget, c`est-à-dire, 500 milliards par an. Imaginez ce qu’on peut faire avec 500 milliards par an en termes de centres de santé, de kilomètres de routes bitumées, de voirie urbaine, d’électrification rurale, de modernisation des infrastructures », a-t-il dit. Le dispositif de l`Agence Française de Développement (AFD) est une illustration parfaite de ce mécanisme. En tant qu`opérateur des contrats de désendettement et de développement pour les pays de la zone de solidarité prioritaire, dont fait partie la Côte d`Ivoire, l`Agence reverse, sous forme de dons, les sommes correspondant aux ressources que l`Etat débourse au titre des remboursements. Dès l`atteinte du point d`achèvement par la Côte d`Ivoire, le Contrat de désendettement et de développement (CDD) sera signé entre les autorités ivoiriennes et la France. Le gouvernement ivoirien continuera à payer sa dette vis-à-vis de la France, mais l`argent lui sera immédiatement rétrocédé gracieusement. Seulement, les deux parties devront s`entendre sur la destination des sommes correspondant.
JULES CESAR
Médecins, enseignants, instituteurs, étudiants, journalistes, transporteurs, en somme les différentes couches de la population ont les yeux fixés sur l’Initiative PPTE. Dont l’obtention du point d’achèvement est annoncée pour le 26 juin prochain, et qui est présentée comme la solution aux différentes revendications salariales. Et pourtant, cette importante manne financière qu’engendrera l’Initiative, loin de servir à augmenter les salaires, servira à lutter contre la pauvreté. Wayne Camard, représentant résident du FMI en Côte d’Ivoire, l’a déjà affirmé clairement : « Le PPTE va plutôt permettre à la Côte d’Ivoire de faire une économie de 500 milliards FCFA par an. Une somme qui a toujours été affectée au règlement annuel de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire. Une manne financière qui sera désormais destinée à la lutte contre la pauvreté, car le gouvernement ivoirien investira dans ce domaine », avait-il prévenu. Ainsi donc, au lieu d`avoir à payer cette somme au service de la dette, l`Etat l`utilisera pour effectuer des investissements destinés à la lutte contre la pauvreté. La réhabilitation et le renforcement des infrastructures d`accès à l`eau potable, les équipements d`assainissement, l`éducation, la santé et autres dépenses sociales seront les cibles de l’Initiative. Ces propos du représentant résident du FMI sont partagés par le Directeur des opérations de la Banque mondiale, Madani Tall. « Le service de la dette en Côte d’Ivoire représente un quart du Budget, c`est-à-dire, 500 milliards par an. Imaginez ce qu’on peut faire avec 500 milliards par an en termes de centres de santé, de kilomètres de routes bitumées, de voirie urbaine, d’électrification rurale, de modernisation des infrastructures », a-t-il dit. Le dispositif de l`Agence Française de Développement (AFD) est une illustration parfaite de ce mécanisme. En tant qu`opérateur des contrats de désendettement et de développement pour les pays de la zone de solidarité prioritaire, dont fait partie la Côte d`Ivoire, l`Agence reverse, sous forme de dons, les sommes correspondant aux ressources que l`Etat débourse au titre des remboursements. Dès l`atteinte du point d`achèvement par la Côte d`Ivoire, le Contrat de désendettement et de développement (CDD) sera signé entre les autorités ivoiriennes et la France. Le gouvernement ivoirien continuera à payer sa dette vis-à-vis de la France, mais l`argent lui sera immédiatement rétrocédé gracieusement. Seulement, les deux parties devront s`entendre sur la destination des sommes correspondant.
JULES CESAR