Premiers pas au Félicia, dans une atmosphère de doute. Lamouchi n'a pas la tâche la plus aisée du monde. Le match contre la Tanzanie déterminera la suite de son aventure ivoirienne.
Echaudé comme aucun entraîneur ne l'a été jusqu'ici, Sabri Lamouchi aura tout entendu. Depuis l'annonce de sa nomination, le lundi 27 mai, jusqu’à sa présentation officielle, jeudi 31, le technicien franco-tunisien a compris le scepticisme des Ivoiriens sur son compte. Sans grade, et bombardé sélectionneur d'un groupe galactique, l'ancien Bleu a un poids sur les épaules. Un gros challenge à relever pour conforter Sidy Diallo dans ses choix et faire déchanter les Ivoiriens qui, à tort ou à raison, lui prédisent un fiasco dans cette aventure orange. C'est plus facile à dire qu'à faire. Comme bien des sélectionneurs qui se sont succédé ces dernières années sur le banc des Eléphants, Lamouchi entame son aventure devant le public ivoirien dans la bonbonnière du Stade Félix Houphouët-Boigny. Aujourd'hui, ce premier jour de classe du Français face aux Taïfa Stars de Tanzanie a une sauveur particulière pour lui. Ecartelé entre le désir d'une victoire et celui de convaincre sur son coaching, l'employé de Sidy Diallo joue gros. Surtout qu'en seulement deux jours d'entraînement, il est difficile d'imprimer sa marque à un groupe, fût-il le plus futé. Il est peut-être trop tôt pour juger l'homme, mais il est clair qu'un départ raté lui vaudra, mieux que ces derniers jours, les critiques les plus corrosives.
Quelle stratégie pour vaincre les Taïfa Stars?
"C'est sur le terrain que tout se passe", a prévenu le nouveau patron du banc ivoirien. Comme pour rassurer les sceptiques. Encore faudra-t-il justifier cette profession de foi. En pareille circonstance, c'est la stratégie de jeu qui guide le succès. Héritant d'une équipe formatée dans un 4-3-3 sous l'ère François Zahoui, Lamouchi a certainement sa petite idée en tête. Certes, il ne s'agira pas de tout chambouler, comme au passage d'un mistral, mais proposer une animation de jeu qui rende les Eléphants maîtres du rectangle vert et déroute l'adversaire. Jusqu'ici, le onze ivoirien s'est montré souverain face à des équipes de petit calibre, peu joueuses et défensives. Mais, il a balbutié son football devant des équipes mobiles et décomplexées, à l'image de la Zambie, en finale de la Can 2012. Lamouchi aura tout gagné si les Taïfas se mettent dans la première logique. Mais, c'est dans le second qu'il devra montrer sa capacité de réaction, sa lecture de jeu. Certes, des cadres tels que Yaya Touré, Zokora Didier, Tioté Cheick, manquent à l'appel. Mais, il dispose d'une raquette bien fournie pour composer une escouade capable de foudroyer les Tanzaniens. Kolo Touré, Tiéné Siaka (défense), Ya Konan, Né Marco, Max Gradel (milieu), Didier Drogba, Doumbia Seydou, Yao Gervais, Salomon Kalou (attaque) sont des valeurs sûres.
Les Ivoiriens indifférents
Autant ils ont réagi instantanément à la nomination de Lamouchi pour exprimer leur désarroi, autant les Ivoiriens peinent à se lâcher dans la perspective de ce match des Eléphants. Suite logique d'un scepticisme affiché. Amy Ouattara, supportrice devant l'éternel, se dit pratiquement indifférente. « Ce match ne me dit rien. Si Lamouchi gagne ou perd, c'est son problème. Moi, j'en veux aux dirigeants qui nous plongent dans un perpétuel recommencement. La Côte d'Ivoire a pris des galons, et il faut agir en conséquence », assène-t-elle. Avant d'ajouter que vu le calibre de l'adversaire, les Ivoiriens devraient l'emporter. Sans que cela ne soit nécessairement du fait de l'entraîneur. Didier Otokoré, ancien international ivoirien reconverti en entraîneur, se garde de commentaire et de pronostic. Il attend de voir. Quand son coéquipier en sélection, Aka Kouamé, se la joue plus optimiste. « C'est la continuité. Les mêmes joueurs sont là. Mieux, il y a un nouvel entraîneur. On peut attendre un nouvel état d'esprit », estime-t-il. Pour Beugré Yago, si la pression est forte autour de ce premier match, il appartient au technicien de la transformer en élément moteur, dans le sens d'une victoire probante. Toutefois, comme l'ensemble des Ivoiriens, l'ancien gaucher de l'Africa attend de voir. Pour juger l'homme aux résultats. Plus que jamais averti, Lamouchi n'aura pas de circonstance atténuante. Il le saura, c'est sûr, en cas d'échec.
MARTIAL GALE
Echaudé comme aucun entraîneur ne l'a été jusqu'ici, Sabri Lamouchi aura tout entendu. Depuis l'annonce de sa nomination, le lundi 27 mai, jusqu’à sa présentation officielle, jeudi 31, le technicien franco-tunisien a compris le scepticisme des Ivoiriens sur son compte. Sans grade, et bombardé sélectionneur d'un groupe galactique, l'ancien Bleu a un poids sur les épaules. Un gros challenge à relever pour conforter Sidy Diallo dans ses choix et faire déchanter les Ivoiriens qui, à tort ou à raison, lui prédisent un fiasco dans cette aventure orange. C'est plus facile à dire qu'à faire. Comme bien des sélectionneurs qui se sont succédé ces dernières années sur le banc des Eléphants, Lamouchi entame son aventure devant le public ivoirien dans la bonbonnière du Stade Félix Houphouët-Boigny. Aujourd'hui, ce premier jour de classe du Français face aux Taïfa Stars de Tanzanie a une sauveur particulière pour lui. Ecartelé entre le désir d'une victoire et celui de convaincre sur son coaching, l'employé de Sidy Diallo joue gros. Surtout qu'en seulement deux jours d'entraînement, il est difficile d'imprimer sa marque à un groupe, fût-il le plus futé. Il est peut-être trop tôt pour juger l'homme, mais il est clair qu'un départ raté lui vaudra, mieux que ces derniers jours, les critiques les plus corrosives.
Quelle stratégie pour vaincre les Taïfa Stars?
"C'est sur le terrain que tout se passe", a prévenu le nouveau patron du banc ivoirien. Comme pour rassurer les sceptiques. Encore faudra-t-il justifier cette profession de foi. En pareille circonstance, c'est la stratégie de jeu qui guide le succès. Héritant d'une équipe formatée dans un 4-3-3 sous l'ère François Zahoui, Lamouchi a certainement sa petite idée en tête. Certes, il ne s'agira pas de tout chambouler, comme au passage d'un mistral, mais proposer une animation de jeu qui rende les Eléphants maîtres du rectangle vert et déroute l'adversaire. Jusqu'ici, le onze ivoirien s'est montré souverain face à des équipes de petit calibre, peu joueuses et défensives. Mais, il a balbutié son football devant des équipes mobiles et décomplexées, à l'image de la Zambie, en finale de la Can 2012. Lamouchi aura tout gagné si les Taïfas se mettent dans la première logique. Mais, c'est dans le second qu'il devra montrer sa capacité de réaction, sa lecture de jeu. Certes, des cadres tels que Yaya Touré, Zokora Didier, Tioté Cheick, manquent à l'appel. Mais, il dispose d'une raquette bien fournie pour composer une escouade capable de foudroyer les Tanzaniens. Kolo Touré, Tiéné Siaka (défense), Ya Konan, Né Marco, Max Gradel (milieu), Didier Drogba, Doumbia Seydou, Yao Gervais, Salomon Kalou (attaque) sont des valeurs sûres.
Les Ivoiriens indifférents
Autant ils ont réagi instantanément à la nomination de Lamouchi pour exprimer leur désarroi, autant les Ivoiriens peinent à se lâcher dans la perspective de ce match des Eléphants. Suite logique d'un scepticisme affiché. Amy Ouattara, supportrice devant l'éternel, se dit pratiquement indifférente. « Ce match ne me dit rien. Si Lamouchi gagne ou perd, c'est son problème. Moi, j'en veux aux dirigeants qui nous plongent dans un perpétuel recommencement. La Côte d'Ivoire a pris des galons, et il faut agir en conséquence », assène-t-elle. Avant d'ajouter que vu le calibre de l'adversaire, les Ivoiriens devraient l'emporter. Sans que cela ne soit nécessairement du fait de l'entraîneur. Didier Otokoré, ancien international ivoirien reconverti en entraîneur, se garde de commentaire et de pronostic. Il attend de voir. Quand son coéquipier en sélection, Aka Kouamé, se la joue plus optimiste. « C'est la continuité. Les mêmes joueurs sont là. Mieux, il y a un nouvel entraîneur. On peut attendre un nouvel état d'esprit », estime-t-il. Pour Beugré Yago, si la pression est forte autour de ce premier match, il appartient au technicien de la transformer en élément moteur, dans le sens d'une victoire probante. Toutefois, comme l'ensemble des Ivoiriens, l'ancien gaucher de l'Africa attend de voir. Pour juger l'homme aux résultats. Plus que jamais averti, Lamouchi n'aura pas de circonstance atténuante. Il le saura, c'est sûr, en cas d'échec.
MARTIAL GALE