Recherche de la paix en Afrique de l’Ouest : Des experts réfléchissent sur le sujet

Un forum international de réflexion sur la culture de la paix en Afrique de l’Ouest s’est ouvert le lundi 4 juin à Abidjan. En présence du président du PDCI, Henri Konan Bédié, du Premier ministre, Me Jeannot Kouadio-Ahoussou, du président du Conseil constitutionnel, Francis Wodié et des membres du gouvernement. Mme Kandia Camara, ministre de l’Education nationale, a souhaité que les recommandations de ce forum puissent inspirer à l’élaboration d’un plan pour la reconstruction de la Côte d’Ivoire. « En tant que ministre de l’Education, je crois que la paix doit faire partie du programme d’apprentissage de l’enfant qui grandit », a souhaité Mme Camara. Plusieurs intervenants ont pris la parole, notamment l’ancien Premier ministre français Edith Cresson. Elle a déclaré que l’Afrique doit s’inspirer du modèle de l’Europe, qui a connu des crises successives avant de connaître la paix. Donc, la violence n’est pas propre à l’Afrique. Mais, il faut que les Africains arrivent à la surmonter en utilisant ses potentialités. Pour elle, la Côte d’Ivoire va saisir la chance de la réconciliation pour se refaire. Mme Laila Ben Barka, sous-directrice du département Afrique de l’Unesco, a pris part à cette rencontre qui s’achève ce mardi 5 juin. Ce forum, le premier d’une série pour répondre aux besoins des pays africains en situation de crise ou de conflit, est organisé conjointement par l’Unesco et le CEPS, (Centre d’études et de prospective stratégique), dont le délégué général est Michel Abrogoua. C’est une organisation non-gouvernementale dotée d’un statut de consultation auprès de l’Unesco, et en coopération avec le gouvernement de Côte d’Ivoire. Ce forum de réflexion, dont l’objectif est d’identifier des pistes d’actions pour la culture de la paix en Afrique, sera marqué par des tables-rondes qui aborderont des problématiques telles que la diversité et l’identité culturelle, religieuse et ethnique ; le rôle des acteurs traditionnels dans les mécanismes endogènes de prévention et de résolution des conflits ; le rôle des acteurs économiques ou encore de la société civile et de la diaspora africaine. Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny, est intervenu au cours de ce forum au nom de la culture de la paix et de la non-violence.
PATRICK N’GUESSAN