Son nom a encore fait la manchette de plusieurs journaux. Huon Ange Didier, dit «Arafat» a co-animé, avec son père, l’arrangeur Huon Pierre, une conférence de presse à l’espace Nandjelet à Cocody. L’artiste, accusé de n’avoir pas honoré un concert à Yamoussoukro le week-end dernier, s’est défendu. Plusieurs autres sujets ont alimenté les échanges avec la presse.
C’est son père, Huon Pierre, qui plante le décor. L’arrangeur n’est pas content du traitement de l’information relative à son fils, Arafat, et a tenu à le faire savoir. Dans son propos liminaire, il a souhaité qu’à l’avenir, les journalistes culturels accompagnent les artistes dans leurs carrières. «Il serait bien que le journaliste qui donne une information le fasse assez fidèlement et qu’il prenne soin d’avoir la version du concerné, ne serait-ce que pour avoir le contenu réel de ce qui le préoccupe», a-t-il indiqué. Pour lui, «il vaut mieux que l’artiste tire profit des journalistes culturels plutôt que d’être détruits par certains écrits qui ne sont pas vérifiés». Dj Arafat, s’est ensuite prononcé sur ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire de Yamoussoukro». Il a ensuite été interrogé sur d’autres sujets.
Concert raté à Yamoussoukro le 2 juin
«Le spectacle qui avait lieu le samedi 2 juin était prévu pour 15h. Nous avons signé un contrat. Les promoteurs étaient venus voir mon père en pleurs en disant qu’ils voulaient absolument m’avoir à leur spectacle. J’étais à Paris et ils ont fixé un cachet de 900.000 Fcfa avec mon père. Une somme que je ne voulais même pas accepter parce que je ne joue pas pour les sommes de 1 million ou 1.5 million de Fcfa. Mais j’ai accepté. Le spectacle devait avoir lieu à Gagnoa, mais ils ont décidé ensuite de le faire à Yamoussoukro. Selon le contrat, je devais passer à 15h. J’ai quitté Abidjan à midi, avec mes danseurs, pour arriver à Yamoussoukro à 15h. Ils nous ont amenés directement à la radio. J’ai demandé aux promoteurs de faire la caravane en même temps pour montrer aux fans que j’étais effectivement présent. Mais ils nous ont retardés jusqu’à 19h30. A 20 h, nous n’avions pas encore joué. Le ministre Ahmed Bakayoko et les Eléphants, qui m’attendaient à Abidjan, ont commencé à m’appeler. Les promoteurs voulaient vendre tous leurs tickets avant de commencer. Mais je n’avais pas que ça à faire. Si je n’étais pas allé à Yamoussoukro, j’aurais été fautif. Mais ce sont eux qui n’ont pas respecté l’heure. J’ai dû prendre la route, sans leur consentement, à 21h, pour arriver à Abidjan à 22h30. J’ai risqué ma vie en roulant à 200km/h. Aujourd’hui, je dors tranquille, personne n’est venu m’arrêter. Et personne ne viendra m’arrêter parce que je ne suis pas en faute».
Que comptez-vous faire après l’affaire de Yamoussoukro ?
Nous n’allons plus travailler avec ce promoteur. Nous allons nous arranger pour donner un concert gratuit en guise de pardon aux fans de Yamoussoukro.
Affaire Djigbénou
«J’ai rencontré mon père il y a quelque temps pour lui dire que des amis sont venus me voir pour que je fasse un concert pour eux à Bouaké. J’ai signé avec eux pour dix millions de Fcfa. Ils m’ont donné une avance de cinq millions. La prestation était prévue pour le 5 mai. Edgar Houphouët, avec lequel j’ai déjà fait un concert, avait auparavant contacté mon père bien avant Djigbénou. La proposition d’Edgar Houphouët ne me plaisait pas parce qu’il payait moins que Djigbénou. Mais mon père avait déjà tout conclu avec Edgar. Ce dernier voulait faire son concert en avril et Djigbénou en mai. Nous étions en train de réfléchir pour voir pour qui jouer en premier. Je suis ensuite allé à Paris. A cause de la date du 5 mai, nous avons dû annuler une tournée aux Etats-Unis, prévue du 2 au 23 mai. Quand Djigbénou a appris que les artistes n’avaient plus le droit de faire des spectacles dans les stades, en Côte d’Ivoire, il a tout remis en cause et s’est mis à réclamer son argent. Il a pris pour prétexte le fait que nous avions déjà signé avec Edgar. Nous étions en pleine discussion quand il a commencé à envoyer des convocations à mon père. Ils sont venus l’arrêter pendant que j’étais en Europe et malade. Nous avons dû payer 2 millions de Fcfa, ensuite 500.000 Fcfa et lorsque je suis arrivé de Paris, ils sont venus m’accueillir à l’aéroport pour me réclamer le reste de l’argent que j’ai payé».
Affaire Alexia Vodi
«Alexia Vodi est mon ex-copine. Elle m’a trompé avec un de mes amis du nom de Jean Olivier Akoun. J’aimais ma copine. Le fait d’apprendre cela m’a énervé et je lui ai porté main. Je ne sais pas qui a filmé cette scène qui s’est déroulée en 2010. La même année, cette fille et moi nous sommes séparés. Je n’avais pas le droit de la frapper parce que je ne l’ai pas épousée. Je n’avais pas le droit d’agir comme je l’ai fait, mais vous-mêmes qui êtes des hommes, je n’imagine pas ce que vous auriez fait sur le champ. Le geste et la manière dont j’ai agi n’ont pas été bien. J’ai demandé mille et une fois pardon aux fans. J’avais un concert au Bataclan le 30 avril 2012 et le rêve de tous ceux qui ne m’aiment pas était de voir cette salle vide. La vidéo est sortie deux semaines avant ce concert. Des associations européennes ont failli porter plainte contre moi. A cause de cette vidéo, ils m’ont annulé 25 dates au Canada pour des cachets de 3.000 dollars chacune. Pour me nuire davantage, ils ont pris la photo d’une fille qui a été battue en 2005 aux Etats-Unis, ils ont mis mon image à côté pour faire croire que c’était Alexia Vodi. C’était juste pour nuire à ma carrière musicale».
Pourquoi les gens s’acharneraient sur vous ?
«Parce que je suis le numéro un du Coupé décalé. Et ça les fatigue de me voir dans de grosses voitures, de voir que je suis tout le temps à la mode. Beaucoup veulent ma place».
La paix avec Debordo
«Nous ne sommes pas politiciens. Le ministre Ahmed Bakayoko et plusieurs personnes dont Drogba Didier, Kolo Touré, Kader Keïta, nous ont approchés pour nous dire que nous devons donner l’exemple pour la réconciliation. C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés chez le ministre, la même nuit du spectacle de Yamoussoukro. Nous avons fait la paix. Drogba s’est même mis à genoux pour nous demander pardon. Nous avons accepté. Dans les semaines à venir, vous aurez un nouveau sigle, une tuerie en tout cas. Ce sera financé par Drogba. C’est lui qui l’a dit. Il prend tout en charge».
Qu’est-ce qui vous avait séparés ?
«Il a les mêmes goûts que moi. Il aime l’argent comme moi et il veut faire partage égal avec moi. En plus, il écoute beaucoup les gens. C’est ça son problème. Les gens lui disent qu’il est plus fort que moi, ils ont réussi à jouer avec son esprit mais maintenant, je pense qu’il a compris et que ça va marcher aujourd’hui».
Pourquoi êtes-vous toujours cité dans les affaires de spectacles non honorés ?
«Nous nous sommes des fois retrouvés dans des situations où nous n’avons pas été payés. Mais nous avons décidé, avec le staff, que tous les promoteurs qui se trouvent dans les pays voisins payent tout le cachet avant le concert par virement bancaire. Et nous, nous quittons notre pays deux jours avant la date. Les affaires de spectacles non honorés, c’était avant. Du temps de «Jonathan». J’étais un gamin. Ce sont des vieilles affaires que les gens ramènent. Aujourd’hui, j’ai 26 ans et je ne peux pas m’amuser à faire certaines choses. Si je prends de l’argent, j’honore le spectacle».
Relations avec sa mère suite à sa photo avec Shanaka
«Je me suis plaint de ce que ma mère fasse une photo avec Shanaka, un prisonnier évadé de la Maca, qui est recherché et qui se cache à Daloa. Il se permet de dire que je ne m’occupe pas de ma mère et que c’est lui qui s’en occupe. Comment voulez-vous que je réagisse ? Dans la Bible, il est écrit : «Tu honoreras ton père et ta mère». Mais si la mère elle-même ne prend pas conscience qu’elle a des enfants qui sont grands aujourd’hui et qu’il y a des choses qu’il ne faut pas faire, qu’est-ce que je fais ? Parce que dans cette affaire, c’est de moi qu’on se moque. Je suis très fâché avec ma mère au point de ne même plus lui parler jusqu’à ma mort pour son acte» .
Propos recueillis par M’Bah Aboubakar
C’est son père, Huon Pierre, qui plante le décor. L’arrangeur n’est pas content du traitement de l’information relative à son fils, Arafat, et a tenu à le faire savoir. Dans son propos liminaire, il a souhaité qu’à l’avenir, les journalistes culturels accompagnent les artistes dans leurs carrières. «Il serait bien que le journaliste qui donne une information le fasse assez fidèlement et qu’il prenne soin d’avoir la version du concerné, ne serait-ce que pour avoir le contenu réel de ce qui le préoccupe», a-t-il indiqué. Pour lui, «il vaut mieux que l’artiste tire profit des journalistes culturels plutôt que d’être détruits par certains écrits qui ne sont pas vérifiés». Dj Arafat, s’est ensuite prononcé sur ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire de Yamoussoukro». Il a ensuite été interrogé sur d’autres sujets.
Concert raté à Yamoussoukro le 2 juin
«Le spectacle qui avait lieu le samedi 2 juin était prévu pour 15h. Nous avons signé un contrat. Les promoteurs étaient venus voir mon père en pleurs en disant qu’ils voulaient absolument m’avoir à leur spectacle. J’étais à Paris et ils ont fixé un cachet de 900.000 Fcfa avec mon père. Une somme que je ne voulais même pas accepter parce que je ne joue pas pour les sommes de 1 million ou 1.5 million de Fcfa. Mais j’ai accepté. Le spectacle devait avoir lieu à Gagnoa, mais ils ont décidé ensuite de le faire à Yamoussoukro. Selon le contrat, je devais passer à 15h. J’ai quitté Abidjan à midi, avec mes danseurs, pour arriver à Yamoussoukro à 15h. Ils nous ont amenés directement à la radio. J’ai demandé aux promoteurs de faire la caravane en même temps pour montrer aux fans que j’étais effectivement présent. Mais ils nous ont retardés jusqu’à 19h30. A 20 h, nous n’avions pas encore joué. Le ministre Ahmed Bakayoko et les Eléphants, qui m’attendaient à Abidjan, ont commencé à m’appeler. Les promoteurs voulaient vendre tous leurs tickets avant de commencer. Mais je n’avais pas que ça à faire. Si je n’étais pas allé à Yamoussoukro, j’aurais été fautif. Mais ce sont eux qui n’ont pas respecté l’heure. J’ai dû prendre la route, sans leur consentement, à 21h, pour arriver à Abidjan à 22h30. J’ai risqué ma vie en roulant à 200km/h. Aujourd’hui, je dors tranquille, personne n’est venu m’arrêter. Et personne ne viendra m’arrêter parce que je ne suis pas en faute».
Que comptez-vous faire après l’affaire de Yamoussoukro ?
Nous n’allons plus travailler avec ce promoteur. Nous allons nous arranger pour donner un concert gratuit en guise de pardon aux fans de Yamoussoukro.
Affaire Djigbénou
«J’ai rencontré mon père il y a quelque temps pour lui dire que des amis sont venus me voir pour que je fasse un concert pour eux à Bouaké. J’ai signé avec eux pour dix millions de Fcfa. Ils m’ont donné une avance de cinq millions. La prestation était prévue pour le 5 mai. Edgar Houphouët, avec lequel j’ai déjà fait un concert, avait auparavant contacté mon père bien avant Djigbénou. La proposition d’Edgar Houphouët ne me plaisait pas parce qu’il payait moins que Djigbénou. Mais mon père avait déjà tout conclu avec Edgar. Ce dernier voulait faire son concert en avril et Djigbénou en mai. Nous étions en train de réfléchir pour voir pour qui jouer en premier. Je suis ensuite allé à Paris. A cause de la date du 5 mai, nous avons dû annuler une tournée aux Etats-Unis, prévue du 2 au 23 mai. Quand Djigbénou a appris que les artistes n’avaient plus le droit de faire des spectacles dans les stades, en Côte d’Ivoire, il a tout remis en cause et s’est mis à réclamer son argent. Il a pris pour prétexte le fait que nous avions déjà signé avec Edgar. Nous étions en pleine discussion quand il a commencé à envoyer des convocations à mon père. Ils sont venus l’arrêter pendant que j’étais en Europe et malade. Nous avons dû payer 2 millions de Fcfa, ensuite 500.000 Fcfa et lorsque je suis arrivé de Paris, ils sont venus m’accueillir à l’aéroport pour me réclamer le reste de l’argent que j’ai payé».
Affaire Alexia Vodi
«Alexia Vodi est mon ex-copine. Elle m’a trompé avec un de mes amis du nom de Jean Olivier Akoun. J’aimais ma copine. Le fait d’apprendre cela m’a énervé et je lui ai porté main. Je ne sais pas qui a filmé cette scène qui s’est déroulée en 2010. La même année, cette fille et moi nous sommes séparés. Je n’avais pas le droit de la frapper parce que je ne l’ai pas épousée. Je n’avais pas le droit d’agir comme je l’ai fait, mais vous-mêmes qui êtes des hommes, je n’imagine pas ce que vous auriez fait sur le champ. Le geste et la manière dont j’ai agi n’ont pas été bien. J’ai demandé mille et une fois pardon aux fans. J’avais un concert au Bataclan le 30 avril 2012 et le rêve de tous ceux qui ne m’aiment pas était de voir cette salle vide. La vidéo est sortie deux semaines avant ce concert. Des associations européennes ont failli porter plainte contre moi. A cause de cette vidéo, ils m’ont annulé 25 dates au Canada pour des cachets de 3.000 dollars chacune. Pour me nuire davantage, ils ont pris la photo d’une fille qui a été battue en 2005 aux Etats-Unis, ils ont mis mon image à côté pour faire croire que c’était Alexia Vodi. C’était juste pour nuire à ma carrière musicale».
Pourquoi les gens s’acharneraient sur vous ?
«Parce que je suis le numéro un du Coupé décalé. Et ça les fatigue de me voir dans de grosses voitures, de voir que je suis tout le temps à la mode. Beaucoup veulent ma place».
La paix avec Debordo
«Nous ne sommes pas politiciens. Le ministre Ahmed Bakayoko et plusieurs personnes dont Drogba Didier, Kolo Touré, Kader Keïta, nous ont approchés pour nous dire que nous devons donner l’exemple pour la réconciliation. C’est ainsi que nous nous sommes rencontrés chez le ministre, la même nuit du spectacle de Yamoussoukro. Nous avons fait la paix. Drogba s’est même mis à genoux pour nous demander pardon. Nous avons accepté. Dans les semaines à venir, vous aurez un nouveau sigle, une tuerie en tout cas. Ce sera financé par Drogba. C’est lui qui l’a dit. Il prend tout en charge».
Qu’est-ce qui vous avait séparés ?
«Il a les mêmes goûts que moi. Il aime l’argent comme moi et il veut faire partage égal avec moi. En plus, il écoute beaucoup les gens. C’est ça son problème. Les gens lui disent qu’il est plus fort que moi, ils ont réussi à jouer avec son esprit mais maintenant, je pense qu’il a compris et que ça va marcher aujourd’hui».
Pourquoi êtes-vous toujours cité dans les affaires de spectacles non honorés ?
«Nous nous sommes des fois retrouvés dans des situations où nous n’avons pas été payés. Mais nous avons décidé, avec le staff, que tous les promoteurs qui se trouvent dans les pays voisins payent tout le cachet avant le concert par virement bancaire. Et nous, nous quittons notre pays deux jours avant la date. Les affaires de spectacles non honorés, c’était avant. Du temps de «Jonathan». J’étais un gamin. Ce sont des vieilles affaires que les gens ramènent. Aujourd’hui, j’ai 26 ans et je ne peux pas m’amuser à faire certaines choses. Si je prends de l’argent, j’honore le spectacle».
Relations avec sa mère suite à sa photo avec Shanaka
«Je me suis plaint de ce que ma mère fasse une photo avec Shanaka, un prisonnier évadé de la Maca, qui est recherché et qui se cache à Daloa. Il se permet de dire que je ne m’occupe pas de ma mère et que c’est lui qui s’en occupe. Comment voulez-vous que je réagisse ? Dans la Bible, il est écrit : «Tu honoreras ton père et ta mère». Mais si la mère elle-même ne prend pas conscience qu’elle a des enfants qui sont grands aujourd’hui et qu’il y a des choses qu’il ne faut pas faire, qu’est-ce que je fais ? Parce que dans cette affaire, c’est de moi qu’on se moque. Je suis très fâché avec ma mère au point de ne même plus lui parler jusqu’à ma mort pour son acte» .
Propos recueillis par M’Bah Aboubakar