Le président de la section athlétisme du Stade d’Abidjan, Ouattara Issouf, était dans les locaux de l’Intelligent d’Abidjan, le lundi 11 juin 2012. «L’athlétisme ivoirien est au point mort. Le président de la Fédération, Nicolas Débrimou, se focalise seulement sur les performances des athlètes ivoiriens qui sont à l’étranger. Si Murielle Ahouré et Méité Ben Youssef brillent de mille feux, ce n’est pas son travail qui paie, mais celui de ses prédécesseurs. Le week-end dernier, pour des primes impayées, des athlètes ont refusé de courir lors des inter-ligues organisées par la Fédération», a-t-il fait savoir. Selon lui, la gestion de Nicolas Débrimou est chaotique. «La Fédération va de mal en pis depuis qu’il est aux affaires. L’athlétisme ivoirien au plan local a perdu son lustre d’antan. La Fédération ne peut pas faire face aux primes des athlètes locaux», enfoncera-t-il. Joint hier au téléphone pour dire sa part de vérité, le président Nicolas Débrimou s’est dit ahuri devant les déclarations de Ouattara Issouf : «De quoi parle-t-il ? Qu’est-ce qu’il cherche en distillant de telles contre-vérités ? Pour ce qui est de la grève des athlètes le week-end dernier, il faut dire que des athlètes se sont plaints du fait que leurs primes de Ouagadougou n’ont pas encore été payées. Nous avons échangé avec eux en leur disant que le ministère des Sports n’avait pas encore réagi. Idem pour le marathon d’Abidjan. Mais la Fédération a pu faire face à certaines primes. Sur ce sujet, nous pouvons vous dire que l’ONS nous doit 48 millions FCFA après le préfinancement de la compétition. Issouf le sait bien». Et Nicolas Débrimou de se demander «si quelqu’un ne pousse pas Ouattara Issouf à agir de la sorte». En tout cas, Ouattara Issouf ne compte pas s’arrêter aux simples dénonciations. Les jours à venir, il prévoit la mise sur pied d’un collectif de présidents de clubs pour mieux défendre les intérêts des athlètes ivoiriens. Affaire à suivre...
Annoncia Sehoué
Annoncia Sehoué