Murielle Ahouré, la grande incertitude

Très attendue à ces 18èmes Championnats d’Afrique d’athlétisme au Bénin, l’Ivoirienne Murielle Ahouré entretient le suspense sur son arrivée à Porto-Novo. Jusqu’à hier lundi, la vice-championne du monde en salle sur 60m à Istanbul, n’avait pas encore foulé le sol béninois. Après ses récents exploits à la Ligue de Diamant à Rome (Italie), Oslo (Norvège) et Lille en France, tous les regards sont tournés vers la flèche ivoirienne que l’Afrique rêve de voir s’élancer du starting block à Porto-Novo. Répondra-t-elle présent à ce rendez-vous de l’élite africaine de l’athlétisme ? Une chose est certaine, tous les autres ténors du contingent ivoirien, Méité Ben Youssef, Okou Rosvitha et autres sont à Sun Beach Hotel de Cotonou avec le staff technique conduit par le directeur technique national, Dao Lacina, Mme Cissé Salamata, Hyacinthe Kamenan... Le président Nicolas Debrimou, logé à Porto-Novo loin des athlètes, devait les rejoindre hier lundi, dans la soirée. La lanceuse de disque, Kragbé Suzanne, la sprinteuse Gabriella Kouassi et Murielle Ahouré, étaient attendues également hier soir à Cotonou. Selon des indiscrétions, de grands noms de l’athlétisme africain déjà qualifiés pour les Jeux olympiques, pourraient ne pas se risquer dans la bataille de Porto-Novo. « A pratiquement un mois des Jeux olympiques, cela ne sert à rien de prendre des risques dans de telles compétitions, si on sait qu’on a de réelles chances de monter sur le podium à Londres. Vous ne verrez pas à Porto-Novo, les équipes olympiques éthiopienne et kenyane ; elles sont en préparation. Ceux que vous verrez là viennent pour les minima.... », a confié un officiel de la Fédération internationale d’athlétisme. Comme quoi, pour les coachs, il vaut mieux mettre tous les atouts du côté de l’athlète que de venir courir après un titre pour le prestige.

A.CAMARA