Voilà au sens l’argument qui fera tâche dans le gotha cinématographique français. Le film «Think Like A Man » dont la sortie initialement prévue en mai dernier en France aurait été annulée pour cause de « manque de diversité » car la distribution n`étant exclusivement composée dans la majorité des cas que d’acteurs noir-américains. Et cette hypothèse reprise en boucle par les médias semble se confirmer de plus en plus. Risible plaisanterie ou détestable argument qui ferait fuir jusqu’au moins féru de cinéma ? Malin qui pourait le savoir…Dans tous les cas de figure, le film du réalisateur américain Tim Story n’a pu sortir en France alors qu’il a été le succès-surprise du printemps dernier aux Etats-Unis. Sorti aux Etats-Unis le 20 Avril dernier, il s’est placé directement en tête du box office américain et n’a pas quitté la 1ère place pendant 4 semaines malgré les sorties de “gros” films (The lucky one, Hunger Games, etc.) et a engendré plus de 80 millions de dollars sur un budget de 13 millions.
Synopsis du film :
Mettant en vedette les actrices Taraji P.Henson (oscar du meilleur second rôle en 2009), Gabriel Union ou encore l`acteur Michael Ealy, le film met en scène quatre femmes qui ont lu le livre Act Like a Lady, Think Like a Man, (écrit par le célèbre humoriste-animateur radio Steve Harvey, et inspiré par sa rubrique “Strawberry Letters” de son émission radio The Steve Harvey Morning Show). Steve Harvey remarque que ces femmes sont capables de diriger une petite entreprise, de s’occuper à merveille d’une famille de trois jeunes enfants et ou encore de diriger un groupe communautaire en même temps, mais sont incapables de découvrir ce qui plaît aux hommes. Pour lui, elles ne doivent par chercher conseil auprès d’autres femmes : seul un homme peut leur dire comment séduire un homme et le garder. Cependant, tout ceci n’est pas du goût de ces messieurs qui en l`apprenant décident de leur rendre la monnaie de leur pièce.
De l’hypocrisie au cinéma…
Certains médias émettent l`hypothèse que la distribution exclusivement composée d`acteurs afro-américains pourrait avoir causé ce refus de la France. Ce type de films ne sort jamais en salles et atterrit directement chez les marchands de DVD. Dans le même genre, même s`il a cumulé plusieurs succès aux box-office, dont " Diary of a mad black woman", "Why did I Get married" et "For Colored Girls", le producteur et acteur Tyler Perry, n`a jamais eu la chance de faire connaître ses films en France», mis à part "Precious".
Trop communautaire dites-vous ? Que devrait-on alors dire des succès tels que "Bienvenus chez les ch`tis" ou encore "La vérité si je mens»? Ne sont-ils pas eux aussi communautaires?
Dans une nation où le film Intouchables, qui met en vedette le Français d`origine sénégalaise Omar Sy, (qui s`est vu d`ailleurs attribuer le César du Meilleur Acteur pour son rôle) a battu tous les records d`assistance, cette situation qui force le rire est plus que paradoxale et limite l’ampleur considérable de ce film qu’à la couleur de peau de ses acteurs. Si le succès du genre cinématographique afro-américain à l’orée des années 60 était souvent dû aux codes souvent caricaturaux qu’il véhiculait (drogue, prostitution, racisme, revendication identitaire etc.), ce genre qui aborde aujourd’hui tous les thèmes sociaux sans tomber dans les caricatures a su imposer au fil des années une esthétique et une philosophie bien particulières qui forcent le respect. Faire fi du simple aspect cinématographique de cet art et brandir honteusement l’argument identitaire, voilà qui est fort détestable. Si le folklore n’est donc plus loin, l’humaine connerie également.
Selon une déclaration des studios Sony, le film n`a jamais été programmé en France et toute affirmation contraire serait fausse.
Il n`empêche que ces faits relancent bien le débat selon lequel la majorité des films afro américains ne franchissent nos frontières que sous forme de DVD. Pourquoi?
Le débat est lancé.
Zacharie A.
Kristel E.
Synopsis du film :
Mettant en vedette les actrices Taraji P.Henson (oscar du meilleur second rôle en 2009), Gabriel Union ou encore l`acteur Michael Ealy, le film met en scène quatre femmes qui ont lu le livre Act Like a Lady, Think Like a Man, (écrit par le célèbre humoriste-animateur radio Steve Harvey, et inspiré par sa rubrique “Strawberry Letters” de son émission radio The Steve Harvey Morning Show). Steve Harvey remarque que ces femmes sont capables de diriger une petite entreprise, de s’occuper à merveille d’une famille de trois jeunes enfants et ou encore de diriger un groupe communautaire en même temps, mais sont incapables de découvrir ce qui plaît aux hommes. Pour lui, elles ne doivent par chercher conseil auprès d’autres femmes : seul un homme peut leur dire comment séduire un homme et le garder. Cependant, tout ceci n’est pas du goût de ces messieurs qui en l`apprenant décident de leur rendre la monnaie de leur pièce.
De l’hypocrisie au cinéma…
Certains médias émettent l`hypothèse que la distribution exclusivement composée d`acteurs afro-américains pourrait avoir causé ce refus de la France. Ce type de films ne sort jamais en salles et atterrit directement chez les marchands de DVD. Dans le même genre, même s`il a cumulé plusieurs succès aux box-office, dont " Diary of a mad black woman", "Why did I Get married" et "For Colored Girls", le producteur et acteur Tyler Perry, n`a jamais eu la chance de faire connaître ses films en France», mis à part "Precious".
Trop communautaire dites-vous ? Que devrait-on alors dire des succès tels que "Bienvenus chez les ch`tis" ou encore "La vérité si je mens»? Ne sont-ils pas eux aussi communautaires?
Dans une nation où le film Intouchables, qui met en vedette le Français d`origine sénégalaise Omar Sy, (qui s`est vu d`ailleurs attribuer le César du Meilleur Acteur pour son rôle) a battu tous les records d`assistance, cette situation qui force le rire est plus que paradoxale et limite l’ampleur considérable de ce film qu’à la couleur de peau de ses acteurs. Si le succès du genre cinématographique afro-américain à l’orée des années 60 était souvent dû aux codes souvent caricaturaux qu’il véhiculait (drogue, prostitution, racisme, revendication identitaire etc.), ce genre qui aborde aujourd’hui tous les thèmes sociaux sans tomber dans les caricatures a su imposer au fil des années une esthétique et une philosophie bien particulières qui forcent le respect. Faire fi du simple aspect cinématographique de cet art et brandir honteusement l’argument identitaire, voilà qui est fort détestable. Si le folklore n’est donc plus loin, l’humaine connerie également.
Selon une déclaration des studios Sony, le film n`a jamais été programmé en France et toute affirmation contraire serait fausse.
Il n`empêche que ces faits relancent bien le débat selon lequel la majorité des films afro américains ne franchissent nos frontières que sous forme de DVD. Pourquoi?
Le débat est lancé.
Zacharie A.
Kristel E.