Diasporas –News : D`ancienne star du basket ivoirien, de religion musulmane au prédicateur évangélique et écrivain aujourd`hui. On imagine le processus de transformation complexe...
Malick DAHO : Avec Dieu tout est possible. Mon cas personnel est loin d’être un cas isolé ; des personnes avec mon profil ont été transformées, de grands persécuteurs de l’Evangile ont trouvé la paix, des drogués et alcooliques ont été sauvés. Alors qu’est-ce que la vie de Malick Daho ?
J’étais à un moment de ma vie où, bien qu’ayant déjà une religion et célèbre grâce au basket, je vivais un mal-être profond. Spirituellement et humainement, j’étais à la ramasse, malheureux et triste de la vie que je menais. En apparence on pouvait croire que j’étais heureux mais c’était juste une illusion. Je me posais des questions sur ma vie, sur ma foi auxquelles je ne trouvais pas de réponses. Et le Dieu de la Bible, Lui, a su me donner des réponses. J’ai compris que Dieu m’aimait, que Jésus s’était sacrifié pour que des pécheurs comme moi aient le salut de leur âme. A condition de changer ma vaine manière de vivre.
Les réponses que je ne trouvais pas dans ma religion de naissance, je les ai trouvées en Christ. Et je peux vous dire que je suis un homme, un père, un mari et un chrétien heureux. Je prêche, j’écris et je parle de cet amour de Jésus qui est sans pareil. Et je veux le dire à la face du monde : aucune religion ne sauve, seul Jésus sauve.
D-N : Comment cette reconversion assez inattendue au passage a-t-elle été accueillie par vos proches ?
M.D : Ma conversion a été difficile à accepter par ma famille, des personnes m’ont abandonné, d’autres m’ont renié, mais cela ne m’a pas dérangé car c’était normal au vu de l’éducation islamique que nous avions reçue. Mais je ne leur en veux pas et je prie afin que toutes ces personnes soient sauvées et qu’elles vivent ce que je vis aujourd’hui.
Pour les personnes que j’appelais mes amis, cela a été très compliqué car, compte tenu du fait que je ne fréquentais plus les lieux de débauche et de beuverie ou nous avions l’habitude d’aller, j’ai été abandonné. Mais là aussi, je dis tant mieux, j’ai choisi Dieu, et cela sans regret. J’ai autre chose à faire que de réfléchir tous les jours sur les mensonges que je peux raconter à ma femme pour sortir en boite, je n’ai plus à trembler lorsque mon téléphone portable sonne alors que je suis chez moi.
D-N : Revenons à votre livre. "Dieu a t-il maudit les noirs?" en est le titre. La question est assez osée. Trouve t-on des éléments de réponse dans votre ouvrage ou est ce juste un titre à motivation marketiste comme on peut en voir?
M.D : La question peut sembler osée, mais elle vient du fait que j’en ai marre qu’on attribue à Dieu tous nos échecs et nos tares ; j’en ai marre que nous n’assumions pas nos choix irréfléchis ; j’en ai marre que des mensonges prétendument bibliques puissent tenir tout un pan de l’humanité dans une forme de fatalité et de catastrophisme qui s’est emparée des Noirs chaque fois qu’il est arrivé un malheur. Dieu est Dieu, il est le Dieu de toutes les races, et la Bible n’est pas un livre raciste comme on essaie de le faire croire.
La Bible donne effectivement les réponses à toutes les questions que se posent tous les hommes, y compris les Noirs. Nous devons sortir de l’obscurantisme dans lequel nous sommes et avancer. Il y a énormément d’idées préconçues auxquelles j’ai essayé de trouver des réponses grâce à la Bible. Y avait-il une malédiction qui pesait sur les Noirs, si oui, pourquoi Dieu aurait-Il fait cela ? J’ai fait des recherches aussi dans l’Histoire et les conclusions sont très intéressantes. Il n’y a aucune vue « markétiste » dans ce livre. Le but que je vise est celui de rétablir une vérité biblique. Et les commentaires que j’en entends, les invitations sur des plateaux de télévisions et les conférences auxquelles je participe sont la preuve que la question méritait d’être posée et d’être débattue. Je suis donc fier d’avoir osé le faire.
D-N : Parler de "noirs" n`est-ce pas mettre faussement la question raciale dans le domaine religieux alors que l`on sait qu`il est beaucoup plus question dans la religion de race humaine, d`homme de Dieu et j`en passe.
M.D : Pas du tout ! J’ai observé depuis ma conversion la façon dont vivent les chrétiens noirs et cela m’a dérangé. Je suis noir et je suis fier de ce que je suis. Est-ce parce que je suis noir que je dois être le dernier des croyants, est-ce pour cela que je dois vivoter alors que je prie un si grand Dieu ? Bien des frères africains m’ont déclaré qu’ils croyaient que Dieu était le Dieu des Blancs, qu’Il devait les bénir en premier, et bénir les Noirs après. D’autre m’ont dit qu’ils croyaient en la malédiction de Cham qui fait des Noirs des sous-hommes. Mais cela n’est écrit nulle part dans la Bible ! Sauf que ce genre d’attitude est ancré dans notre mentalité depuis des années. Il est donc temps que les Noirs comprennent que Dieu ne les a pas créé pour être les derniers de la classe. Ils doivent avoir les mêmes aspirations que tous les chrétiens de toutes les origines. Le temps des complexes dus à la couleur de notre peau doit être révolu. Nous devons nous lever et nous battre et ne plus nous contenter des miettes qu’on veut bien nous laisser.
Si dans la Bible, Noé a maudit une partie de sa descendance, Noé est-il Dieu ? Le Pape est-il Dieu ? Dieu est amour, et il est le Dieu de toutes les races. Maintenant, si les pays africains et ceux de la diaspora ne sont pas développés, ce n’est pas la faute de Dieu vu ce que renferme le sol de ces pays ; c’est la faute aux choix inappropriés et hasardeux de nos dirigeants, complices de l’Occident toujours plus vorace que jamais.
D-N : Où peut-on trouver votre ouvrage et avez vous des projets de distributions pour les pays africains en particulier la Côte d`Ivoire dont vous êtes originaire?
M.D : Mon livre est disponible dans toutes les librairies chrétiennes de France (7 ICI, CLC, La Réponse etc.), mais aussi sur le site de mon éditeur, les Editions l’Oasis. Il sera aussi distribué en Belgique et en Suisse sous peu. Pour l’Afrique, je suis à la recherche de partenaires qui m’aideraient à le faire éditer. J’ai reçu de nombreux coups de téléphone de Côte d’Ivoire, de RDC et du Cameroun pour savoir quand est-ce que le livre y serait distribué. Mais je ne peux répondre à ces demandes pour le moment. D’ailleurs je profite et remercie votre magazine pour l’opportunité qu’il me donne de lancer un appel aux éditeurs africains. Notre continent a besoin de ce livre. Qu’ils m’aident à le faire connaitre dans toute l’Afrique. Je cherche aussi des contacts sur les USA et dans les Caraïbes car tous les Noirs, où qu’ils soient, doivent savoir la vérité.
Zacharie ACAFOU
Malick DAHO : Avec Dieu tout est possible. Mon cas personnel est loin d’être un cas isolé ; des personnes avec mon profil ont été transformées, de grands persécuteurs de l’Evangile ont trouvé la paix, des drogués et alcooliques ont été sauvés. Alors qu’est-ce que la vie de Malick Daho ?
J’étais à un moment de ma vie où, bien qu’ayant déjà une religion et célèbre grâce au basket, je vivais un mal-être profond. Spirituellement et humainement, j’étais à la ramasse, malheureux et triste de la vie que je menais. En apparence on pouvait croire que j’étais heureux mais c’était juste une illusion. Je me posais des questions sur ma vie, sur ma foi auxquelles je ne trouvais pas de réponses. Et le Dieu de la Bible, Lui, a su me donner des réponses. J’ai compris que Dieu m’aimait, que Jésus s’était sacrifié pour que des pécheurs comme moi aient le salut de leur âme. A condition de changer ma vaine manière de vivre.
Les réponses que je ne trouvais pas dans ma religion de naissance, je les ai trouvées en Christ. Et je peux vous dire que je suis un homme, un père, un mari et un chrétien heureux. Je prêche, j’écris et je parle de cet amour de Jésus qui est sans pareil. Et je veux le dire à la face du monde : aucune religion ne sauve, seul Jésus sauve.
D-N : Comment cette reconversion assez inattendue au passage a-t-elle été accueillie par vos proches ?
M.D : Ma conversion a été difficile à accepter par ma famille, des personnes m’ont abandonné, d’autres m’ont renié, mais cela ne m’a pas dérangé car c’était normal au vu de l’éducation islamique que nous avions reçue. Mais je ne leur en veux pas et je prie afin que toutes ces personnes soient sauvées et qu’elles vivent ce que je vis aujourd’hui.
Pour les personnes que j’appelais mes amis, cela a été très compliqué car, compte tenu du fait que je ne fréquentais plus les lieux de débauche et de beuverie ou nous avions l’habitude d’aller, j’ai été abandonné. Mais là aussi, je dis tant mieux, j’ai choisi Dieu, et cela sans regret. J’ai autre chose à faire que de réfléchir tous les jours sur les mensonges que je peux raconter à ma femme pour sortir en boite, je n’ai plus à trembler lorsque mon téléphone portable sonne alors que je suis chez moi.
D-N : Revenons à votre livre. "Dieu a t-il maudit les noirs?" en est le titre. La question est assez osée. Trouve t-on des éléments de réponse dans votre ouvrage ou est ce juste un titre à motivation marketiste comme on peut en voir?
M.D : La question peut sembler osée, mais elle vient du fait que j’en ai marre qu’on attribue à Dieu tous nos échecs et nos tares ; j’en ai marre que nous n’assumions pas nos choix irréfléchis ; j’en ai marre que des mensonges prétendument bibliques puissent tenir tout un pan de l’humanité dans une forme de fatalité et de catastrophisme qui s’est emparée des Noirs chaque fois qu’il est arrivé un malheur. Dieu est Dieu, il est le Dieu de toutes les races, et la Bible n’est pas un livre raciste comme on essaie de le faire croire.
La Bible donne effectivement les réponses à toutes les questions que se posent tous les hommes, y compris les Noirs. Nous devons sortir de l’obscurantisme dans lequel nous sommes et avancer. Il y a énormément d’idées préconçues auxquelles j’ai essayé de trouver des réponses grâce à la Bible. Y avait-il une malédiction qui pesait sur les Noirs, si oui, pourquoi Dieu aurait-Il fait cela ? J’ai fait des recherches aussi dans l’Histoire et les conclusions sont très intéressantes. Il n’y a aucune vue « markétiste » dans ce livre. Le but que je vise est celui de rétablir une vérité biblique. Et les commentaires que j’en entends, les invitations sur des plateaux de télévisions et les conférences auxquelles je participe sont la preuve que la question méritait d’être posée et d’être débattue. Je suis donc fier d’avoir osé le faire.
D-N : Parler de "noirs" n`est-ce pas mettre faussement la question raciale dans le domaine religieux alors que l`on sait qu`il est beaucoup plus question dans la religion de race humaine, d`homme de Dieu et j`en passe.
M.D : Pas du tout ! J’ai observé depuis ma conversion la façon dont vivent les chrétiens noirs et cela m’a dérangé. Je suis noir et je suis fier de ce que je suis. Est-ce parce que je suis noir que je dois être le dernier des croyants, est-ce pour cela que je dois vivoter alors que je prie un si grand Dieu ? Bien des frères africains m’ont déclaré qu’ils croyaient que Dieu était le Dieu des Blancs, qu’Il devait les bénir en premier, et bénir les Noirs après. D’autre m’ont dit qu’ils croyaient en la malédiction de Cham qui fait des Noirs des sous-hommes. Mais cela n’est écrit nulle part dans la Bible ! Sauf que ce genre d’attitude est ancré dans notre mentalité depuis des années. Il est donc temps que les Noirs comprennent que Dieu ne les a pas créé pour être les derniers de la classe. Ils doivent avoir les mêmes aspirations que tous les chrétiens de toutes les origines. Le temps des complexes dus à la couleur de notre peau doit être révolu. Nous devons nous lever et nous battre et ne plus nous contenter des miettes qu’on veut bien nous laisser.
Si dans la Bible, Noé a maudit une partie de sa descendance, Noé est-il Dieu ? Le Pape est-il Dieu ? Dieu est amour, et il est le Dieu de toutes les races. Maintenant, si les pays africains et ceux de la diaspora ne sont pas développés, ce n’est pas la faute de Dieu vu ce que renferme le sol de ces pays ; c’est la faute aux choix inappropriés et hasardeux de nos dirigeants, complices de l’Occident toujours plus vorace que jamais.
D-N : Où peut-on trouver votre ouvrage et avez vous des projets de distributions pour les pays africains en particulier la Côte d`Ivoire dont vous êtes originaire?
M.D : Mon livre est disponible dans toutes les librairies chrétiennes de France (7 ICI, CLC, La Réponse etc.), mais aussi sur le site de mon éditeur, les Editions l’Oasis. Il sera aussi distribué en Belgique et en Suisse sous peu. Pour l’Afrique, je suis à la recherche de partenaires qui m’aideraient à le faire éditer. J’ai reçu de nombreux coups de téléphone de Côte d’Ivoire, de RDC et du Cameroun pour savoir quand est-ce que le livre y serait distribué. Mais je ne peux répondre à ces demandes pour le moment. D’ailleurs je profite et remercie votre magazine pour l’opportunité qu’il me donne de lancer un appel aux éditeurs africains. Notre continent a besoin de ce livre. Qu’ils m’aident à le faire connaitre dans toute l’Afrique. Je cherche aussi des contacts sur les USA et dans les Caraïbes car tous les Noirs, où qu’ils soient, doivent savoir la vérité.
Zacharie ACAFOU