Les effets de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) continuent de se faire sentir. En effet, la Banque mondiale a décidé de faire un don de 50 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire pour la renaissance des infrastructures. Cette information, Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Togo et le Burkina Faso l’a décortiquée hier, à l’hôtel Ivoire, à la faveur de la 4è édition de la Tribune du Gepci (Groupement des Editeurs de presse de Côte d’Ivoire).
Renaissance des infrastructures
Madani Tall, en fonction en Côte d’Ivoire depuis 2008, tout en expliquant que le PPTE est ‘‘une bonne nouvelle pour le pays qui va se débarrasser de ce boulet qu’est la dette’’ a souligné que les 50 milliards de Fcfa vont permettre la réhabilitation des infrastructures. Selon lui, les routes et les échangeurs datent de 1985. « Les infrastructures se sont dégradées, il n’y a pas d’eau potable à certains endroits. L’enlèvement des ordures ne sera pas occulté et ça sera la première phase d’un long processus. Nous allons changer la physionomie des principales villes de Côte d’Ivoire et dans cinq ans, l’on puisse avoir plusieurs kilomètres de bitume dans des localités. », a révélé Madani Tall. A l’en croire, cette somme servira aussi à construire des gares routières, réhabiliter des bâtiments administratifs des villes de l’intérieur. Le Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire a souligné que la signature d’accord de Don avec le Gouvernement ivoirien est déjà prête. Pour le représentant de la Banque mondiale, tout cela découle du travail abattu par les autorités ivoiriennes et qui leur a permis d’atteindre le Point d’achèvement de l’initiative PPTE par la Côte d’Ivoire, le 26 juin dernier. Surtout que la Côte d’Ivoire a rempli toutes les conditions liées à l’obtention de ce programme et qui fait d’elle le 33è pays à bénéficier de cette faveur.
Impact direct sur les populations
Il a fait savoir que ‘‘le PPTE a un impact direct sur les populations’’ car ses effets touchent aux secteurs pro-pauvres (santé, éducation, route, électrification rurale, etc.). Selon lui, les producteurs de café-cacao, à travers la reforme vont désormais jouir du fruit de leur labeur et ‘‘l’argent, au lieu d’aller chez ceux qui n’ont rien à voir avec la filière, ira désormais dans les poches des paysans avec les nouveaux mécanismes mis en place’’. Par ailleurs Tall a expliqué à nouveau que les ressources du PPTE sont destinées à lutter contre la pauvreté, créer des emplois et que ‘‘ ce serait une erreur de penser que l’argent va servir à augmenter les salaires des fonctionnaires qui ne sont pas le seuls en Côte d’Ivoire’’. Précisant qu’il n’y a pas que des salariés en Côte d’Ivoire. « Que le minimum soit assuré pour l’ensemble des Ivoiriens et que les problèmes soient réglés de façon progressive. En tout cas, il faut utiliser au mieux les ressources pour régler la pauvreté même si certaines doléances sont légitimes », a préconisé Madani Tall. Convaincu qu’il n’y aura pas de PPTE 2 Pour la Côte d’Ivoire, il averti que ce n’est pas la fin du parcours mais le début des défis à relever et dont la finalité est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, ouvert sur le monde et aux investisseurs. Jean Eric ADINGRA
Madani Tall :“Si l’argent est mal géré on prendra les dispositions”
En tant que conseiller du Gouvernement ivoirien, la Banque mondiale, entend également accompagner la politique d’assainissement de la Côte d’Ivoire à travers les programmes mis en place et qui seront suivis chaque deux ans, en conformité avec le contrôle interne qui sera mis en place par les autorités ivoiriennes. « Nous allons surveiller les grands indicateurs économiques et suivre la politique de gestion de la crise. Cela se fera de façon beaucoup plus rationnelle et la Banque mondiale aura un rôle de superviseur. Si on découvre que l’argent est mal géré on prendra les dispositions qu’il faut. Mais nous ne sommes pas des gendarmes. Il faut respecter les nations et leur faire confiance », a indiqué Tall. Il estime cependant que la Côte d’ivoire est devenue un pays crédible et que le PPTE doit être considéré comme un accident de parcours pour la Côte d’Ivoire. Quant au règlement de la dette intérieure, il a demandé de faire confiance au Gouvernement ivoirien dont la capacité financière est beaucoup plus confortable.
JEA
Renaissance des infrastructures
Madani Tall, en fonction en Côte d’Ivoire depuis 2008, tout en expliquant que le PPTE est ‘‘une bonne nouvelle pour le pays qui va se débarrasser de ce boulet qu’est la dette’’ a souligné que les 50 milliards de Fcfa vont permettre la réhabilitation des infrastructures. Selon lui, les routes et les échangeurs datent de 1985. « Les infrastructures se sont dégradées, il n’y a pas d’eau potable à certains endroits. L’enlèvement des ordures ne sera pas occulté et ça sera la première phase d’un long processus. Nous allons changer la physionomie des principales villes de Côte d’Ivoire et dans cinq ans, l’on puisse avoir plusieurs kilomètres de bitume dans des localités. », a révélé Madani Tall. A l’en croire, cette somme servira aussi à construire des gares routières, réhabiliter des bâtiments administratifs des villes de l’intérieur. Le Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire a souligné que la signature d’accord de Don avec le Gouvernement ivoirien est déjà prête. Pour le représentant de la Banque mondiale, tout cela découle du travail abattu par les autorités ivoiriennes et qui leur a permis d’atteindre le Point d’achèvement de l’initiative PPTE par la Côte d’Ivoire, le 26 juin dernier. Surtout que la Côte d’Ivoire a rempli toutes les conditions liées à l’obtention de ce programme et qui fait d’elle le 33è pays à bénéficier de cette faveur.
Impact direct sur les populations
Il a fait savoir que ‘‘le PPTE a un impact direct sur les populations’’ car ses effets touchent aux secteurs pro-pauvres (santé, éducation, route, électrification rurale, etc.). Selon lui, les producteurs de café-cacao, à travers la reforme vont désormais jouir du fruit de leur labeur et ‘‘l’argent, au lieu d’aller chez ceux qui n’ont rien à voir avec la filière, ira désormais dans les poches des paysans avec les nouveaux mécanismes mis en place’’. Par ailleurs Tall a expliqué à nouveau que les ressources du PPTE sont destinées à lutter contre la pauvreté, créer des emplois et que ‘‘ ce serait une erreur de penser que l’argent va servir à augmenter les salaires des fonctionnaires qui ne sont pas le seuls en Côte d’Ivoire’’. Précisant qu’il n’y a pas que des salariés en Côte d’Ivoire. « Que le minimum soit assuré pour l’ensemble des Ivoiriens et que les problèmes soient réglés de façon progressive. En tout cas, il faut utiliser au mieux les ressources pour régler la pauvreté même si certaines doléances sont légitimes », a préconisé Madani Tall. Convaincu qu’il n’y aura pas de PPTE 2 Pour la Côte d’Ivoire, il averti que ce n’est pas la fin du parcours mais le début des défis à relever et dont la finalité est de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, ouvert sur le monde et aux investisseurs. Jean Eric ADINGRA
Madani Tall :“Si l’argent est mal géré on prendra les dispositions”
En tant que conseiller du Gouvernement ivoirien, la Banque mondiale, entend également accompagner la politique d’assainissement de la Côte d’Ivoire à travers les programmes mis en place et qui seront suivis chaque deux ans, en conformité avec le contrôle interne qui sera mis en place par les autorités ivoiriennes. « Nous allons surveiller les grands indicateurs économiques et suivre la politique de gestion de la crise. Cela se fera de façon beaucoup plus rationnelle et la Banque mondiale aura un rôle de superviseur. Si on découvre que l’argent est mal géré on prendra les dispositions qu’il faut. Mais nous ne sommes pas des gendarmes. Il faut respecter les nations et leur faire confiance », a indiqué Tall. Il estime cependant que la Côte d’ivoire est devenue un pays crédible et que le PPTE doit être considéré comme un accident de parcours pour la Côte d’Ivoire. Quant au règlement de la dette intérieure, il a demandé de faire confiance au Gouvernement ivoirien dont la capacité financière est beaucoup plus confortable.
JEA