La correction des copies des 204 069 candidats au Bac dont les épreuves écrites se sont déroulées, du 17 au 20 juillet 2012, est fortement menacée. De fait, nombreux sont les enseignants qui ne sont pas prêts à revivre la « galère » qu’ils ont connue, pour se faire payer, après les examens de l’année dernière. Ils ne veulent donc plus rééditer l’exploit tant que l’intendance n’est pas installée dans les centres. Lors de l’assemblée générale du Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (Synesci) tenue à la bibliothèque nationale, à Abidjan- Plateau, il y a quelques jours, ils avaient laissé éclater leur colère. Ils avaient déploré le fait qu’en juin dernier, pour rentrer dans leurs fonds, ils aient eu à faire des va-et-vient entre le trésor et leur domicile, en un mot, la croix et la bannière. « Les Dren (ndlr, directeurs régionaux de l’Education nationale) nous ont dit que c’était prêt. Et quand nous sommes arrivés au trésor, il y avait un cafouillage. Les gens ne savaient pas s’il fallait commencer par le Bepc ou le Bac. Il y a avait un désordre. Ce n’est pas normal pour des enseignants qui ont travaillé et qui attendaient d’être rétribués. Et quelquefois, c’est pour avoir seulement 20. 000 francs Cfa », avaient dénoncé des intervenants. Tous avaient été d’avis qu’il faut que les autorités satisfassent à l’exigence formulée, depuis plusieurs années, par les syndicats d’enseignants d’installer des intendances dans les centres pour qu’à la fin des examens, ils touchent en même temps à leurs indemnités de correction. En tout cas, la correction qui démarre aujourd’hui mercredi 24 juillet risque de subir des perturbations, si comme l’ont souligné les enseignants, ils ne constatent pas, les jours qui suivent, l’installation des intendants dans les centres.
Dominique FADEGNON
Dominique FADEGNON