Graminée pérenne, de la classe C4 en photosynthèse, le Miscanthus est une plante avec un fort potentiel énergétique, dont la combustion dépasse 3 à 4 fois le charbon de bois. Comme source de chaleur, il peut intégrer les ménages pour remplacer valablement le charbon de bois, tout en préservant l’environnement. Il n’émet pas de Co2, brûle plus que le charbon de bois, participe à la protection de la couche d’ozone et est une réponse sûre à l’indépendance énergétique. Son pouvoir calorifique inférieur est d’environ 4700 Kwh/T, contre 3300Kwh/T pour le bois. Six années ont permis de comprendre l’intérêt de cette culture en ce siècle de mutation où la disparition des carburants fossiles, liés à la dégradation de la couche d’ozone ont montré tout l’intérêt que revêt la culture de cette plante. L’Ivoirien Jean Noël Ahondjon, qui a vite saisi l’intérêt de cette plante pour ses compatriotes, a décidé d’en faire la promotion à travers les Plantations africaines de miscanthus (Pami), dont il est le directeur général. Il ambitionne de produire du miscanthus à des fins énergétiques. Sa vision est de faire de la Côte d’Ivoire la plaque tournante en matière de biocombustible, le premier pays africain. L’intérêt de ce projet pour la Côte d’Ivoire et pour les Ivoiriens est énorme. En effet, un hectare de miscanthus représente 12 tonnes de charbon de bois et 7300 litres de fuel. Comme le bois, le miscanthus peut être déchiqueté puis pressé en briquettes ou granulés. Un hectare de miscanthus capture 36 tonnes de Co2. Lors de sa combustion, il émet moins ou presque pas de Co2 qu’il en a emmagasiné. D’autres procédés industriels de combustion et gazéification font du miscanthus l’énergie verte la plus puissante, plus même que le jatropha, car permettant de produire l’électricité, du carburant, et des ‘’écomatériaux’’. L’histoire des Pami associée au miscanthus remonte à plus de sept ans, où la curiosité du promoteur l’a incité à faire des études et recherches pour mieux la comprendre et la maîtriser. Initialement apanage des pays développés, le miscanthus est désormais sur les terres ivoiriennes, avec un avenir certain, par ses applications et débouchés, ainsi que de son aspect innovant, qui sont une porte sûre pour les embauches.
E.K
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