Beaucoup de rumeurs ont circulé sur le séjour du président de la République en Angleterre. Certains médias nationaux ont rapporté que la reine Elisabeth II a refusé de le recevoir. Dans cet entretien, Touré Mamadou, conseiller à la présidence de la République, qui était de la délégation dans la capitale anglaise dit toute la vérité sur cette affaire.
Vous étiez à Londres dans le cadre des jeux Olympiques aux côtés du président de la
République. Il se raconte que des manifestants pro-Gbagbo ont interrompu la conférence
du président Ouattara. Que s’est-il passé exactement à Londres ce jour là ?
Ce n’est pas vrai. Les journaux qui ont donné une telle information ont été manipulés. Le président de la République a prononcé une importante conférence le vendredi 27 Juillet à Londres.Pour qui connait Chatnam House, c’est l’une des plus grosses structures de Think
Tank dans le monde. Pour cette conférence, ce ne sont que des sommités qui ont pris
part parce que les invités ont été soigneusement triés sur le volet. Je voudrais aussi vous rappeler, qu’après Félix Houphouët Boigny dans les années 60, c’est la première fois qu’un président ivoirien est reçu par cette structure qui est l’Institut royal des relations internationales du Royaume Uni, soit 50 ans après. Les 250 places de la salle de conférence étaient toutes occupées. Vous avez dû voir les images à la télévision. Dire que cette conférence qui a d’ailleurs été retransmise en direct sur le site web Chatham House a été perturbée est archi faux.
Nous avons tous été surpris d’apprendre cette information à Londres. Ce que vous pouvez retenir, c’est que jamais la conférence du président n’a été perturbée à Londres. Bien au contraire, elle a été un franc succès. Certains responsables du journal qui a donné cette information, que j’ai eus, ont reconnu avoir été induits en erreur. Même si une rencontre d’une telle importance avait connu un tel incident, pensez-vous que cela pouvait passer inaperçu devant les journaux britanniques, toutes les agences de presse et les grandes chaînes internationales qui étaient présents à cette conférence ?
Ya -t-il a eu ce jour-là à Londres des marches pour protester contre l’arrivée du président Ouattara ?
Des pro-Gbagbo ont organisé une manifestation le jour où le président devait arriver à Chatnam House. La manifestation a été autorisée, de même que celle de certains
ivoiriens venus manifester leur sympathie au Président de la République juste à côté des pro-Gbagbo. Mais ce que je peux vous dire, et cela est vérifiable à travers les images fournies par les chaînes de télévision et sites internet, les pro-Gbagbo étaient à peine une
vingtaine, quand les Ivoiriens venus témoigner leur admiration au président de la République étaient plus de 300.
Il se raconte aussi que la Reine Elisabeth II a refusé de recevoir le président Ouattara. Qu’en est-il ?
Ce sont des absurdités. Le président de la République a été à Londres à l’invitation de la Reine Elisabeth II. Comment pouvez-vous imaginer que la reine invite une personnalité si elle ne veut pas la recevoir ? Le président de la République a été invité à Londres avec d’autres personnalités par la reine pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Avant cette cérémonie proprement dite, le président Ouattara et ses homologues ont été reçus par la Reine d’Angleterre et c’est de chez elle que cette
délégation de personnalités est partie au stade pour la cérémonie officielle d’ouverture ensemble.
L’on n’a pas vu d’image sur cette rencontre, confirmez-vous qu’il y a eu bel et bien rencontre entre la reine et le chef de l’Etat ?
Le protocole était très strict. Seuls les invités de la reine, plus d’une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement avaient accès à Buckingham Palace, sans service de communication. Le président ne s’est pas levé pour aller faire du tourisme en Angleterre.
Ceux qui vous disent que le président n’a pas été reçu sont d’une mauvaise fois légendaire. Je peux même conter une anecdote qui nous a été rapportée par le président et qui rapporte ce que la reine lui a dit. Au cours de la rencontre, la reine a même été très chaleureuse avec le président Ouattara en faisant référence directement à Didier Drogba
qui est très connu en Angleterre. Le président qui acquiesce et qui repond « oui, Drogba, c’est mon fils ». Et la reine a failli prendre cette réponse au premier degré en rétorquant. « So you are Drogba’s father ? », croyant que le président était le géniteur de Drogba. Tout le
monde a alors rigolé. Ce qu’il faut retenir, c’est que depuis plus d’une décennie, la Côte d’Ivoire n’a jamais été présente à un tel niveau international. Nous avons un président qui est en train de ramener la Côte d’Ivoire là où Houphouët Boigny l’avait hissée. Notre pays est à nouveau respecté dans le monde et nous sommes fiers d’être ivoirien partout où nous passons.
Avant votre retour, KKB qui est un de vos amis jeunes avec qui vous avez battu campagne pour le compte du candidat du Rhdp est en train d’émettre des sons discordants. Comment jugez-vous cette sortie du président des jeunes de la Jpdci ?
J’ai lu avec beaucoup de surprise et d’étonnement son interview qui est en cohérence avec ses dernières sorties ces temps-ci. Je suis triste de constater que le grand frère pour qui j’ai de la considération, se mette dans une posture permanente d’anarchiste. Je ne voudrais pas m’appesantir sur les aspects politiques internes au Pdci-Rda. D’autres jeunes députés
et de la société civile proche du Pdci lui ont déjà apporté la réponse. J’ai constaté des attaques gratuites et sans fondement contre le chef de l’Etat. Je pense que lorsqu’on
est à un tel niveau de responsabilité et lorsqu’on membre d’une prestigieuse institution qu’est l’Assemblée nationale, il faut éviter de véhiculer des ragots et des rumeurs. Il ne
peut pas par exemple prendre prétexte de la situation de M. Djédjé Mady qui n’aurait pas eu de point de chute pour dire que cela est dû au fait qu’il soit bété et que les bétés sont exclus. Le Président du Conseil économique et sociale, M. Zadi Kessy ou M. Alain Donwahi, conseiller du président de la République pour les questions de défense, pour ne citer que
ces deux personnalités, ne sont-ils pas Bété aux yeux de KKB ? Cela ne fait pas sérieux.
KKB a manifestement rejeté l’idée de transformation du Rhdp en parti unifié. Quel regard ?
C’est son droit et son opinion. Ce que je peux vous dire, c’est que le Rhdp est la volonté des différents présidents de partis qui composent ce rassemblement dont les présidents Bédié et Ouattara sont les piliers. Ces deux piliers ont épousé l’idée du Rhdp, ce qui a permis à ce groupement d’être aujourd’hui au pouvoir. KKB qui ne veut pas aujourd’hui du Rhdp a été lui-même élu sous la bannière du Rhdp à Port-Bouët. Il faut être sérieux et
cohérent dans sa démarche. Le Rhdp qui, pour moi, va au delà de simples enjeux électoralistes est le gage d’une stabilité et d’une cohésion sociale durable dans notre
pays. Les ambitions personnelles ne doivent pas nous faire perdre de vue cette évidence.
KKB a également affirmé que le Premier ministre fait de la figuration et qu’il n’a pas les coudées franches dans la gestion de certaines structures comme le Port ou dans la nomination des directeurs généraux. Que pouvez-vous lui répondre ?
C’est léger et faire preuve de mauvaise foi. Je ne sais pas ce qu’on appelle être à la Primature et ne pas avoir la Primature. De même je refuse de croire qu’un député de
notre Assemblée nationale puisse ignorer tout de notre Constitution, de l’organisation
de notre administration et des institutions qui l’incarnent. Les directeurs généraux sont nommés par décret et seul le Président de la République peut prendre un décret. Je refuse de croire qu’il ignore cela sinon c’est grave. La Constitution veut que le Président de la République soit le détenteur exclusif du pouvoir exécutif et le Premier ministre est responsable devant lui.
Ce dernier est chef du gouvernent et coordonne l’activité gouvernementale. Cela a toujours été comme ça sous Houphouët, Bédié, Gueï et Gbagbo Laurent jusqu’aux Accords de Linas Marcoussis. Ces accords nés de la crise militaro civile du 19 Septembre 2002, ont ouvert une transition politique avec un partage de pouvoir entre le chef de l’Etat et un Premier ministre consensuel pour organiser des élections et sortir de la crise. Même pendant cette parenthèse, les nominations ont toujours été faites par décret pris par le Président
Gbagbo, à plus forte raison maintenant où nous sommes dans la normalité.
Nous avons aujourd’hui une entente parfaite entre le Président de la République et son Premier ministre dans la conduite des affaires de l’Etat. C’est qui est le plus important
et c’est ce dont notre pays a besoin.
Interview réalisée par Kra Bernard
Vous étiez à Londres dans le cadre des jeux Olympiques aux côtés du président de la
République. Il se raconte que des manifestants pro-Gbagbo ont interrompu la conférence
du président Ouattara. Que s’est-il passé exactement à Londres ce jour là ?
Ce n’est pas vrai. Les journaux qui ont donné une telle information ont été manipulés. Le président de la République a prononcé une importante conférence le vendredi 27 Juillet à Londres.Pour qui connait Chatnam House, c’est l’une des plus grosses structures de Think
Tank dans le monde. Pour cette conférence, ce ne sont que des sommités qui ont pris
part parce que les invités ont été soigneusement triés sur le volet. Je voudrais aussi vous rappeler, qu’après Félix Houphouët Boigny dans les années 60, c’est la première fois qu’un président ivoirien est reçu par cette structure qui est l’Institut royal des relations internationales du Royaume Uni, soit 50 ans après. Les 250 places de la salle de conférence étaient toutes occupées. Vous avez dû voir les images à la télévision. Dire que cette conférence qui a d’ailleurs été retransmise en direct sur le site web Chatham House a été perturbée est archi faux.
Nous avons tous été surpris d’apprendre cette information à Londres. Ce que vous pouvez retenir, c’est que jamais la conférence du président n’a été perturbée à Londres. Bien au contraire, elle a été un franc succès. Certains responsables du journal qui a donné cette information, que j’ai eus, ont reconnu avoir été induits en erreur. Même si une rencontre d’une telle importance avait connu un tel incident, pensez-vous que cela pouvait passer inaperçu devant les journaux britanniques, toutes les agences de presse et les grandes chaînes internationales qui étaient présents à cette conférence ?
Ya -t-il a eu ce jour-là à Londres des marches pour protester contre l’arrivée du président Ouattara ?
Des pro-Gbagbo ont organisé une manifestation le jour où le président devait arriver à Chatnam House. La manifestation a été autorisée, de même que celle de certains
ivoiriens venus manifester leur sympathie au Président de la République juste à côté des pro-Gbagbo. Mais ce que je peux vous dire, et cela est vérifiable à travers les images fournies par les chaînes de télévision et sites internet, les pro-Gbagbo étaient à peine une
vingtaine, quand les Ivoiriens venus témoigner leur admiration au président de la République étaient plus de 300.
Il se raconte aussi que la Reine Elisabeth II a refusé de recevoir le président Ouattara. Qu’en est-il ?
Ce sont des absurdités. Le président de la République a été à Londres à l’invitation de la Reine Elisabeth II. Comment pouvez-vous imaginer que la reine invite une personnalité si elle ne veut pas la recevoir ? Le président de la République a été invité à Londres avec d’autres personnalités par la reine pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Avant cette cérémonie proprement dite, le président Ouattara et ses homologues ont été reçus par la Reine d’Angleterre et c’est de chez elle que cette
délégation de personnalités est partie au stade pour la cérémonie officielle d’ouverture ensemble.
L’on n’a pas vu d’image sur cette rencontre, confirmez-vous qu’il y a eu bel et bien rencontre entre la reine et le chef de l’Etat ?
Le protocole était très strict. Seuls les invités de la reine, plus d’une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement avaient accès à Buckingham Palace, sans service de communication. Le président ne s’est pas levé pour aller faire du tourisme en Angleterre.
Ceux qui vous disent que le président n’a pas été reçu sont d’une mauvaise fois légendaire. Je peux même conter une anecdote qui nous a été rapportée par le président et qui rapporte ce que la reine lui a dit. Au cours de la rencontre, la reine a même été très chaleureuse avec le président Ouattara en faisant référence directement à Didier Drogba
qui est très connu en Angleterre. Le président qui acquiesce et qui repond « oui, Drogba, c’est mon fils ». Et la reine a failli prendre cette réponse au premier degré en rétorquant. « So you are Drogba’s father ? », croyant que le président était le géniteur de Drogba. Tout le
monde a alors rigolé. Ce qu’il faut retenir, c’est que depuis plus d’une décennie, la Côte d’Ivoire n’a jamais été présente à un tel niveau international. Nous avons un président qui est en train de ramener la Côte d’Ivoire là où Houphouët Boigny l’avait hissée. Notre pays est à nouveau respecté dans le monde et nous sommes fiers d’être ivoirien partout où nous passons.
Avant votre retour, KKB qui est un de vos amis jeunes avec qui vous avez battu campagne pour le compte du candidat du Rhdp est en train d’émettre des sons discordants. Comment jugez-vous cette sortie du président des jeunes de la Jpdci ?
J’ai lu avec beaucoup de surprise et d’étonnement son interview qui est en cohérence avec ses dernières sorties ces temps-ci. Je suis triste de constater que le grand frère pour qui j’ai de la considération, se mette dans une posture permanente d’anarchiste. Je ne voudrais pas m’appesantir sur les aspects politiques internes au Pdci-Rda. D’autres jeunes députés
et de la société civile proche du Pdci lui ont déjà apporté la réponse. J’ai constaté des attaques gratuites et sans fondement contre le chef de l’Etat. Je pense que lorsqu’on
est à un tel niveau de responsabilité et lorsqu’on membre d’une prestigieuse institution qu’est l’Assemblée nationale, il faut éviter de véhiculer des ragots et des rumeurs. Il ne
peut pas par exemple prendre prétexte de la situation de M. Djédjé Mady qui n’aurait pas eu de point de chute pour dire que cela est dû au fait qu’il soit bété et que les bétés sont exclus. Le Président du Conseil économique et sociale, M. Zadi Kessy ou M. Alain Donwahi, conseiller du président de la République pour les questions de défense, pour ne citer que
ces deux personnalités, ne sont-ils pas Bété aux yeux de KKB ? Cela ne fait pas sérieux.
KKB a manifestement rejeté l’idée de transformation du Rhdp en parti unifié. Quel regard ?
C’est son droit et son opinion. Ce que je peux vous dire, c’est que le Rhdp est la volonté des différents présidents de partis qui composent ce rassemblement dont les présidents Bédié et Ouattara sont les piliers. Ces deux piliers ont épousé l’idée du Rhdp, ce qui a permis à ce groupement d’être aujourd’hui au pouvoir. KKB qui ne veut pas aujourd’hui du Rhdp a été lui-même élu sous la bannière du Rhdp à Port-Bouët. Il faut être sérieux et
cohérent dans sa démarche. Le Rhdp qui, pour moi, va au delà de simples enjeux électoralistes est le gage d’une stabilité et d’une cohésion sociale durable dans notre
pays. Les ambitions personnelles ne doivent pas nous faire perdre de vue cette évidence.
KKB a également affirmé que le Premier ministre fait de la figuration et qu’il n’a pas les coudées franches dans la gestion de certaines structures comme le Port ou dans la nomination des directeurs généraux. Que pouvez-vous lui répondre ?
C’est léger et faire preuve de mauvaise foi. Je ne sais pas ce qu’on appelle être à la Primature et ne pas avoir la Primature. De même je refuse de croire qu’un député de
notre Assemblée nationale puisse ignorer tout de notre Constitution, de l’organisation
de notre administration et des institutions qui l’incarnent. Les directeurs généraux sont nommés par décret et seul le Président de la République peut prendre un décret. Je refuse de croire qu’il ignore cela sinon c’est grave. La Constitution veut que le Président de la République soit le détenteur exclusif du pouvoir exécutif et le Premier ministre est responsable devant lui.
Ce dernier est chef du gouvernent et coordonne l’activité gouvernementale. Cela a toujours été comme ça sous Houphouët, Bédié, Gueï et Gbagbo Laurent jusqu’aux Accords de Linas Marcoussis. Ces accords nés de la crise militaro civile du 19 Septembre 2002, ont ouvert une transition politique avec un partage de pouvoir entre le chef de l’Etat et un Premier ministre consensuel pour organiser des élections et sortir de la crise. Même pendant cette parenthèse, les nominations ont toujours été faites par décret pris par le Président
Gbagbo, à plus forte raison maintenant où nous sommes dans la normalité.
Nous avons aujourd’hui une entente parfaite entre le Président de la République et son Premier ministre dans la conduite des affaires de l’Etat. C’est qui est le plus important
et c’est ce dont notre pays a besoin.
Interview réalisée par Kra Bernard