Le président de L’Assemblée nationale, Guillaume Soro, était, le week-end dernier, à Likpi Lassié où il a procédé à la mise sous tension électrique du village. Le chef du parlement ivoirien a saisi l’occasion pour exhorter les Ivoiriens à la réconciliation et particulièrement aux populations de Likpi Lassié considérées majoritairement proches de l’ex-président Laurent Gbagbo. « Il faut que nous prêchions la réconciliation dans les campements. Parce que ce dont vous avez besoin, c’est le développement. La politique ne nourrit pas son homme. Ce qui nourrit l’homme, c’est le progrès, c’est le développement » a fait savoir le président de l’Assemblée Nationale. Pour l’ex-premier Ministre, cette réconciliation ne peut s’acquérir qu’au prix de l’humilité. «Si nous sommes humbles, tous les problèmes peuvent avoir leur solution» .C’est d’ailleurs pourquoi à tous ceux qui prônent encore la violence, l’ancien secrétaire général des Forces Nouvelles a lancé cet appel. «Ce n’est pas en bandant les muscles qu’on va construire la Côte d’Ivoire mais c’est en bandant l’intelligence dans l’humilité. Si on veut la paix dans ce pays, chacun de nous doit demander pardon aux Ivoiriens parce que nous avons tous menti aux Ivoiriens, qu’on a amené les peuples à s’entredéchirer. On ne peut pas faire comme si on a été propre et honnête». Le nouveau patron de l’hémicycle exclut par conséquent tout préalable dans la recherche de la paix. «J’entends certaines personnes dire que nous posons tel préalable. Mais en politique, il n’y a pas de préalable. En politique, ce qui compte, c’est le pardon. Moi, j’ai été leader des Forces nouvelles mais quand on m’a dit de faire le dialogue direct, j’ai accepté. Je suis allé discuter parce que c’est la seule façon de faire la paix pour la Côte d’Ivoire», avant d’ajouter «où est le slogan qu’on chantait à l’époque? C’est maintenant qu’il faut qu’on s’asseye» a fait comprendre l’ex premier ministre. Celui-ci a, par conséquent, réitéré l’appel du président aux Ivoiriens encore en exil et qui entretiennent des discours de division et d’intolérance. «Ceux qui sont pour le dialogue, qu’ils viennent. Ceux qui sont en exil, au lieu d’y rester et vivre difficilement, qu’ils viennent au pays, on va travailler» a lancé le président Guillaume Soro aux partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo. Avant de décourager ceux qui pensent que la Côte d’Ivoire va renouer encore avec la déstabilisation. «Laissez de côté les oiseaux de mauvais augure .Ceux qui disent bientôt, tout va se mélanger, rien ne va se mélanger, la Côte d’Ivoire est sortie et elle s’en va.» a-t-il conclu.
DE BOUAFFO Envoyé spécial
DE BOUAFFO Envoyé spécial