Les entrées frauduleuses de sucre et d’huile en provenance de pays voisins créent une concurrence sauvage et déloyale qui fragilise les productions ivoiriennes", a notifié Nazaire Gounongbé, secrétaire général du groupe Sifca. Il a estimé à 60% les produits frauduleux dont la venue sur les marchés ivoiriens est facilitée par des frontières poreuses. Aussi, n’a-t-il pas caché "sa" peur relative à la nette "menace qui pèse sur la vie des industries et la santé du consommateur ivoirien." Gounougbé a indiqué, au cours d’une rencontre (de soutien logistique au ministère du Commerce), jeudi dernier à Treichville, que la fraude a fait chuter les ventes de la société Sania de 24%. Le secrétaire général du groupe a relevé "les pertes qu’enregistre également l’Etat du fait de l’amenuisement des recettes douanières et fiscales". L’Association des industries sucrières (Ais, Sania, Sucrivoire et Sucaf), ne baisse pas les bras. Elle a entrepris d’aider le gouvernement à combattre le fléau par la remise de deux véhicules de type pick-up double cabine au ministère du Commerce. "Toutes les pratiques, tous les comportements qui ont prospéré pendant la crise doivent prendre fin. Des mesures sont en cours, des personnes ont été identifiées. Régler la question de la fraude, c’est régler la question de la croissance", a déclaré le premier responsable du commerce ivoirien, Dagobert Banzio, qui a rassuré les industriels des secteurs du sucre et de l’huile quant à la détermination de son département et du Gouvernement à mener une lutte acharnée contre la fraude, une action qu’il veut citoyenne.
P. Tadjau
P. Tadjau