Avec l’appui du Don de gouvernance et de développement institutionnel (Dgdi), le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd) a organisé, hier, dans ses locaux au Plateau une conférence de presse sur le thème « Rio+ 20 et développement durable en Côte d’Ivoire ». A en croire le coordonateur adjoint du Dgdi, Akrou Bertin, il s’agit de permettre, par cette conférence au Medd, d’informer l’opinion publique d’une part sur le concept du développement durable et de la protection de l’environnement et d’autre part sur les résultats et les perspectives de la participation de la Côte d’Ivoire au sommet mondial sur le Développement durable de Rio de Janeiro, afin que ce qui est fait par ce département soit su des populations. A la demande des journalistes, Mme Kaba Nasséré a estimé les besoins financiers de ce département chapeauté par le ministre Allah Rémi, à 43 milliards sur la période de 2013 à 2015. «Notre besoin financier inscrit dans le Plan national de développement sur la période 2013 à 2015 est estimé à 43 milliards Fcfa. Pour 2013, nous avons besoin de 13 milliards. Or nous avons actuellement comme budget soit 0,07% du budget national de l’Etat» a-t-elle fait savoir. Pour sa part, Dr Aboua Gustave, directeur général du Développement durable, restituant les résultats du sommet de Rio+ 20, a conclu que ledit sommet a été un véritable succès avant de soutenir que «le Développement durable est un passage obligé pour notre pays» s’il veut s’inscrire dans le concert des nations émergentes du millénaire. Il a également indiqué que bientôt l’énergie renouvelable produite par le groupe Sania sera sur le marché au même titre que l’énergie électrique utilisée actuellement par les populations. Parlant de l’érosion côtière, Dr Aboua a assuré que des contacts ont été pris avec une équipe hollandaise pour ouvrir de façon pérenne l’embouchure de Grand Bassam afin d’éviter l’érosion côtière. Quant au Professeur Kouadio Georges, Dg de l’Environnement, il a réitéré que le Medd intervient de façon transversale pour non seulement assurer un environnement sain et durable à chaque Ivoirien mais en même temps préserver les ressources naturelles, notamment leur cadre de vie. Pour lui, c’est une nécessité de concilier ces 2 situations. En cela, il recommande vivement l’étude d’impact environnemental et social avant toute activité et demande à l’Ande, de procéder au cours de l’exercice à des audits environnementaux. Afin qu’en cas de non respect, l’Etat puisse sanctionner les auteurs. En ce qui concerne le phénomène des sachets plastiques qui nuisent à l’environnement, Pr Kouadio a dit qu’un décret est en préparation pour interdire l’usage des sachets plastiques. Il a exhorté à la sensibilisation des populations à l’usage des sachets biodégradables. Il a également dit qu’un programme est en cours pour répertorier tous les sites contaminés afin de les dépolluer. Tous les intervenants sont largement revenus sur l’épineux problème d’occupation anarchique des parcs et réserves du pays. Ils rappellent que ces lieux ne sont pas réservés pour être ni habités ni exploités à d’autres fins.
FRANÇOIS BECANTHY
FRANÇOIS BECANTHY
