Artiste plasticien multidimensionnel spécialisé dans la création avec les objets de récupération, Djiré Mahé est aussi un auteur engagé. Entre sa vie de créateur, ses expositions et ses interventions en tant que thérapeute, le peintre écolo jette un regard sur l’évolution récente de l’actualité politique.
Il fait siens tous les combats légaux et légitimes. Dans sa quête perpétuelle d’harmonie entre l’homme et la nature à travers la récupération et la transformation en objet d’art de déchets que l’humain rejette dans son environnement, ‘’le peintre de Bingerville’’, Djiré Mahé, se fait aussi, acteur de paix. Comme il réussit à le faire pour les choses, il désire que le message véhiculé dans ses créations puisse transformer le cœur des âmes ivoiriennes meurtries par la crise postélectorale. « L’artiste doit être préventif, il doit être la pré-conscience de la société. L’art doit permettre de faire ressortir les symboles d’une inquiétude. C’est une question que l’artiste pose par rapport à la société et son environnement », enseigne-t-il. Thème de sa dernière collection, ‘’Vivre ensemble’’, le peintre à la chevelure et la barbe grisonnantes pense que ce concept, qui a été le slogan de campagne du président de la République, Alassane Ouattara, « n’est pas encore un acquis pour les Ivoiriens ». Partant de là, il appelle les fils et filles du pays à accaparer le devoir national en vue d’aboutir à la reconstruction du pays, gage d’un développement durable. « L’objectif final est d’arriver à vivre dans un environnement convivial », prévoit-il. C’est ce nouveau défi qu’il s’est fixé avec pour seule arme son imagination créatif. L’éducateur spécialisé en psychologie et ergothérapie à l’hôpital psychiatrique de Bingerville compte multiplier les collections sur les thèmes du rapprochement des Ivoiriens, au fil des années, jusqu’à ce que la notion de réconciliation soit une réalité au sein de la population. «Après ‘’Vivre ensemble’’, nous travaillons sur le thème de ‘’Devoir de mémoire’’ pour une exposition en avril 2013 », confie-t-il. Selon lui, il s’agira de rappeler les actions des grands bâtisseurs de ce pays et amener les uns et les autres à suivre leurs exemples. « A travers nos productions, nous montrerons qu’il n’y a pas d’Ivoiriens du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Mais, aussi qu’il ne peut y avoir de paix sans douleurs », conscientise-t-il. A l’image d’une de ses toiles faites de boîtes de conserve associées à de la terre sur lesquelles des termites ont bâti leur logis. Une collaboration entre l’artificielle et un naturel suscité, mais fragile. Car, au simple toucher, la termitière s’écroule. Quelle douleur ! Mais aussi quelle harmonie ! Immédiatement sur la même toile, la termite reprendra son travail d’ouvrière et ajoutera de la terre, à cette toile.
Sanou A.
Il fait siens tous les combats légaux et légitimes. Dans sa quête perpétuelle d’harmonie entre l’homme et la nature à travers la récupération et la transformation en objet d’art de déchets que l’humain rejette dans son environnement, ‘’le peintre de Bingerville’’, Djiré Mahé, se fait aussi, acteur de paix. Comme il réussit à le faire pour les choses, il désire que le message véhiculé dans ses créations puisse transformer le cœur des âmes ivoiriennes meurtries par la crise postélectorale. « L’artiste doit être préventif, il doit être la pré-conscience de la société. L’art doit permettre de faire ressortir les symboles d’une inquiétude. C’est une question que l’artiste pose par rapport à la société et son environnement », enseigne-t-il. Thème de sa dernière collection, ‘’Vivre ensemble’’, le peintre à la chevelure et la barbe grisonnantes pense que ce concept, qui a été le slogan de campagne du président de la République, Alassane Ouattara, « n’est pas encore un acquis pour les Ivoiriens ». Partant de là, il appelle les fils et filles du pays à accaparer le devoir national en vue d’aboutir à la reconstruction du pays, gage d’un développement durable. « L’objectif final est d’arriver à vivre dans un environnement convivial », prévoit-il. C’est ce nouveau défi qu’il s’est fixé avec pour seule arme son imagination créatif. L’éducateur spécialisé en psychologie et ergothérapie à l’hôpital psychiatrique de Bingerville compte multiplier les collections sur les thèmes du rapprochement des Ivoiriens, au fil des années, jusqu’à ce que la notion de réconciliation soit une réalité au sein de la population. «Après ‘’Vivre ensemble’’, nous travaillons sur le thème de ‘’Devoir de mémoire’’ pour une exposition en avril 2013 », confie-t-il. Selon lui, il s’agira de rappeler les actions des grands bâtisseurs de ce pays et amener les uns et les autres à suivre leurs exemples. « A travers nos productions, nous montrerons qu’il n’y a pas d’Ivoiriens du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Mais, aussi qu’il ne peut y avoir de paix sans douleurs », conscientise-t-il. A l’image d’une de ses toiles faites de boîtes de conserve associées à de la terre sur lesquelles des termites ont bâti leur logis. Une collaboration entre l’artificielle et un naturel suscité, mais fragile. Car, au simple toucher, la termitière s’écroule. Quelle douleur ! Mais aussi quelle harmonie ! Immédiatement sur la même toile, la termite reprendra son travail d’ouvrière et ajoutera de la terre, à cette toile.
Sanou A.