La proposition de modification des textes de la CAF faite par la Fédération algérienne de football a enregistré une sortie musclée des responsables du football sénégalais. Le président de la Fédération, Me Augustin Senghor, dans un entretien paru dans les colonnes du quotidien sénégalais Le Soleil de vendredi, a appelé à barrer la route au projet d`amendement qui ne donne la possibilité qu`aux membres ou anciens membres du comité exécutif de la CAF d`être candidats à la présidence de cette institution. « Cette modification ne doit pas être avalisé par les autres présidents de fédération », a-t-il dit. L`avocat-président, qui a révélé que le président de la Fédération algérienne lui avait parlé de ces textes en marge des J.O sans aucune précision sur le contenu, en a dénoncé le caractère anti démocratique. «Ce serait un recul par rapport aux règles démocratiques et des règles antérieures qui régissaient la Caf. Si une telle proposition venait à être adoptée par les membres du comité directeur, cela signifierait qu’on ne crée des postes que pour eux », a-t-il fait remarquer. « Je ne vois pas pourquoi, on priverait un président d’une Fédération ou d’une association nationale le droit de postuler à un poste de responsabilité dans des instances africaines ou internationales», a-t-il ajouté. Lui emboîtant le pas et faisant carrément chorus avec lui, son prédécesseur à la Fédération sénégalaise, Omar Seck a dénoncé l`incongruité de la proposition algérienne. « Cest comme si on disait que pour être président de la République du Sénégal, il fallait être ministre », a-t-il fait remarquer avec une image fort juste. Les deux dirigeants sénégalais ont dénoncé la manipulation du collège électoral qui est en vue. « C`est anormal de réduire le collège électoral à un nombre limité de personnes », ont estimé les deux dirigeants qui n`ont jamais été membres du Comité exécutif de la CAF. On le voit, le congrès extraordinaire de la CAF qui se tiendra le 3 septembre prochain aux Seychelles va faire le deuil de certaines manigances qui n`ont rien à voir avec la démocratie. Les présidents de fédération ne se voient pas en train de se faire exclure de la course à la présidence de la CAF. Cette sortie des responsables sénégalais intervient après celle des dirigeants sud-africains qui ont récemment balayé du revers de la main la proposition algérienne.
Litié BOAGNON
Litié BOAGNON