Encore catastrophique comme en 2011. 17,03%d’admis, c’est le triste record battu par les 231693 candidats qui ont composé à l’examen du Bepc, session 2012. La session 2011 a été aussi minable que 2012, avec un taux d’admis de 16,88%. Soit une baisse insignifiante de 0,15%. S’il est un fait indéniable que les études ont depuis longtemps foutu le camp dans les écoles du fait de l’inconscience criante des élèves et de la démission collective des parents d’élèves, il y a aussi cette réalité implacable qu’il ne faut pas occulter. Le gouvernement est en ce moment dans de beaux draps. Aucune nouvelle université publique n’a encore été construite, comme annoncé depuis 2011 à grands renforts publicitaires. Comment s’arranger pour éviter que les universités publiques existantes, aux effectifs déjà pléthoriques (quatre générations d’étudiants attendent depuis plus d’un an la rentrée universitaire) accueillent dans les années à venir moins de nouveaux bacheliers. Agir en amont pour freiner l’avancée des diplômés du secondaire, ce sont en réalité les non-dits d’une telle débâcle. Selon des sources proches du ministère de l’Education nationale, les résultats, dit-on, positifs de la lutte contre la fraude et de la tricherie aux examens à grand tirage qui a mis à nu le niveau réel des candidats en 2011 et en 2012, est le prétexte tout trouvé pour justifier ces contre-performances des candidats.
Charles Bédé
Charles Bédé