On peut déjà le deviner, l’Assemblée générale extraordinaire de la Confédération africaine de football (Caf), le 3 septembre prochain, aux Seychelles, sera houleuse. Deux camps vont forcément s’affronter et le vainqueur pourra se faire une idée assez nette sur les élections, à la présidence de cette institution, prévues pour se tenir en mars 2013. Cela est d’autant vrai que depuis quelques jours, précisément depuis que la proposition d’amendement des conditions d’éligibilité à la présidence de la Caf faite par l’Algérie est parvenue aux fédérations, des voix s’élèvent çà et là pour condamner non seulement la forme, mais aussi le fond de ce projet. C’est d’abord l’Afrique du Sud qui a donné le ton en qualifiant d’anti démocratique cette proposition qui veut que «tout candidat aux élections à la présidence de la Caf, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du comité exécutif de la Caf». Le responsable fédéral sud-africain n’y est pas allé de main morte pour fustiger le comportement de ceux qui ont fait cette proposition. «Ils veulent écarter les cadres africains de la course à la Caf. C’est une proposition qui ne peut pas prospérer» a-t-il averti. Deux jours plus tard, le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, dans les colonnes du confrère sénégalais «Le Soleil» estimait qu’une telle proposition «est une injure à l’intelligence des présidents de fédération de football d’Afrique». Il a fait remarquer que la proposition faite par l’Algérie est similaire à une loi qui veut que pour être président dans un pays, il faut être ou avoir été ministre. «Ça n’a pas de sens, une telle proposition. Nous allons la rejeter en bloc, parce qu’il n’y a pas que ceux qui sont ou qui ont été membres du comité exécutif de la Caf qui font vivre cette institution ou qui sont les plus aptes à la diriger» a-t-il prévenu. Hier, dans le journal burkinabé «Le Pays», le président de la Fédération de football du Burkina Faso, le Colonel Sita Sangaré réagissait à la proposition de Raouraoua. «La proposition faite par la Fédération algérienne de football (Faf) me semble ne pas être vraiment la bienvenue, à quelques mois d’une élection. Il est préférable d’attendre après l’élection pour apporter des amendements. En marge des travaux de la Caf du 3 septembre aux Seychelles, il est prévu une réunion de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (Ufoa). Et comme l’Ufoa est divisée en deux zones (A et B), la zone B à laquelle appartient le Burkina, discutera d’un certain nombre de points dont principalement la question de l’amendement proposé par la Faf concernant les conditions d’éligibilité» a-t-il dit. Voilà qui est clair. Ni la proposition elle même, ni le moment choisi pour la faire ne font l’unanimité.
COULIBALY Vamara
COULIBALY Vamara
