L’organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (Ojpci) a organisé sa rentrée officielle. Au menu de cette rentrée, il y avait la conférence de presse prononcée par le Directeur général des Impôts, Abinan Kouakou Pascal. Le président de l’Ojpci, Brou Aka Pascal, dans son discours introductif, a expliqué le silence qui frappe les activités de son organisation après le démarrage en fanfare avec une invitation en Côte d’Ivoire de l’ancien président ghanéen, Kuffuor. Pour lui, toute organisation, comme la sienne, peut connaître des «hauts et des bas». Ce qui, a-t-il poursuivi, n’a nullement entamé sa volonté de se «mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire» et singulièrement de la corporation. Il a mis à profit son intervention pour saluer le type de collaboration de l’Unjci, version Traoré Moussa, et l’Ojpci : «L’élection de "Mt" en tant que président à la tête de l’union (Unjci, Ndlr), marque une réelle ouverture et inaugure une perspective positive de collaboration et de rapprochement entre les organisations sœurs». «La contribution de la taxe sur la valeur ajoutée (Tva) et de l’impôt foncier dans l’économie ivoirienne» était le thème qu’a analysé le Directeur général des Impôts. «Dans le dispositif fiscal ivoirien, la Tva est un impôt indirect, un impôt sur les dépenses de consommation. Il s’agit d’une taxe qui s’applique en pratique sur la valeur ajoutée à chaque étape du processus de commercialisation», a-t-il défini cette taxe qui, depuis 2001 est à 18% (taux normal) et 9% (taux réduit). S’agissant de l’impôt foncier, deux contributions sont en vigueur depuis les reformes de 2007 : «Un impôt sur le revenu foncier (4% assis sur la valeur locative des immeubles productifs de revenus) et impôt sur le patrimoine foncier lié au droit de propriété (11% de la valeur locative de l’immeuble)». La Tva et l’impôt foncier, instruments de financement du budget de l’Etat, d’interventionnisme économique et social, connaissent dans leur application d’énormes faiblesses liées aux difficultés de leur gestion. Il s’agit, pour la Tva, «essentiellement des pertes de recettes liées à l’importance de la fraude et exonérations temporaires rendues nécessaires par la situation de crise». L’insuffisance aussi des ressources affectées au remboursement des crédits de Tva «compromettent les capacités de refinancement des entreprises et leur expansion», a-t-il révélé avant d’ajouter : «Les montants des crédits non remboursés s’élèvent à ce jour à environ 18 milliards». Dr. Yao Remi représentait le Directeur général de l’Istc à cette rentrée solennelle de l’Ojpci.
François Konan
François Konan