Après une visite de 48 heures, le président de la Banque mondiale a quitté la Côte d’Ivoire hier pour l’Afrique du Sud. 12h00, le jet privé de Jim Yong Kim vient de décoller. Le ministre de l’Economie et des finances, Charles Koffi Diby et celui de l’Industrie, Moussa Dosso se congratulent et félicitent leurs collaborateurs. La raison, au cours de la conférence de presse au sein de l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny marquant le clou de cette visite de 48h, le président de la Banque mondiale a promis que pour la première fois, la Banque va délocaliser l’une de ses plus grandes réunions de Washington en Côte d’Ivoire. Cette rencontre consiste à mobiliser les ressources pour le financement des pays pauvres. Jim Yong Kim explique qu’il a été impressionné par le chef de l’Etat ivoirien dans sa volonté de bâtir une économie qui va atteindre une croissance importante d’ici 2014 et devenir émergente à l’horizon 2020. Le président de la Banque a mis le cap sur l’Afrique du Sud, autre étape de sa tournée africaine. Il part convaincu que la Côte d’Ivoire qui représente 40 % de l’Uemoa, a toutes les possibilités pour devenir un Etat émergent : « Je suis originaire d’un pays, la Corée du Sud, qui était pauvre, il y a quelques années, mais qui a dépassé le stade de pays émergent. La Côte d’Ivoire peut suivre cet exemple ». Ce qui conforte le conférencier dans sa position, c’est que le pays a des hommes et des femmes de qualité qui ont tous montré leur envie de tourner le dos à la crise pour le développement. Mais il conseille aux dirigeants de poursuivre le dialogue afin de parvenir à la paix nécessaire à toute expansion économique. Durant ces deux jours sur les bords de la lagune Ebrié, le patron de la Banque mondiale a rencontré les jeunes, les femmes, les opérateurs économiques et le président de la République. Avec lui, il a été question de l’augmentation des allocations octroyées par l’institution financière à la Côte d’Ivoire. Il a émis le vœu de voir également un relèvement de l’appui budgétaire de 2012 à 100 millions de dollars, soit 25 milliards FCFA, contre 50 millions prévus, en vue de financer la relance économique.
Ahua K.
Ahua K.