Disparition de Frci - Leurs armes retrouvées dans l’eau

Les plongeurs n’ont pu repêcher hier le moindre corps des six disparus, après le naufrage d’une embarcation de la Marine nationale, dans la nuit de jeudi à vendredi. Selon une source proche de la Marine, en lieu et place des dépouilles de ces éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), de la gendarmerie et de la police nationale, ce sont des armes qu’ils portaient qui ont été retrouvées. Il s’agit, selon notre informateur, de deux kalaches. « Les recherches ont été interrompues en début de soirée. Elles doivent reprendre demain matin (aujourd’hui, ndlr) », explique-t-il. Mais avec assurance, la même source avance que les corps seront retrouvés aujourd’hui. « Après 72 heures, les chances de retrouver les corps de personnes noyées sont plus grandes. Une fois que la bille se casse, le corps remonte presqu’automatiquement à la surface de l’eau ou est poussé vers la berge», ajoute-elle. Au nombre des naufragés, le capitaine de vaisseau Doulays Sékongo, chef des opérations de la Marine ivoirienne. C’est alors qu’ils rentraient d’une patrouille, avec de hauts gradés de l’armée, à bord de trois vedettes, que le capitaine de vaisseau Doulaye Sékongo et ses compagnons d’infortune ont péri. Leur embarcation surchargée et qui présentait des défaillances techniques, a chaviré. Outre la surcharge et les défaillances techniques, certains rescapés sont persuadés que le drame trouverait également ses explications dans les conditions atmosphériques particulièrement mauvaises. « Nous étions de retour de patrouille quand le courant d’eau s’est amplifié. C’était fort. Certains membres de notre équipage ont paniqué, en particulier les policiers et les gendarmes qui étaient parmi nous. Dans cette panique, ils sont allés s’attrouper dans un seul endroit de la vedette et elle s’est déséquilibrée et a commencé à prendre l’eau. L’appel du capitaine à garder le sang froid n’a pu donner confiance à ces éléments. Le courant d’eau aidant, la vedette a chaviré », a témoigné un rescapé, quelques heures après la tragédie.

Marc Dossa