La Cellule d’analyse de politiques économiques du Cires (Capec) a organisé récemment à l’hôtel Pullman au Plateau, un séminaire de dissémination des résultats de travaux de recherche. Travaux dont le thème principal était : « Réflexion sur la relance économique et sociale en Côte d’Ivoire : analyse des politiques macroéconomiques et sectorielles ». Komenan Mongo, président du comité de pilotage dudit séminaire en a présenté les objectifs. Il a indiqué que la Capec, financée conjointement par la fondation pour le renforcement des capacités (ACBF) et l’Etat de Côte d’Ivoire, a pour mission de produire pour le compte de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile des travaux scientifiques afin de soutenir la prise de décision en matière de politiques économiques. Le séminaire a abordé les problématiques de l’aide extérieure, de l’optimalité des recettes fiscales, de l’équilibre de l’énergie électrique et de sa contribution à la croissance économique ainsi que l’épineuse question de la volatilité des prix des produits alimentaires. Nous revenons ici sur la problématique de l’énergie électrique et de la volatilité des prix des produits alimentaires. Dr. Baudelaire Djézou Wadjamssé, intervenant sur le thème « Système thermique et équilibre du secteur de l’énergie électrique » a indiqué que le pays, en dépit des efforts d’extension de son réseau électrique, fait face à certaines contraintes qui se traduisent par une pénurie de l’offre d’électricité. Pénurie liée à l’inadéquation entre l’offre et la demande marquée par un déséquilibre structurel du secteur. Pour lui, l’offre à dominance thermique (basée sur les centrales thermique) est fragile et présente des caractéristiques de précarité car liée à l’exploitation du gaz dont la Côte d’Ivoire n’est pas un grand producteur. C’est pourquoi il préconise l’exploitation du potentiel hydraulique et photovoltaïque. Car, en plus de leur nature renouvelable, il s’agit d’énergie d’avenir. Quant au professeur Esso Loess, il a fait une communication sur « le déterminant de la volatilité des prix des produits alimentaires et les mesures de stabilisation ». Selon lui, les prix élevés des denrées alimentaires et surtout leur volatilité accroît la vulnérabilité des pauvres. La régulation des marchés domestiques comme instrument de modération de la volatilité des prix et de promotion de la transparence a montré ses limites face à la flambée des prix. Et d’appeler l’Etat à s’engager sur des politiques d’accroissement de la productivité avec de nouvelles techniques culturales, la subvention des intrants agricoles, la promotion de la formation et la recherche dans le domaine de l’agriculture et la maîtrise des coûts de l’énergie et du transport.
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