Pour lui, le fondateur de leur parti a été assassiné sur ordre du pouvoir Gbagbo.
« Voici celui qui a donné l’ordre de le tuer»
Qui a donné l’ordre de tuer Robert Guéi le 19 septembre 2002 ?
Selon les informations que nous avons eues, il a été conduit à la résidence présidentielle de Cocody et c’est de là que des instructions ont été données pour aller le tuer. Je sais que le chef de l’Etat d’alors était absent, mais évidemment, il était en contact avec tout le monde. Et je sais également que son épouse et tous ceux que nous avons vus sur le Net étaient à la résidence ce jour-là. Il s’agit du ministre de la Défense, du ministre des Finances et un certain nombre d’officiers généraux qui étaient dans des réunions restreintes ce 19 septembre 2002.
Et si Alassane Ouattara ne s’était pas refugié lui-même à la résidence de l’Ambassadeur d’Allemagne, est-ce qu’il n’aurait pas été tué ?
Les informations qu’on a eues par la suite, c’est que quand ils ont fini avec le général Guéi, ils avaient déclaré qu’ils partaient maintenant demander les comptes au président Ouattara. Il s’agissait d’éliminer tous les adversaires politiques, c’est ce que nous croyons.
Pourquoi les tueurs sont-ils aussi allés chercher à son domicile l’épouse du général Guéi pour la tuer ?
Peut-être parce qu’elle était certainement témoin. Donc, elle avait un certain nombre d’informations et la meilleure des choses était de la faire taire.
Qui a dirigé le commando des tueurs ?
Alors, on avait donc dit que c’était Séka Séka avec un certain nombre de sous-officiers. D’ailleurs, je vous apprends que dans les premières heures, beaucoup de sous-officiers, dans les camps se vantaient d’avoir pris part à l’opération d’élimination de Robert Guéi. Pour eux, c’étaient des moments de gloire.
Arrêté, Séka Séka, l’ancien garde du corps de Simone Gbagbo, est plutôt inculpé pour assassinat pour l’affaire Guy-André Kieffier que pour le cas Guéi, êtes-vous déçu ?
Non. Ce que nous savons, c’est que l’affaire Robert Guéi, on la prendra en compte. Nous sommes convaincus que le moment est venu pour que la lumière soit faite sur l’assassinat de Robert Guéi.
Ce 19 septembre, beaucoup d’autres Ivoiriens sont morts également, notamment le ministre de l’Intérieur Boga Doudou, qui peut être derrière sa mort ?
Boga Doudou était en conflit avec son frère Lida Kouassi, ministre de la Défense à l’époque, et beaucoup de gens estiment que Lida Kouassi doit avoir quelque chose avec ce qui est arrivé à Boga Doudou.
Est-ce que vous excluez la piste selon laquelle Boga Doudou aurait été tué par les insurgés pro-Ouattara ?
On ne l’exclue pas, mais nous en ce qui nous concerne, nous sommes heureux de savoir la vérité sur la mort du général Robert Guéi. Et c’est une bonne chose qu’aujourd’hui le procès soit en cours.
Le Français Loïk Lefloche Prigent a été arrêté à Abidjan puis détenu au Togo pour escroquerie qui porterait sur 275 millions de dollars de Robert Guéi déposés dans une banque de Lomé. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je pense que cette affaire doit être une escroquerie, parce que Robert Guéi est resté pendant 10 mois à la tête de l’Etat. C’est quelqu’un qui s’est mis au service de la Côte d’Ivoire. Il l’a fait dans l’armée, il l’a fait aussi pendant la transition et je ne crois pas qu’il ait eu la possibilité de mettre autant d’argent au Togo. On reçoit toujours des Sms des gens sur le Net qui se présentent comme étant des veuves ou des orphelins qui veulent qu’on les aide à débloquer des ressources bloquées dans un pays. Je crois que c’est une telle arnaque dans ce cas et il faut prendre les choses comme ça.
Robert Guéi n’aurait-il pas pu placer quelque argent dans une banque du pays de Gnassingbé Eyadema ?
Je sais qu’il avait de très bons rapports avec le président Eyadema, mais ce n’est pas l’homme à faire ce genre d’actes. De toute façon, je n’ai pas connaissance de ses biens à l’extérieur du pays, en dehors de la résidence qu’il avait à Paris. Sinon, ses enfants auraient sans doute pu rentrer en possession de ces différents biens.
Retranscrit sur Rfi par Sam-Wakouboué
« Voici celui qui a donné l’ordre de le tuer»
Qui a donné l’ordre de tuer Robert Guéi le 19 septembre 2002 ?
Selon les informations que nous avons eues, il a été conduit à la résidence présidentielle de Cocody et c’est de là que des instructions ont été données pour aller le tuer. Je sais que le chef de l’Etat d’alors était absent, mais évidemment, il était en contact avec tout le monde. Et je sais également que son épouse et tous ceux que nous avons vus sur le Net étaient à la résidence ce jour-là. Il s’agit du ministre de la Défense, du ministre des Finances et un certain nombre d’officiers généraux qui étaient dans des réunions restreintes ce 19 septembre 2002.
Et si Alassane Ouattara ne s’était pas refugié lui-même à la résidence de l’Ambassadeur d’Allemagne, est-ce qu’il n’aurait pas été tué ?
Les informations qu’on a eues par la suite, c’est que quand ils ont fini avec le général Guéi, ils avaient déclaré qu’ils partaient maintenant demander les comptes au président Ouattara. Il s’agissait d’éliminer tous les adversaires politiques, c’est ce que nous croyons.
Pourquoi les tueurs sont-ils aussi allés chercher à son domicile l’épouse du général Guéi pour la tuer ?
Peut-être parce qu’elle était certainement témoin. Donc, elle avait un certain nombre d’informations et la meilleure des choses était de la faire taire.
Qui a dirigé le commando des tueurs ?
Alors, on avait donc dit que c’était Séka Séka avec un certain nombre de sous-officiers. D’ailleurs, je vous apprends que dans les premières heures, beaucoup de sous-officiers, dans les camps se vantaient d’avoir pris part à l’opération d’élimination de Robert Guéi. Pour eux, c’étaient des moments de gloire.
Arrêté, Séka Séka, l’ancien garde du corps de Simone Gbagbo, est plutôt inculpé pour assassinat pour l’affaire Guy-André Kieffier que pour le cas Guéi, êtes-vous déçu ?
Non. Ce que nous savons, c’est que l’affaire Robert Guéi, on la prendra en compte. Nous sommes convaincus que le moment est venu pour que la lumière soit faite sur l’assassinat de Robert Guéi.
Ce 19 septembre, beaucoup d’autres Ivoiriens sont morts également, notamment le ministre de l’Intérieur Boga Doudou, qui peut être derrière sa mort ?
Boga Doudou était en conflit avec son frère Lida Kouassi, ministre de la Défense à l’époque, et beaucoup de gens estiment que Lida Kouassi doit avoir quelque chose avec ce qui est arrivé à Boga Doudou.
Est-ce que vous excluez la piste selon laquelle Boga Doudou aurait été tué par les insurgés pro-Ouattara ?
On ne l’exclue pas, mais nous en ce qui nous concerne, nous sommes heureux de savoir la vérité sur la mort du général Robert Guéi. Et c’est une bonne chose qu’aujourd’hui le procès soit en cours.
Le Français Loïk Lefloche Prigent a été arrêté à Abidjan puis détenu au Togo pour escroquerie qui porterait sur 275 millions de dollars de Robert Guéi déposés dans une banque de Lomé. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Je pense que cette affaire doit être une escroquerie, parce que Robert Guéi est resté pendant 10 mois à la tête de l’Etat. C’est quelqu’un qui s’est mis au service de la Côte d’Ivoire. Il l’a fait dans l’armée, il l’a fait aussi pendant la transition et je ne crois pas qu’il ait eu la possibilité de mettre autant d’argent au Togo. On reçoit toujours des Sms des gens sur le Net qui se présentent comme étant des veuves ou des orphelins qui veulent qu’on les aide à débloquer des ressources bloquées dans un pays. Je crois que c’est une telle arnaque dans ce cas et il faut prendre les choses comme ça.
Robert Guéi n’aurait-il pas pu placer quelque argent dans une banque du pays de Gnassingbé Eyadema ?
Je sais qu’il avait de très bons rapports avec le président Eyadema, mais ce n’est pas l’homme à faire ce genre d’actes. De toute façon, je n’ai pas connaissance de ses biens à l’extérieur du pays, en dehors de la résidence qu’il avait à Paris. Sinon, ses enfants auraient sans doute pu rentrer en possession de ces différents biens.
Retranscrit sur Rfi par Sam-Wakouboué