Champion d’Afrique des nations à Sénégal 92 avec les Eléphants, Lué Biagné Ruffin, ce libero de métier qui a également fait les beaux jours de l’Africa sports national, prépare désormais une carrière d’entraineur dans la pure discrétion. Il fait partager ses impressions sur l’évolution du football ivoirien et surtout rappelle ses vieux souvenirs.
L’Africa sports est un club qui vous a fait et auquel vous avez tout donné. Aujourd’hui, quels sont vos rapports avec la famille vert et rouge ?
Honnêtement, l’Africa m’a presque tout donné surtout une certaine notoriété et beaucoup de relations, beaucoup d’amis. Quand je pense à mes débuts à l’Africa dans les années 81 – 82 grâce à un ami du nom d’Amidou et les moments de gloire avec le président Simplice Zinsou ensuite avec le président Doré Lassina, j’ai de la nostalgie pour ce grand Club. Pour d’ailleurs maintenir cette chaleur familiale, je fais partie des joueurs qui ont commencé leur carrière à l’Africa et y sont restés jusqu’à leur retraite.
Justement, pour revenir au président Zinsou, l’on a constaté que depuis son départ de la tête de l’Africa, ce ne sont que des crises à n’en point finir. Quel commentaire faites-vous de cet état de chose ?
C’est déplorable et d’ailleurs triste ce que vit l’Africa sports, un grand club de sa trempe qui passe tout son temps à régler des crises tant sur le plan interne qu’externe. Pour ce que je sais, il faut que la méthode de gestion change. Par exemple à l’Africa, chaque président qui arrive se voit obligé d’offrir une prise en charge à certains supporters dont les amazones. Voici des sœurs pour certaines et des mères pour d’autres qui participent efficacement à la vie de l’Africa mais qui, malheureusement, veulent, en retour, bénéficier d’une prise en charge auprès de la présidence. Et pourtant, être supporters renvoie à un don de soi.
Après l’assemblée générale du 15 septembre 2012, croyez- vous à un véritable retour de la paix chez les oyés ?
Mon souhait est qu’il n’y ait plus jamais de crise à l’Africa mais difficile de répondre par une affirmation quant à l’union sacrée retrouvée. Cela s’explique au fait que je ne suis pas trop proche de l’instance dirigeante. Ceux qui l’ont dit sont tous soucieux de la stabilité de notre club. Cela dit, toutes nos prières iront dans ce sens. De grâce, que nos présidents soient ambitieux comme Simplice Zinsou et Doré Lassina. Et puis, dans un contexte de rassemblement, il ne faut exclure personne. C’est le temps du pardon mutuel entre frères.
Champion d’Afrique en 92 avec les Éléphants de Côte d’Ivoire, selon toi, quelles sont les chances de succès de Drogba et ses coéquipiers ?
Pour moi, cette formation des Eléphants restera la meilleure de tous les temps si elle réussit à remporter la Can. Autrement dit, ça aura été du gâchis. Ce sont des jeunes pleins de talents qui peuvent mieux faire s’ils sont solidaires et disciplinés. Car c’est ce qui nous a valu notre victoire à Sénégal 92. Au niveau de l’encadrement technique, j’évite souvent de critiquer le système d’un entraineur mais pour la qualification à la Can 2013 et au mondial, cette défense des Éléphants m’inquiète beaucoup. Trop de lacunes et si rien n’est fait maintenant, la suite risque d’être pitoyable même à Dakar pour le match retour contre les Lions du Sénégal.
Interview réalisée par Dieusmonde TADE
L’Africa sports est un club qui vous a fait et auquel vous avez tout donné. Aujourd’hui, quels sont vos rapports avec la famille vert et rouge ?
Honnêtement, l’Africa m’a presque tout donné surtout une certaine notoriété et beaucoup de relations, beaucoup d’amis. Quand je pense à mes débuts à l’Africa dans les années 81 – 82 grâce à un ami du nom d’Amidou et les moments de gloire avec le président Simplice Zinsou ensuite avec le président Doré Lassina, j’ai de la nostalgie pour ce grand Club. Pour d’ailleurs maintenir cette chaleur familiale, je fais partie des joueurs qui ont commencé leur carrière à l’Africa et y sont restés jusqu’à leur retraite.
Justement, pour revenir au président Zinsou, l’on a constaté que depuis son départ de la tête de l’Africa, ce ne sont que des crises à n’en point finir. Quel commentaire faites-vous de cet état de chose ?
C’est déplorable et d’ailleurs triste ce que vit l’Africa sports, un grand club de sa trempe qui passe tout son temps à régler des crises tant sur le plan interne qu’externe. Pour ce que je sais, il faut que la méthode de gestion change. Par exemple à l’Africa, chaque président qui arrive se voit obligé d’offrir une prise en charge à certains supporters dont les amazones. Voici des sœurs pour certaines et des mères pour d’autres qui participent efficacement à la vie de l’Africa mais qui, malheureusement, veulent, en retour, bénéficier d’une prise en charge auprès de la présidence. Et pourtant, être supporters renvoie à un don de soi.
Après l’assemblée générale du 15 septembre 2012, croyez- vous à un véritable retour de la paix chez les oyés ?
Mon souhait est qu’il n’y ait plus jamais de crise à l’Africa mais difficile de répondre par une affirmation quant à l’union sacrée retrouvée. Cela s’explique au fait que je ne suis pas trop proche de l’instance dirigeante. Ceux qui l’ont dit sont tous soucieux de la stabilité de notre club. Cela dit, toutes nos prières iront dans ce sens. De grâce, que nos présidents soient ambitieux comme Simplice Zinsou et Doré Lassina. Et puis, dans un contexte de rassemblement, il ne faut exclure personne. C’est le temps du pardon mutuel entre frères.
Champion d’Afrique en 92 avec les Éléphants de Côte d’Ivoire, selon toi, quelles sont les chances de succès de Drogba et ses coéquipiers ?
Pour moi, cette formation des Eléphants restera la meilleure de tous les temps si elle réussit à remporter la Can. Autrement dit, ça aura été du gâchis. Ce sont des jeunes pleins de talents qui peuvent mieux faire s’ils sont solidaires et disciplinés. Car c’est ce qui nous a valu notre victoire à Sénégal 92. Au niveau de l’encadrement technique, j’évite souvent de critiquer le système d’un entraineur mais pour la qualification à la Can 2013 et au mondial, cette défense des Éléphants m’inquiète beaucoup. Trop de lacunes et si rien n’est fait maintenant, la suite risque d’être pitoyable même à Dakar pour le match retour contre les Lions du Sénégal.
Interview réalisée par Dieusmonde TADE
