Ils sont venus inquiets devant Hamed Bakayoko. Ils sont repartis satisfaits, sereins et plein d’espoirs en la Côte d’Ivoire. C’est le sentiment, en tout cas, de Jean Louis Legras, vice-président de la Chambre de commerce et de l’Industrie française en Côte d’Ivoire (CCIFCI). A l’initiative de cette Chambre de près de 650 PME/PMI, plusieurs chefs d’entreprises membres ont eu hier à Abidjan, un déjeuner-débat avec le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, pour évoquer l’actualité. « Nous sommes déterminés à participer à la relance économique de la Côte d’Ivoire », a d’emblée affirmé Jean Louis Legras sous les regards approbateurs des chefs d’entreprises, de Georges Serre, ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, et du Patron de la Force Licorne. Toutefois, il avoue que cette « volonté d’investir est perturbée par des résurgences de violence ». Que des « progrès sensibles ont été constatés mais (que) les derniers soubresauts ont ravivé (leurs) peurs ». C’est pourquoi, ces entrepreneurs demandent à être rassurés. « Rassurez-nous que nous ne sommes pas dans une crise sans fin, a-t-il prié. Rassurez-nous que nous sommes dans un cadre serein ». Sans langue de bois, le ministre de l’Intérieur a reconnu dans son propos liminaire comme dans les débats que la situation n’est pas celle souhaitée, mais que des efforts ont été faits, sont en train d’être faits et que le « Président est acharné à ce que la Côte d’Ivoire soit un espace propice à l’investissement ». Les prenants à témoin, il a expliqué les difficultés de la fin de crise. « Au lendemain de la crise, ce qui paraît aujourd’hui comme normal était un vrai défi, a-t-il rappelé. La réouverture des établissements bancaires, la réouverture de l’escale d’Air France à Abidjan, la lutte contre le racket, la suppression des barrages et beaucoup d’autres défis ont été relevés en quelques mois ». Cependant, il reconnait que ces dernières semaines il y a quelques soucis. « Actuellement, il y a une recrudescence des exactions qui sont le fait des pro-Gbagbo qui tentent de déstabiliser le pays et de saboter la relance économique », a affirmé Hamed Bakayoko sous le regard approbateur de son collègue Bruno Koné. Pour lui, il ne fait aucun doute qu’il s’agit des « dernières convulsions de la longue crise » ivoirienne.
Les entreprises : « Nous sommes rassurées »
Mais, il demande aux entrepreneurs de ne pas s’en faire. « Je peux vous assurer que les fondamentaux de notre défense sont solides. Je puis vous assurer que vous n’avez aucune inquiétude à avoir », a-t-il déclaré avec conviction. Mieux, il a promis un partenariat, un travail concerté avec eux. « En collaboration avec les opérateurs économiques, nous avions envisagé de placer un cordon sécuritaire autour des trois grandes zones industrielles de Yopougon, Vridi et Koumassi.
Je vous propose la mise en place d’une commission mixte pour la concrétisation de ce dossier », a recommandé le ministre de l’Intérieur. Interrogé sur la fermeture des frontières avec le voisin ghanéen, le ministre d’Etat a souhaité qu’on puisse se faire mal pour être en sécurité et ensuite avancer. « C’est une décision difficile et très grave, a-t-il admis. Il y a une hiérarchie dans les douleurs. La sûreté de l’Etat est une priorité. Vous êtes dans vos entreprises, vous parlez de profits parce que le pays et là. On n’est pas caché sous nos lits pendant que ça tire. Et pour empêcher cela, il y a des mesures qu’il faut prendre. Donc je n’ai pas de date pour la réouverture des frontières. » En revanche, il ne désespère pas que cela se résorbe assez rapidement. « Tous les jours nous nous parlons, a-t-il avoué. Nos frères du Ghana sont conscients de nos contraintes. Et nous ferons tout pour trouver une solution. Mais que ce ne soit pas une solution de facilité ». En définitive, le ministre d’Etat a appelé les entrepreneurs à continuer de faire confiance à la Côte d’Ivoire qui ne les décevra pas. Un message somme toute bien compris par les membres de la CCIFCI, qui n’ont pas manqué de l’ovationner chaudement. A commencer par leur vice-président : « On peut conclure en quelque mots qu’il y a une volonté pressante à la tête de l’Etat de normaliser la situation. On était un tout petit peu inquiet. Mais nous sommes rassurés. Je crois que votre présence aujourd’hui et vos propos nous ont confortés dans notre volonté de vous accompagner dans le développement de la Côte d’Ivoire. Au niveau de la Police, il y aurait toujours quelques couacs. Mais si vous avez des problèmes de financement les entreprises en Côte d’Ivoire vont vous aider ». Il n’y a pas meilleure conclusion et meilleur de croire en la Côte d’Ivoire.
Kigbafori Inza
Les entreprises : « Nous sommes rassurées »
Mais, il demande aux entrepreneurs de ne pas s’en faire. « Je peux vous assurer que les fondamentaux de notre défense sont solides. Je puis vous assurer que vous n’avez aucune inquiétude à avoir », a-t-il déclaré avec conviction. Mieux, il a promis un partenariat, un travail concerté avec eux. « En collaboration avec les opérateurs économiques, nous avions envisagé de placer un cordon sécuritaire autour des trois grandes zones industrielles de Yopougon, Vridi et Koumassi.
Je vous propose la mise en place d’une commission mixte pour la concrétisation de ce dossier », a recommandé le ministre de l’Intérieur. Interrogé sur la fermeture des frontières avec le voisin ghanéen, le ministre d’Etat a souhaité qu’on puisse se faire mal pour être en sécurité et ensuite avancer. « C’est une décision difficile et très grave, a-t-il admis. Il y a une hiérarchie dans les douleurs. La sûreté de l’Etat est une priorité. Vous êtes dans vos entreprises, vous parlez de profits parce que le pays et là. On n’est pas caché sous nos lits pendant que ça tire. Et pour empêcher cela, il y a des mesures qu’il faut prendre. Donc je n’ai pas de date pour la réouverture des frontières. » En revanche, il ne désespère pas que cela se résorbe assez rapidement. « Tous les jours nous nous parlons, a-t-il avoué. Nos frères du Ghana sont conscients de nos contraintes. Et nous ferons tout pour trouver une solution. Mais que ce ne soit pas une solution de facilité ». En définitive, le ministre d’Etat a appelé les entrepreneurs à continuer de faire confiance à la Côte d’Ivoire qui ne les décevra pas. Un message somme toute bien compris par les membres de la CCIFCI, qui n’ont pas manqué de l’ovationner chaudement. A commencer par leur vice-président : « On peut conclure en quelque mots qu’il y a une volonté pressante à la tête de l’Etat de normaliser la situation. On était un tout petit peu inquiet. Mais nous sommes rassurés. Je crois que votre présence aujourd’hui et vos propos nous ont confortés dans notre volonté de vous accompagner dans le développement de la Côte d’Ivoire. Au niveau de la Police, il y aurait toujours quelques couacs. Mais si vous avez des problèmes de financement les entreprises en Côte d’Ivoire vont vous aider ». Il n’y a pas meilleure conclusion et meilleur de croire en la Côte d’Ivoire.
Kigbafori Inza