Au terme d’une mission du Fonds monétaire international (Fmi) en Côte d’Ivoire, du 19 septembre au 3 octobre 2012, sur la 2ème revue du programme soutenu par la Facilité élargie du crédit (Fec), Michel Lazare, chef de mission, a donné hier au ministère de l’Economie et des finances, des assurances quant aux perspectives économiques à venir. «Les perspectives économiques pour 2013 sont bonnes, avec la poursuite d’une forte croissance économique et d’une inflation faible. Dans ce contexte, le projet du budget 2013 table sur des recettes budgétaires toujours dynamiques. Sur la base des importants concours extérieurs escomptés, le taux d’investissement public atteindrait plus de 7% du Pib, en ligne avec le Programme national de développement», a-t-il assuré après avoir énuméré les avancées. «Les résultats économiques au cours de la 1ère moitié de l’année 2012 ont été meilleurs que prévus. La mission a, par conséquent, revu à la hausse la prévision de croissance de 8.1 à 8.6%. L’inflation sur 12 mois, qui était de 1,9% à la fin de l’année 2011, s’est établie à 1,7% en juillet 2012. L’exécution budgétaire a aussi été meilleure que prévue. La forte dynamique des recettes budgétaires amorcée depuis le second semestre 2011 s’est poursuivie au cours du 1er semestre 2012. Les dépenses sont restées dans la limite des objectifs fixés dans le budget avec un bon taux d’exécution des dépenses d’investissement et un dépassement par rapport aux objectifs des dépenses de lutte contre la pauvreté. Les critères de performance quantitatifs pour fin juin au titre des critères de performance quantitatifs pour fin juin au titre de l’accord Fec ont été respectés. Des progrès ont été réalisés dans l’avancement des réformes structurelles, dont la plupart visent à renforcer la gestion des finances publiques et améliorer le climat des affaires…» a indiqué Michel Lazare mais non sans avoir fait remarquer que «la mise en œuvre de certaines autres réformes a cependant pris du retard. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour faire face aux pressions exercées par la hausse mondiale des prix de l’énergie, notamment sur les mécanismes d’ajustement, de fiscalité et de subvention des prix des produits pétroliers et de l’électricité». Michel Lazare, sous-directeur du département Afrique du Fmi, a également annoncé que l’équipe du Fmi et les autorités ivoiriennes sont parvenues à un accord provisoire, sous réserve de son approbation par la direction générale et le conseil d’administration du Fmi (prévu fin novembre) sur un ensemble de mesures de politique économique qui pourraient permettre la conclusion de la 2ème revue du programme et ouvriraient la voie à un décaissement de 100 millions de dollars Us au titre de la Fec. Le représentant de la Bm a, pour sa part, réitéré la disponibilité de la banque à accompagner le gouvernement à réaliser les réformes en cours. Quant au ministre ivoirien de l’Economie et des finances Charles Koffi Diby, il s’est réjoui des conclusions de la mission conjointe Fmi, Bm, Bad… et renouvelé l’engagement de la Côte d’Ivoire à continuer les réformes afin de matérialiser l’ambition du chef de l’Etat de faire émerger le pays à l’horizon 2020.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE
