Boxe, handball, volley-ball : Les dérapages de Philippe Légré

«Comment peut-on organiser la CAN des cadets et des juniors dans notre pays et terminer à la dernière place ?

D’ailleurs, je souhaite que ce comité directeur ne soit pas reconnu. Et je demande aux clubs de ne pas le voter à la prochaine élection prévue en décembre de cette année », a déclaré le ministre des Sports et loisirs, Philippe Légré au cours d’une cérémonie lundi, au Stade Félix Houphouet-Boigny. Le premier responsable des sports, décidément abon­né aux dérapages, s’est aussi attaqué aux Fédérations ivoiriennes de boxe et de volley-ball.

Pourtant, il y a de cela quelques mois, c’est ce même ministre qui louait les qualités de la Fédération ivoirienne de handball avant le coup d’envoi de la CAN des cadets. Et puis, ce n’est pas à un ministre, fût-il du sport, d’appeler à voter pour ou contre un comité directeur sortant. C’est une grosse erreur d’appréciation et une ingérence maladroite dans la gestion des clubs et des fédérations. Cette attitude est condamnée par les confédérations africaines et internationales. Il ne faudrait pas que le ministre mette à mal l’existence de ces fédérations-là. Peut-il tenir de tels propos concernant la Fédération ivoirienne de football ? Non.

Légré a beau jeu de crier à l’incompétence de certaines fédérations mais il est aussi temps d’arrêter de demander à celles-ci de préfinancer certaines compétitions internationales. Et lorsqu’elles le font, elles ont du mal à être remboursées.

Au lieu d’écouter certains de ses conseillers zélés qui vont le conduire tout droit dans le mur, il est grand temps que le ministre mette en place un véritable plan de financement des compétitions internationales.

Choilio Diomandé