Dakar, Yoff Tonghor, non loin de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor. Il n’est pas encore la mi-journée que le soleil grille les cranes qui s’aventurent sur l’artère serpentée de ce quartier balnéaire. Les merceries et boucheries se suivent et se côtoient. Dans la rue ensoleillée, rien n’indique que demain, un match important va tenir le continent, voire la planète en haleine. L’opposition entre les Lions du Sénégal et les Eléphants de la Côte d’Ivoire. Pas de petits drapeaux, ni de maillot dans les rues. Pourtant, ce match est bien présent dans l’esprit des Sénégalais. Dans une boutique de vente d’accessoires informatiques, notre curiosité attire l’attention du gérant. «Je peux vous aider ?», interroge-t-il. «Je veux une carte SIM». La réponse permet tout de suite à notre interlocuteur de détecter, certainement par mon accent qu’il a affaire à un étranger. «Vous êtes Ivoirien ?», s’empresse-t-il de demander. La réponse affirmative libère le maître des lieux. Convaincu que la raison de notre séjour est en relation avec le match de demain, Mor N’Diaye se lance. «Nous allons vous battre, ici», affirme-t-il. Il n’en fallait pas plus pour que trois jeunes, venus faire des emplettes, s’invitent dans le fanatique débat. «Le Sénégal va gagner 5-0», pronostique l’un d’eux. Mais, son voisin revoit lui ses intentions à la baisse. «Moi, je pense que les Lions vont l’emporter 3-0», se convainc Sering Ndiaye. Et Mor d’expliquer que si le Sénégal a perdu au match aller, c’est a cause de l’arbitrage. «L’arbitre nous a refusé deux penalties, et celui qu’il siffle pour la Côte d’Ivoire n’était pas un vrai penalty. En plus, il a expulsé Faty (Jacques, auteur du penalty)», avance Mor Ndiaye pour justifier, à sa manière, la défaite des Sénégalais (4-2) à Abidjan. Un peu plus loin, une jeune dame place sur son étal ses légumes.
L’ombre d’El Hadj Diouf présente
A première vue, elle semble avoir d’autres intérêts que celui du match du Sénégal. Mais quand nous lui posons la question de savoir qui va gagner, sa réponse est surprenante. «Si Diouf était dans cette équipe, c’est sûr que le Sénégal allait gagner. Mais, je ne sais pas pourquoi il n’a pas été appelé», interroge-t-elle. Oui, comme Fatim D, de nombreux Sénégalais continuent de regretter l’absence de l’enfant terrible du football sénégalais. Elle est rejointe par un jeune homme qui est venu acheter un morceau de pain. «C’est n’est pas la peine de rêver. Le Sénégal ne pourra pas éliminer la Côte d’Ivoire. On a manqué le coche à Abidjan.
On aurait dû bien gérer notre avance», soutient-il, entre de bouffées de cigarette. Mais avec ou sans El Hadj Diouf, la majorité des Sénégalais pensent que les Lions de la Teranga vont se qualifier. Et ce n’est pas Abdoulaye Konaté, technicien de surface dans un hôtel dakarois qui dira le contraire. Entre deux coups de serviettes sur le marbre, il lance au passage son pronostic. «Nous allons gagner 3-1», lance-t-il. Abdoulaye Konaté explique qu’il sera impossible que les Eléphants ne marquent pas. Mais il soutient qu’au final, son équipe va l’emporter et se qualifier. Le plus renversant, c’est le chauffeur de taxi qui nous ramène vers la fédération sénégalaise de football. Boubacar Diop est plus qu’optimiste : «C’est fini, on a déjà gagné. Les marabouts de Balla Gaye et Yekini ont été sollicités pour aider les Lions. Et avec eux, c’est la victoire assurée». Même si dans les rues de la capitale sénégalaise, peu de choses indiquent un choc du football ouest-africain, tous les Sénégalais ont en mémoire ce match et prient pour la qualification de leur équipe. Mais tous restent convaincus que ça ne sera pas une partie de plaisir.
Koné Lassiné envoyé spécial à Dakar
L’ombre d’El Hadj Diouf présente
A première vue, elle semble avoir d’autres intérêts que celui du match du Sénégal. Mais quand nous lui posons la question de savoir qui va gagner, sa réponse est surprenante. «Si Diouf était dans cette équipe, c’est sûr que le Sénégal allait gagner. Mais, je ne sais pas pourquoi il n’a pas été appelé», interroge-t-elle. Oui, comme Fatim D, de nombreux Sénégalais continuent de regretter l’absence de l’enfant terrible du football sénégalais. Elle est rejointe par un jeune homme qui est venu acheter un morceau de pain. «C’est n’est pas la peine de rêver. Le Sénégal ne pourra pas éliminer la Côte d’Ivoire. On a manqué le coche à Abidjan.
On aurait dû bien gérer notre avance», soutient-il, entre de bouffées de cigarette. Mais avec ou sans El Hadj Diouf, la majorité des Sénégalais pensent que les Lions de la Teranga vont se qualifier. Et ce n’est pas Abdoulaye Konaté, technicien de surface dans un hôtel dakarois qui dira le contraire. Entre deux coups de serviettes sur le marbre, il lance au passage son pronostic. «Nous allons gagner 3-1», lance-t-il. Abdoulaye Konaté explique qu’il sera impossible que les Eléphants ne marquent pas. Mais il soutient qu’au final, son équipe va l’emporter et se qualifier. Le plus renversant, c’est le chauffeur de taxi qui nous ramène vers la fédération sénégalaise de football. Boubacar Diop est plus qu’optimiste : «C’est fini, on a déjà gagné. Les marabouts de Balla Gaye et Yekini ont été sollicités pour aider les Lions. Et avec eux, c’est la victoire assurée». Même si dans les rues de la capitale sénégalaise, peu de choses indiquent un choc du football ouest-africain, tous les Sénégalais ont en mémoire ce match et prient pour la qualification de leur équipe. Mais tous restent convaincus que ça ne sera pas une partie de plaisir.
Koné Lassiné envoyé spécial à Dakar