La capitale du Sénégal est belle comme la plupart des capitales africaines. Le soleil est très brûlant. En clair; il fait très chaud. On peut dire qu'il ne fait pas chaud à Abidjan; pour celui qui arrive pour la première fois à Dakar. Mais pour cette première lettre, un fait a retenu mon attention hier. Joseph Koto. Lui là, ce n’est pas un entraîneur ! C’est qui alors ? Ai-je demandé à plusieurs reprises sans véritable réponse. J’ai donc compris que la Côte d’Ivoire et le Sénégal ont un même problème. Joseph Koto, le sélectionneur des Lions de la Teranga du Sénégal, est tancé de toutes parts. La presse sénégalaise « l’allume » à souhait. Les anciens joueurs comme El Hadj Diouf le traînent dans la boue. Mercredi dernier, Diouf a été accueilli en héros à l’aéroport de Dakar, à son arrivée au bercail. Il est venu soutenir les Lions et non Joseph Koto. C’est déjà bien ce soutien qui intervient après ses piques verbales à l’endroit de Koto. A Dakar, personne ne parle en bien de Joseph Koto. Et cela m’a fait sourire. Mais ils ne sont pas dupes les Sénégalais. Ils refusent de comparer Koto à Lamouchi. « Non, non, cher frère, c’est vrai qu’on vilipende Koto mais il est dix-mille fois mieux que Sabri», croient-ils. N’empêche, je leur ai expliqué que Sabri Lamouchi est certes un novice en matière de management d’équipe ou d’entraîneur d’une sélection nationale, mais il a réussi à battre Joseph Koto à Abidjan. Rectificatif, ont pesté mes amis de la «Sorbonne » à Dakar. «Ce sont les joueurs qui jouent avec le cœur. On ne voit pas la touche de ces deux entraîneurs. Ils ne sont là que pour effectuer les remplacements, ils ne maîtrisent rien », ont-ils conclu. Pour ces Sénégalais, les Lions de la Teranga peuvent se passer du bricolage de Koto. En Côte d’Ivoire, ils sont aussi nombreux, ceux qui sont prêts à se payer la tête de Sabri Lamouchi. Ces deux techniciens sont sous pression. Malheur au vaincu et à celui dont l’équipe manquera le rendez-vous de la CAN 2013. Sportivement.
Par Annoncia Sehoué
Par Annoncia Sehoué