Les Eléphants de Côte d’Ivoire ont quitté Abidjan, hier, pour le Sénégal. Demain, ils affronteront les Lions de la Téranga, dans le cadre du dernier tour retour des éliminatoires de la Can 2013 (victoire 4-2 à l’aller). Ce match est considéré comme celui de tous les dangers par les Ivoiriens car il suffit d’un faux pas à Dakar pour que les Eléphants disent adieu à la phase finale de la Can 2013 qui se tiendra en Afrique du Sud. La crainte est d’autant plus grande que la jeune attaque des Lions à l’image de Papiss Cissé a donné du fil à retordre à Abidjan à l’équipe ivoirienne. En plus, l’enjeu pourrait tétaniser l’équipe ivoirienne comme lors de la finale de la Can 2012 à Libreville contre la Zambie qui a eu le gain du match. Cependant, bien d’autres arguments donnent un avantage et un vent favorable aux Eléphants qui ont une avance en gagnant à Abidjan (4-2). C’est un avantage psychologique. Ils devront, pour ne pas être éliminés, éviter d’encaisser deux (2) buts sans en marquer aucun. D’ailleurs, les Lions de la Téranga ont perdu face aux Eléphants les trois matchs officiels qui les ont opposés depuis que ces deux équipes sont affiliées à la Caf. A Radès en Tunisie en 1965, la Côte d’Ivoire est sortie vainqueur (1-0), match de la deuxième phase de la Can contre le Sénégal. Les deux sélections attendront vingt-un ans avant de se croiser à nouveau en rencontre officielle à la Can égyptienne. Lors de la phase de groupes, les Ivoiriens battent encore le Sénégalais (1-0). Enfin, en septembre dernier, la rencontre officielle entre Eléphants et Lions de la Teranga s’est soldée par une victoire ivoirienne (4-2). C’est dire que psychologiquement et au niveau de l’expérience, la Côte d’Ivoire s’est jusque-là montrée supérieure au Sénégal. Mais, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué tant le football a son côté aléatoire et imprévisible. C’est à la Côte d’Ivoire de maximiser ses qualités pour faire prévaloir sa réputation de première équipe africaine et de 16e mondiale.
FRANÇOIS KONAN
FRANÇOIS KONAN