Les six restes humains retirés jeudi d’un puits à Duékoué ont été gardés 24 heures à la morgue de la ville. Vendredi, des policiers ont pris position devant l’édifice, situé à côté de l’hôpital, attendant l’enlèvement des ossements. Finalement, ils ont été convoyés à Guiglo par les soins des pompes funèbres avant d’être transportés par hélicoptère à Abidjan pour autopsie. Le chef du canton de Duékoué, Bah Tahi, joint par téléphone, fait un lien entre la découverte macabre et le saccage en juillet du camp des déplacés internes de Nahibly, à Duékoué. Ces évènements avaient officiellement fait 13 morts. «Pendant cette période, 93 personnes ont disparu. Et le bilan continue de s’alourdir», s’est-il désolé. Selon lui, les corps en question sont ceux de cinq hommes et d’une femme. L’autopsie annoncée au soir de la découverte par le gouvernement en dira davantage. Toutefois, «il existe un témoin des faits qui pourra permettre de les identifier sans grande difficulté», a-t-il informé, justifiant que «ce dernier est un rescapé du massacre.» Bah Tahi est prudent d’autant qu’il garde secrète l’identité du témoin en question.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man