Comment les Eléphants ont endeuillé le Sénégal
La Côte d’Ivoire a réussi son déplacement dans la tanière des Lions Sénégalais. Les Ivoiriens, déjà vainqueurs au match aller (4-2), sont allés s’imposer au stade Léopold Sédar Senghor grâce à un doublé de Didier Drogba. Il est vrai que ce match n’est pas allé à son terme, interrompu à la 76ème minute à cause du hooliganisme des supporteurs sénégalais. Mais avant ces incidents, la Côte d’Ivoire avait déjà fait le plus dur. Les Eléphants menaient à 20 minutes de la fin 2-0. Comment Sabri et ses poulains ont-ils obtenu leur victoire ?
Ces Lions étaient tendres
Le rendez-vous sud-africain de la CAN s’écrira bel et bien avec la Côte d’Ivoire. La meilleure équipe du continent a gardé son rang en allant dominer les Lions Sénégalais dans leur tanière du stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Le samedi dernier, Joseph Koto a aligné des Lions tendres devant d’expérimentés Eléphants qui n’en demandaient pas mieux. Pour ce match qui captivait toutes les attentions, les états-majors avaient chauffé à blanc leurs garçons. Surtout, les Sénégalais étaient convaincu qu’ils pouvaient faire des Eléphants de Sabri Lamouchi, le «Kédjénou» de la qualification pour la CAN sud-africaine de 2013. Mal leur en a pris et leurs jeunes crocs se sont cassés sur les solides os de Didier Drogba et ses camarades. La Côte d’Ivoire a su contenir le Sénégal avant de lui porter le coup fatal en seconde période suite à un doublé de l’inoxydable Didier Drogba. Sur deux coups de pieds arrêtés, le capitaine des Pachydermes a réglé le sort des Gaïendés et propulsé la Côte d’Ivoire à la CAN dans ce match qui malheureusement n’ira pas à sa fin. La faute à un public devenu fou et qui s’est mis à tout casser. Obligeant l’arbitre tunisien, Jedidi Slim a arrêté le match à la 76ème minute. Pourtant, les choses étaient bien parties pour voir un très beau match entre deux des meilleures formations du continent. En retard sur deux buts après sa défaite (4-2) à Abidjan, Koto et ses garçons n’avaient autre choix que d’attaquer d’entrée. Pour réussir le siège de la défense ivoirienne, le sélectionneur sénégalais a aligné quatre joueurs offensifs. Demba Ba, Papiss Cissé, Moussa Sow et Dame Ndoye. Cette constellation de chasseurs de buts attaquent d’entrée la Côte d’Ivoire qui, une fois encore, a misé sur l’expérience. Kolo et Bamba dans l’axe, Eboué et Tiené sur les côtés, veillaient sur la cage de Barry Copa. Le Sénégal veut vite refaire son retard mais bute sur une solide défense ivoirienne qui a retrouvé sa cohésion. Et surtout sur un Barry Copa qui ne cesse de progresser.
Défense-attaque des Eléphants
Face à l’appétit offensif quelque démesuré des Lions du Sénégal, Sabri Lamouchi tente d’évoluer dans le juste milieu de l’attaque-défense. C’est-à-dire donner l’impression de défendre et se projeter vite vers l’avant pour déstabiliser, faire reculer la défense sénégalaise et marquer, s’il le faut. Cette tactique a failli faire mouche quand la défense a laissé passer l’orage. 17èmeminute, une belle sortie du jeune portier Ousmane Mané évite à Gervinho d’ouvrir le score. Dans l’entrejeu, Didier Zokora et Tioté sont à la destruction. Yaya doit relancer mais son moteur tarde à tourner rond. Didier est dans un rôle plus difficile. Il attaque et défend en même temps. Et sa présence sur les corners et autres balles arrêtées a été d’un soutien inestimable pour la défense. Privant ainsi Papiss Cissé, pourtant excellent de la tête, de ballon. Gervinho et Max Gradel avaient, quant à eux pour mission de d’abord couper les côtés et se projeter vers l’avant pour négocier des ballons de contres. Si Max Gradel, peu en vue au stade LSS, n’a pas connu son rayonnement habituel, Gervinho lui en a fait voir des vertes et des pas mûres à la défense sénégalaise.
La victoire de l’expérience et de la solidarité
A aucun moment, cette équipe des Eléphants n’a semblé trembler. Il est vrai que souvent Barry Copa a dû s’employer pour sortir trois ballons chauds (bicyclette de Sow à la 41ème minute en est la parfaite illustration). Mais quand le dernier rempart est battu, c’est l’un de ses défenseurs qui prend le relais sur la ligne (Bamba, 35ème). Soudés et solidaires, les Eléphants l’ont été. A l’image de leur capitaine exemplaire, Didier Drogba qui faisait la navette entre l’attaque et la défense. Gervinho et Gradel étaient présents dans les taches défensives. En plus de cette grande solidarité, les Pachydermes ont joué d’expérience pour attendrir les Lions avant de porter le coup de patte fatal. Sans tomber dans l’euphorie des jeunes sénégalais, Drogba, Yaya, Kolo, Zokora, Tiené, Copa et tous les autres n’ont jamais cédé à la panique. Mieux, ils se sont toujours employés à ressortir les ballons. Et briser le rythme du match quand il le fallait jusqu’à la pause. Créant le doute dans la tête de l’adversaire qui n’avait que 45 minutes pour inscrire deux buts. Conscients du fait que le Sénégal se jetterait dans la bataille dès l’entame de la seconde période, les Eléphants ont placé des contres d’entrée. C’est d’abord Gervinho qui a allumé la première mèche. Mais la défense des Lions a réussi à se reprendre. Mais sur l’accélération de Yaya Touré, elle a été obligée de le stopper illégalement. Le coup franc qui s’en est suivi a permis à Drogba de réaliser le rêve des Ivoiriens. Refroidir le stade Léopold Senghor et augmenter les difficultés de l’adversaire qui doit à présent marquer trois buts sans en encaisser. Et quant à la 72ème, Didier Drogba transforme le pénalty logiquement sifflé par l’arbitre tunisien, le nombreux public comprend que son équipe n’ira pas à la CAN. Et pour toute réponse, il n’a trouvé mieux qu’interrompre cette partie qui tournait à l’humiliation. La Côte d’Ivoire s’impose finalement (2-0) et composte son ticket pour la CAN Afrique du Sud 2013.
Koné Lassiné, envoyé spécial à Dakar
La Côte d’Ivoire a réussi son déplacement dans la tanière des Lions Sénégalais. Les Ivoiriens, déjà vainqueurs au match aller (4-2), sont allés s’imposer au stade Léopold Sédar Senghor grâce à un doublé de Didier Drogba. Il est vrai que ce match n’est pas allé à son terme, interrompu à la 76ème minute à cause du hooliganisme des supporteurs sénégalais. Mais avant ces incidents, la Côte d’Ivoire avait déjà fait le plus dur. Les Eléphants menaient à 20 minutes de la fin 2-0. Comment Sabri et ses poulains ont-ils obtenu leur victoire ?
Ces Lions étaient tendres
Le rendez-vous sud-africain de la CAN s’écrira bel et bien avec la Côte d’Ivoire. La meilleure équipe du continent a gardé son rang en allant dominer les Lions Sénégalais dans leur tanière du stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. Le samedi dernier, Joseph Koto a aligné des Lions tendres devant d’expérimentés Eléphants qui n’en demandaient pas mieux. Pour ce match qui captivait toutes les attentions, les états-majors avaient chauffé à blanc leurs garçons. Surtout, les Sénégalais étaient convaincu qu’ils pouvaient faire des Eléphants de Sabri Lamouchi, le «Kédjénou» de la qualification pour la CAN sud-africaine de 2013. Mal leur en a pris et leurs jeunes crocs se sont cassés sur les solides os de Didier Drogba et ses camarades. La Côte d’Ivoire a su contenir le Sénégal avant de lui porter le coup fatal en seconde période suite à un doublé de l’inoxydable Didier Drogba. Sur deux coups de pieds arrêtés, le capitaine des Pachydermes a réglé le sort des Gaïendés et propulsé la Côte d’Ivoire à la CAN dans ce match qui malheureusement n’ira pas à sa fin. La faute à un public devenu fou et qui s’est mis à tout casser. Obligeant l’arbitre tunisien, Jedidi Slim a arrêté le match à la 76ème minute. Pourtant, les choses étaient bien parties pour voir un très beau match entre deux des meilleures formations du continent. En retard sur deux buts après sa défaite (4-2) à Abidjan, Koto et ses garçons n’avaient autre choix que d’attaquer d’entrée. Pour réussir le siège de la défense ivoirienne, le sélectionneur sénégalais a aligné quatre joueurs offensifs. Demba Ba, Papiss Cissé, Moussa Sow et Dame Ndoye. Cette constellation de chasseurs de buts attaquent d’entrée la Côte d’Ivoire qui, une fois encore, a misé sur l’expérience. Kolo et Bamba dans l’axe, Eboué et Tiené sur les côtés, veillaient sur la cage de Barry Copa. Le Sénégal veut vite refaire son retard mais bute sur une solide défense ivoirienne qui a retrouvé sa cohésion. Et surtout sur un Barry Copa qui ne cesse de progresser.
Défense-attaque des Eléphants
Face à l’appétit offensif quelque démesuré des Lions du Sénégal, Sabri Lamouchi tente d’évoluer dans le juste milieu de l’attaque-défense. C’est-à-dire donner l’impression de défendre et se projeter vite vers l’avant pour déstabiliser, faire reculer la défense sénégalaise et marquer, s’il le faut. Cette tactique a failli faire mouche quand la défense a laissé passer l’orage. 17èmeminute, une belle sortie du jeune portier Ousmane Mané évite à Gervinho d’ouvrir le score. Dans l’entrejeu, Didier Zokora et Tioté sont à la destruction. Yaya doit relancer mais son moteur tarde à tourner rond. Didier est dans un rôle plus difficile. Il attaque et défend en même temps. Et sa présence sur les corners et autres balles arrêtées a été d’un soutien inestimable pour la défense. Privant ainsi Papiss Cissé, pourtant excellent de la tête, de ballon. Gervinho et Max Gradel avaient, quant à eux pour mission de d’abord couper les côtés et se projeter vers l’avant pour négocier des ballons de contres. Si Max Gradel, peu en vue au stade LSS, n’a pas connu son rayonnement habituel, Gervinho lui en a fait voir des vertes et des pas mûres à la défense sénégalaise.
La victoire de l’expérience et de la solidarité
A aucun moment, cette équipe des Eléphants n’a semblé trembler. Il est vrai que souvent Barry Copa a dû s’employer pour sortir trois ballons chauds (bicyclette de Sow à la 41ème minute en est la parfaite illustration). Mais quand le dernier rempart est battu, c’est l’un de ses défenseurs qui prend le relais sur la ligne (Bamba, 35ème). Soudés et solidaires, les Eléphants l’ont été. A l’image de leur capitaine exemplaire, Didier Drogba qui faisait la navette entre l’attaque et la défense. Gervinho et Gradel étaient présents dans les taches défensives. En plus de cette grande solidarité, les Pachydermes ont joué d’expérience pour attendrir les Lions avant de porter le coup de patte fatal. Sans tomber dans l’euphorie des jeunes sénégalais, Drogba, Yaya, Kolo, Zokora, Tiené, Copa et tous les autres n’ont jamais cédé à la panique. Mieux, ils se sont toujours employés à ressortir les ballons. Et briser le rythme du match quand il le fallait jusqu’à la pause. Créant le doute dans la tête de l’adversaire qui n’avait que 45 minutes pour inscrire deux buts. Conscients du fait que le Sénégal se jetterait dans la bataille dès l’entame de la seconde période, les Eléphants ont placé des contres d’entrée. C’est d’abord Gervinho qui a allumé la première mèche. Mais la défense des Lions a réussi à se reprendre. Mais sur l’accélération de Yaya Touré, elle a été obligée de le stopper illégalement. Le coup franc qui s’en est suivi a permis à Drogba de réaliser le rêve des Ivoiriens. Refroidir le stade Léopold Senghor et augmenter les difficultés de l’adversaire qui doit à présent marquer trois buts sans en encaisser. Et quant à la 72ème, Didier Drogba transforme le pénalty logiquement sifflé par l’arbitre tunisien, le nombreux public comprend que son équipe n’ira pas à la CAN. Et pour toute réponse, il n’a trouvé mieux qu’interrompre cette partie qui tournait à l’humiliation. La Côte d’Ivoire s’impose finalement (2-0) et composte son ticket pour la CAN Afrique du Sud 2013.
Koné Lassiné, envoyé spécial à Dakar
