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Sport Publié le mardi 16 octobre 2012 | Nord-Sud

Copa Barry (gardien de but des Eléphants) :“On a eu peur pour nos vies”

© Nord-Sud
Copa Barry, le portier des Elephants de Côte d`ivoire
Après avoir rempli son contrat en club, Copa Barry est la tâche. le portier ivoirien veut réaliser une bonne Coupe du monde
Auteur d’une prestation cinq étoiles samedi contre le Sénégal, le dernier rempart des Eléphants n’a rien raté de la folie destructrice des supporters sénégalais. Le portier ivoirien raconte en exclusivité le calvaire vécu par les Eléphants dans l’enfer du Stade Sédar Senghor de Dakar.



Accueil au Sénégal

«Franchement, nous avons été bien accueillis à Dakar. On a reçu un accueil des plus chaleureux à l’aéroport. Même s’il y avait beaucoup d’Ivoiriens lors de notre arrivée, la majorité des gens présents étaient Sénégalais. On sentait la joie dans les yeux des gens. Vous savez, nous sommes une équipe avec des stars comme Didier Drogba ou Yaya Touré. C’est toujours un plaisir pour les gens de venir nous admirer. Cela nous a vraiment fait plaisir de recevoir un accueil aussi chaleureux et de voir tant de personnes venues nous acclamer ».

Etat d’esprit avant le match

«Après le tirage au sort, nous savions déjà ce qui nous attendait. Mais pour ce match retour, nous étions sereins. On savait que si on jouait comme il le fallait, il serait très difficile au Sénégal de nous éliminer. Et c’est ce qu’on a fait. On a appliqué les consignes du coach, et, à l’arrivée, on a gagné. L’équipe a été solidaire et exemplaire. Je tire mon chapeau à toute l’équipe ».

Reconnaissance de la pelouse

« Je n’ai même pas remarqué la présence du public. Quand je rentre sur le terrain, je suis dans ma bulle. Je suis concentré à 200%. Je ne fais pas attention à tout ce qui m’entoure. C’est ma façon de préparer mes matches. A cet instant-là, ce qui m’intéresse, c’est le ballon rond. Si j’entends les bruits, c’est que je ne suis pas assez concentré. »

Les incidents

« On n’a vraiment pas vu les choses venir. Les spectateurs ont commencé à lancer des projectiles quelque temps seulement après notre deuxième but. A aucun moment, on a imaginé ce qui est arrivé. On se disait que c’était une façon pour les supporters d’évacuer leur déception et que le calme reviendrait rapidement. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Après cinq minutes d’arrêt de jeu, on a su qu’il serait difficile de reprendre la partie. Avec ces feux dans les tribunes et ces jets de gaz lacrymogènes, on avait atteint le point du non retour. Ce qui est arrivé est vraiment dommage. Cela ne donne pas une bonne image de la jeunesse africaine. On ne devrait pas voir de telles attitudes dans les stades. On vient au stade pour prendre du plaisir et non faire couler des larmes de douleur. Il faut vraiment tout faire pour bannir ces bêtises dans nos stades ».

Avez-vous eu peur  ?

«Oui. Mais, j’avais plus peur pour nos supporters. Je n’ai pas supporté de les voir sauter des tribunes. On avait des supporters blessés avec des fractures aux pieds et aux bras. Ce sont des images insoutenables. Le football n’est pas la guerre. On ne vient pas au stade pour voir son sang couler. Ça ne donne vraiment pas une bonne image de la jeunesse africaine ».

Comment avez-vous
finalement pu quitter
le terrain ?

« Ça n’a pas été facile. On a difficilement quitté la pelouse. On était obligés de s’abriter derrière les policiers et leurs boucliers. Ce que je déplore, c’est la triste image que ces incidents donnent à l’Afrique. Ce n’est pas seulement le Sénégal qu’on voit mais toute l’Afrique. C’est vraiment dommage, mille fois dommage. On est partis de façon cocasse. On a été embarqués dans plusieurs 4X4 de la police. Ça nous a vraiment fait bizarre de quitter le stade de cette façon, alors qu’on y était arrivés dans un bus en chantant ».

Le retour à Abidjan

« On a embarqué dans l’avion très tard dans la nuit. On a eu droit à un avion privé. On tire le chapeau au président Sidy Diallo qui nous met dans les meilleures conditions possibles. En ce qui concerne le voyage, j’étais en pleine méditation. Ce n’est qu’arrivé à Abidjan aux environs de 2 h 30 que je suis sorti de mes pensées. Dieu merci, on (les joueurs) est tous rentrés sains et saufs. Il n’y a pas eu de blessés parmi nous ».


Abdoul Taddei
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