ABIDJAN - Les armées de Côte d`Ivoire et du Liberia procéderont à des manoeuvres communes d`ici fin 2012, ont annoncé jeudi les présidents des deux pays, se réjouissant que leur collaboration ait permis d`endiguer les attaques dans l`Ouest ivoirien menées depuis le Liberia.
Arrivée jeudi matin à Abidjan, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, accompagnée de responsables de la sécurité et de la justice de son pays, s`est entretenue durant plus de trois heures avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, qui avait à ses côtés son Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio et plusieurs ministres.
Les deux présidents ont décidé de "manoeuvres militaires et sécuritaires communes avant la fin de l`année 2012", selon le communiqué final.
Ils ont aussi annoncé une prochaine "grande rencontre entre les élus et les chefs traditionnels des communautés vivant des deux côtés de la frontière", à une date non précisée.
Les mesures prises par les deux pays ces derniers mois ont permis de "réduire fortement les tensions à la frontière" ivoiro-libérienne, ajoute le texte.
Depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ayant fait environ 3.000 morts, l`ouest de la Côte d`Ivoire a été la cible d`attaques menées par des groupes venus de l`est du Liberia. Abidjan a accusé des miliciens et militaires fidèles à l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.
"La situation sécuritaire dans notre pays s`améliore, en partie grâce à vous, grâce à vos efforts", a lancé M. Ouattara à l`adresse de son hôte.
Les forces de sécurité des deux pays ont "très bien" travaillé ensemble à surveiller la frontière et ont pleinement coopéré face aux menaces à "la paix et à la stabilité", a affirmé Mme Sirleaf. Elle a promis de poursuivre cette collaboration, à l`issue d`une visite de quelques heures.
Selon le communiqué final, la collaboration entre les deux pays a permis aussi de porter le nombre d`Ivoiriens réfugiés au Liberia de "145.000" au plus fort de la crise à "moins de 60.000 aujourd`hui".
Le gouvernement libérien a annoncé jeudi à l`AFP l`arrestation d`un chef de
guerre libérien, Bobby Shappy Julu, impliqué dans des attaques dans le
Sud-Ouest ivoirien qui avaient fait en juin 18 morts, dont sept Casques bleus
nigériens de la mission onusienne en Côte d`Ivoire (Onuci).
Le 17 juillet, le Liberia avait annoncé l`arrestation de trois personnes
liées à ces violences. Deux autres s`étaient rendues et une autre avait été
arrêtée en septembre.
Le Conseil de sécurité de l`ONU a demandé en septembre aux deux pays une meilleure collaboration dans la surveillance de leur frontière commune.
Confronté depuis août à une vague d`attaques contre ses forces de sécurité, notamment à Abidjan, le pouvoir ivoirien accuse des exilés pro-Gbagbo d`organiser ces opérations depuis le Ghana, son voisin de l`Est, en lien notamment avec des combattants basés au Liberia. Ces accusations ont été appuyées par un rapport d`experts de l`ONU publié récemment et contesté par les personnes mises en cause.
ck-tmo/sba
Arrivée jeudi matin à Abidjan, la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, accompagnée de responsables de la sécurité et de la justice de son pays, s`est entretenue durant plus de trois heures avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, qui avait à ses côtés son Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio et plusieurs ministres.
Les deux présidents ont décidé de "manoeuvres militaires et sécuritaires communes avant la fin de l`année 2012", selon le communiqué final.
Ils ont aussi annoncé une prochaine "grande rencontre entre les élus et les chefs traditionnels des communautés vivant des deux côtés de la frontière", à une date non précisée.
Les mesures prises par les deux pays ces derniers mois ont permis de "réduire fortement les tensions à la frontière" ivoiro-libérienne, ajoute le texte.
Depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 ayant fait environ 3.000 morts, l`ouest de la Côte d`Ivoire a été la cible d`attaques menées par des groupes venus de l`est du Liberia. Abidjan a accusé des miliciens et militaires fidèles à l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo.
"La situation sécuritaire dans notre pays s`améliore, en partie grâce à vous, grâce à vos efforts", a lancé M. Ouattara à l`adresse de son hôte.
Les forces de sécurité des deux pays ont "très bien" travaillé ensemble à surveiller la frontière et ont pleinement coopéré face aux menaces à "la paix et à la stabilité", a affirmé Mme Sirleaf. Elle a promis de poursuivre cette collaboration, à l`issue d`une visite de quelques heures.
Selon le communiqué final, la collaboration entre les deux pays a permis aussi de porter le nombre d`Ivoiriens réfugiés au Liberia de "145.000" au plus fort de la crise à "moins de 60.000 aujourd`hui".
Le gouvernement libérien a annoncé jeudi à l`AFP l`arrestation d`un chef de
guerre libérien, Bobby Shappy Julu, impliqué dans des attaques dans le
Sud-Ouest ivoirien qui avaient fait en juin 18 morts, dont sept Casques bleus
nigériens de la mission onusienne en Côte d`Ivoire (Onuci).
Le 17 juillet, le Liberia avait annoncé l`arrestation de trois personnes
liées à ces violences. Deux autres s`étaient rendues et une autre avait été
arrêtée en septembre.
Le Conseil de sécurité de l`ONU a demandé en septembre aux deux pays une meilleure collaboration dans la surveillance de leur frontière commune.
Confronté depuis août à une vague d`attaques contre ses forces de sécurité, notamment à Abidjan, le pouvoir ivoirien accuse des exilés pro-Gbagbo d`organiser ces opérations depuis le Ghana, son voisin de l`Est, en lien notamment avec des combattants basés au Liberia. Ces accusations ont été appuyées par un rapport d`experts de l`ONU publié récemment et contesté par les personnes mises en cause.
ck-tmo/sba