La France ne veut pas de l’Islam, une religion qu’elle considère comme un ‘’concept’’ de la violence et de l’intolérance. La France fait partie d’un impressionnant collectif de pays européens qui combattent les islamistes en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et bientôt au nord-Mali ; mais la France ferme les yeux sur sa propre éthique et au même moment, s’ouvre à la finance islamique. Quelle comédie quand j’ai vu la France accueillir la première conférence sur la finance islamique. La France n’a pas de mépris à l’égard de l’islam quand l’Emir du Qatar gère la prestigieuse équipe française de football, le Paris Saint Germain. L’argent du Qatar n’a pas d’odeur islamique, quand il finance l’intégration des jeunes français des Banlieues parisiennes, dans les circuits sociaux. Sans oublier l’importance des montants financiers qui courent plusieurs secteurs de développement. Je ne parlerai pas de chiffres. Ce qui est important, c’est la domination de la finance islamique dans les places bancaires et financières françaises. Comme on le dit, l’argent n’aime pas le bruit. Autrement dit, les banques islamiques ont leurs principes avec la France, toujours à partir du texte ‘’constitutionnel’’ du Saint Coran. Mais la France accepte cette éthique et oublie le ‘’terrorisme’’, surtout quand il s’agit du compartiment « argent ». C’est pourquoi, je n’étais pas d’accord avec la France qui disait que la finance islamique ne représente qu’une petite partie du potentiel financier du monde. La finance islamique existe depuis 1960, ignorée par l’Europe qui considérait les banques, assurances islamiques, trop conformes aux principes de l’islam et plus implantées en Asie. Mais depuis quelques années, la finance islamique a fait une percée en occident, particulièrement en France. « L’argent n’a pas d’odeur. Et, la France ne parle pas de ‘’terrorisme islamique’’, quand ses nombreuses entreprises implantées dans les pays musulmans ont recours à la finance islamique. La France ne veut pas de l’islam, mais elle s’ouvre à la finance islamique, aujourd’hui appréciée, financièrement légale. J’ai souri, quand j’ai vu Dominique de Villepin, à l’époque, ministre français de l’Intérieur, se rendre en Arabie Saoudite pour signer un accord d’achat de radars, avions pour l’armée saoudienne. Là encore, la finance islamique a fait mouche et l’islam n’est plus une malédiction. Dans cette hypocrisie islamo-diplomatique, la France oublie du coup, que les pays du Golf, les pays arabo-musulmans ne sont plus des régions très ‘’islamistes’’. C’est bien le cas de Nicolas Sarkozy à l’époque Président de la République française qui avait parcouru la Libye, l’Algérie, l’Arabie Saoudite et quelques pays du Golfe. A cause de la finance islamique, Nicolas Sarkozy n’a pas eu ‘’d’exception’’ de zone géographique de l’islam pour diversifier les ressources financières de la France. En tout cas, ce n’est pas Christine Lagarde, ancienne ministre française de l’Economie qui dira le contraire, elle qui avait présidé la première conférence des finances islamiques à Paris. L’idée était bonne. La France très proche et amie des « islamistes’’. L’argent n’a pas vraiment d’odeur. Quand c’est bon, tout est compatible avec l’islam et on respecte les principes du Coran. En tout état de cause, la finance islamique, au cours de ces dernières années, s’impose particulièrement dans des opérations immobilières et des assurances. C’est clair : Aucune institution de la République française ou de la Cour constitutionnelle, en passant par le parlement, ne s’opposent à la percée de la finance islamique, dans l’espace économique français. Comme quoi, aucun pays, puissant soit-il, ne peut assumer ses responsabilités, si son processus d’indépendance économique est en perte de vitesse.
Par Ben Ismaêl
Par Ben Ismaêl