Les activités du port à légumes ont failli être perturbées. En cause, la chute d’un camion mercredi après-midi dans la lagune qui jouxte le quai.
Un camion de chargement bourré d’oignons est tombé dans le bras de la lagune à l’embarquement des marchandises. On ne déplore pas de perte en vies humaines mais le poids-léger de 5 tonnes s’est offert une sacrée frayeur. La scène s’est produite sur le débarcadère du quai fruitier du port d’Abidjan, alors que le vétuste camion venait de terminer son chargement. Selon plusieurs témoins, le jeune chauffeur, âgé d’une trentaine d’années, a commis un écart qui aurait pu lui être fatal. Le frein était défaillant et il n’y avait pas de cale pour bloquer le camion. Il faut dire que l’engin a majestueusement glissé … avant d’atterrir dans la lagune, parfaitement avalé par les eaux.
Cellule nautique et subaquatique permanente, une nécessité
Les services portuaires se sont mobilisés en grand nombre pour rejoindre le site : un véritable capharnaüm qui a nécessité l’intervention du spécialiste Services et activités maritimes (Seramar) qui a dû déployer des moyens impressionnants pour sauver «le naufragé». Quelques heures seulement après la chute, les plongeurs ont rapidement sondé le site qu’ils ont pu baliser. Mais, il s’agissait surtout d’assurer l’extraction du véhicule d’autant qu’il était dorénavant devenu impossible pour les bateaux d’accoster. «C’est un problème pour nous si on évacue pas le quai», explique un responsable du port. Mais, en moins de deux heures, les équipes de Seramar, conduites par le directeur des opérations, Denis Bonfort, ont retiré le camion des tréfonds de l’eau. Ils ont utilisé une grue d’une quinzaine de mètres. Les oignons transportés ont pu être sauvés. Sur leur qualité on n’en sait rien. Les circonstances exactes de cet accident sont en cours d’examen. «Il serait judicieux d’avoir une structure opérationnelle permanente pour ce type de problème. Cela devrait permettre d’accroître la mobilité et l’efficacité. Les autorités doivent s’inscrire dans cette démarche pour éviter des situations plus difficiles à gérer», préconise Jean-Pierre Aschieri, expert et conseiller à la prévention hyperbare. En attendant, quelques dispositions pratiques peuvent permettre de minimiser les risques. En fait, pour immobiliser les camions à quai pendant les opérations de transbordement de marchandises, les spécialistes utilisent des dispositifs de calage et de signalisation de sécurité. Au cours de l’opération, le calage du véhicule est indispensable et nécessaire. Il permet de prévenir les risques d’accidents dus aux démarrages intempestifs, aux ruptures de freins, aux allées et venues des chariots. Il faut aussi un calage automatique capable d’immobiliser le véhicule à quai sur les deux roues d’un essieu durant le chargement ou le déchargement de marchandises par l’arrière. Selon toujours les mêmes explications, les cales de roues (ou sabots) de sécurité sont asservis au niveleur : on doit les équiper d’un contact électrique qui interdit l’utilisation du niveleur et/ou de la porte tant que le véhicule n’est pas en place et dûment calé. Elles responsabilisent le chauffeur et lui interdisent tout départ intempestif. En cas de retrait volontaire ou intempestif du sabot avant la fin des opérations et la mise au repos du pont niveleur, une sirène s’enclenche avertissant du danger. Le camion avance petit à petit pendant le chargement du fait de la force d’inertie du chariot. Un phénomène qui peut être accentué par les suspensions pneumatiques des remorques. Le glissement peut se produire aussi lorsque le chariot élévateur freine brusquement à l’intérieur de la remorque pendant le transbordement, ce qui peut mener à la chute de la lèvre du pont niveleur. Une avancée du véhicule même faible peut provoquer la chute depuis le quai pour les hommes, les chariots de manutention et les produits. Mais pour le port d’Abidjan, il faut en convenir, pour le moment, cela relève de la simple littérature.
Lanciné Bakayoko
Un camion de chargement bourré d’oignons est tombé dans le bras de la lagune à l’embarquement des marchandises. On ne déplore pas de perte en vies humaines mais le poids-léger de 5 tonnes s’est offert une sacrée frayeur. La scène s’est produite sur le débarcadère du quai fruitier du port d’Abidjan, alors que le vétuste camion venait de terminer son chargement. Selon plusieurs témoins, le jeune chauffeur, âgé d’une trentaine d’années, a commis un écart qui aurait pu lui être fatal. Le frein était défaillant et il n’y avait pas de cale pour bloquer le camion. Il faut dire que l’engin a majestueusement glissé … avant d’atterrir dans la lagune, parfaitement avalé par les eaux.
Cellule nautique et subaquatique permanente, une nécessité
Les services portuaires se sont mobilisés en grand nombre pour rejoindre le site : un véritable capharnaüm qui a nécessité l’intervention du spécialiste Services et activités maritimes (Seramar) qui a dû déployer des moyens impressionnants pour sauver «le naufragé». Quelques heures seulement après la chute, les plongeurs ont rapidement sondé le site qu’ils ont pu baliser. Mais, il s’agissait surtout d’assurer l’extraction du véhicule d’autant qu’il était dorénavant devenu impossible pour les bateaux d’accoster. «C’est un problème pour nous si on évacue pas le quai», explique un responsable du port. Mais, en moins de deux heures, les équipes de Seramar, conduites par le directeur des opérations, Denis Bonfort, ont retiré le camion des tréfonds de l’eau. Ils ont utilisé une grue d’une quinzaine de mètres. Les oignons transportés ont pu être sauvés. Sur leur qualité on n’en sait rien. Les circonstances exactes de cet accident sont en cours d’examen. «Il serait judicieux d’avoir une structure opérationnelle permanente pour ce type de problème. Cela devrait permettre d’accroître la mobilité et l’efficacité. Les autorités doivent s’inscrire dans cette démarche pour éviter des situations plus difficiles à gérer», préconise Jean-Pierre Aschieri, expert et conseiller à la prévention hyperbare. En attendant, quelques dispositions pratiques peuvent permettre de minimiser les risques. En fait, pour immobiliser les camions à quai pendant les opérations de transbordement de marchandises, les spécialistes utilisent des dispositifs de calage et de signalisation de sécurité. Au cours de l’opération, le calage du véhicule est indispensable et nécessaire. Il permet de prévenir les risques d’accidents dus aux démarrages intempestifs, aux ruptures de freins, aux allées et venues des chariots. Il faut aussi un calage automatique capable d’immobiliser le véhicule à quai sur les deux roues d’un essieu durant le chargement ou le déchargement de marchandises par l’arrière. Selon toujours les mêmes explications, les cales de roues (ou sabots) de sécurité sont asservis au niveleur : on doit les équiper d’un contact électrique qui interdit l’utilisation du niveleur et/ou de la porte tant que le véhicule n’est pas en place et dûment calé. Elles responsabilisent le chauffeur et lui interdisent tout départ intempestif. En cas de retrait volontaire ou intempestif du sabot avant la fin des opérations et la mise au repos du pont niveleur, une sirène s’enclenche avertissant du danger. Le camion avance petit à petit pendant le chargement du fait de la force d’inertie du chariot. Un phénomène qui peut être accentué par les suspensions pneumatiques des remorques. Le glissement peut se produire aussi lorsque le chariot élévateur freine brusquement à l’intérieur de la remorque pendant le transbordement, ce qui peut mener à la chute de la lèvre du pont niveleur. Une avancée du véhicule même faible peut provoquer la chute depuis le quai pour les hommes, les chariots de manutention et les produits. Mais pour le port d’Abidjan, il faut en convenir, pour le moment, cela relève de la simple littérature.
Lanciné Bakayoko