Mais où est donc passé le local qui devait servir à la relocalisation du ministère du Commerce et des directions rattachées ? Une question d'autan plus pertinente qu'en dehors du cabinet du ministre qui a quitté l'immeuble Ccia pour se retrouver au 23e étage de l'immeuble Alpha 2000, de services rattachés attendent encore leur relocalisation. Les animateurs desdits services sont obligés de squatter les locaux de certaines structures rattachées à d'autres ministères. Difficile de travailler dans de telles conditions. Aussi certains agents du ministère du Commerce préfèrent-ils rester chez eux, plutôt que de venir errer tous les jours dans les rues du Plateau, à ne rien faire, faute de bureaux. Las de cette situation pour le moins inconfortable, des agents de la Direction de la Concurrence et de la lutte contre la Fraude(Dclf) et de la Direction de la Métrologie et du contrôle de la qualité(Dmcq) ont animé récemment une conférence de presse au Plateau pour interpeller le président de la République sur cet état de fait. ''De l'argent a été décaissé pour la relocalisation du ministère du Commerce en juillet dernier. On ne peut donc pas comprendre que depuis 3 mois, nous soyons encore sans bureau. Nos camarades préfèrent rester chez eux puisqu'ils n'ont aucun bureau pour travailler. Nous travaillons dans des conditions pénibles dans les bureaux que nous squattons. Pis, nous n'avons pas de véhicules. Les quelques véhicules que nous avons sont transformés en véhicules personnels certains directeurs'', ont-ils dénoncé. Ces agents qui ont requis l'anonymat ont également fustigé ce qu'ils ont appelé une gestion opaque des ressources financières par le cabinet. Pour étayer leur propos, ils ont évoqué le cas de la campagne des instruments de mesure (IM) 2011, dont la gestion selon eux, a suscité des mécontentements. ''Nous voulons désormais avoir une traçabilité de toutes les recettes du ministère du Commerce. Nous voulons savoir la clé de répartition des primes(...)Au niveau du commerce intérieur, les recettes des vérifications primitives, des ristournes de la convention Sicta, des certificats de jaugeage, sont exclues de la base de répartition. En ce qui concerne le commerce extérieur, ce sont les ristournes de la convention Bivac(Fri), les levés de gages, les redevances des codes occasionnels qui sont exclues, on ne sait pour quelle raison'', ont-ils révélé. Les agents de la Dclf et de la Dmcq ont appelé leur ministre à mettre fin aux dysfonctionnements au sein du ministère. Les agents ont soutenu que les chargés d'études, alors qu'ils n'en ont pas la qualité et la compétence, se substituent à eux et conduisent même des missions de contrôle de prix. ''Les tâches au niveau du ministère du Commerce doivent être confiées aux techniciens du ministère et non à des chargés d'études'', ont-ils martelé.
Franck SOUHONE
Franck SOUHONE