Le Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Cacid) a publié, jeudi 22 novembre dernier, son premier rapport annuel sur l’état du commerce en Afrique de l’Ouest. Ce document permet non seulement aux décideurs régionaux de disposer d’un outil mais également d’évaluer les performances des échanges régionaux.
Le commerce ouest-africain a connu un taux de croissance de 18% durant ces cinq dernières années. Il est dominé par le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, selon le rapport du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Cacid) présenté jeudi dernier, à Dakar. Ces quatre pays ouest-africains représentent 79% des importations régionales par an et 94% des exportations. Le Nigeria, poids lourd de l’économie ouest-africaineˮ garde sa place de première puissance économique de la sous-région avec 77% des exportations grâce au pétrole. C’est aussi le premier pays importateur selon ledit rapport. La Côte d’Ivoire, malgré ses années de crises qui ont déstabilisé son appareil de production économique, capte les 11% des exportations et 10% des importations toutes origines confondues. Selon le rapport, le pays conserve toujours sa place de deuxième puissance économique, de la sous-région. Cette performance a été réalisée grâce au binôme café-cacao, premières matières exportatrices du pays. Le Ghana émerge comme une nouvelle puissance régionale en réalisant 11% du commerce global, mais, il conforte difficilement cette position avec 4% des exportations globales. Deuxième importateur alimentaire de la région, le Sénégal ne pèse que 6% du commerce global de l’Afrique de l’Ouest, soit environ 4.500 milliards FCFA. Pour une population de 308 millions d’habitants, l’Afrique de l’ouest constitue une part de marché considérable dans le commerce mondial avec son pouvoir d’achat qui s’élève à 282.430 milliards FCFA, selon le FMI. Ce qui fait de cette zone géographique la 25éme puissance du monde. Mais en réalité, cette partie reste un nain dans la dynamique du commerce mondial. Elle ne représente que 0,7% des exportations et 0,5% des importations. Le poids du commerce de la région est principalement soutenu par l’exportation de deux catégories: les ressources minières (pétrole, manganèse, fer) et les produits agricoles (cacao, coton). Quant aux importations, elles sont composées de produits de consommation courants, tels que les combustibles et les produits alimentaires. La tendance qui se dessine selon le rapport, fait état d’un croissant du commerce, mais en dents de scie. Comme partenaires commerciaux de l’Afrique de l’Ouest, l’Europe se taille la part du lion. Dans cette foulée, la France, l’Espagne et le Pays-Bas sont incontournables, avec respectivement, 24%, 17% et 16% des exportations. Quant aux échanges intra-régionaux, ils représentent seulement 12%. La côte d’Ivoire se distingue dans ce commerce intercontinental avec une part de marché de 25%. Cette absence de commerce entre les pays de l’Afrique de l’Ouest est imputable à de nombreuses contraintes, telles que les obstacles administratifs (corruption), les barrières douanières...
BENJAMIN SORO
Le commerce ouest-africain a connu un taux de croissance de 18% durant ces cinq dernières années. Il est dominé par le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, selon le rapport du Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Cacid) présenté jeudi dernier, à Dakar. Ces quatre pays ouest-africains représentent 79% des importations régionales par an et 94% des exportations. Le Nigeria, poids lourd de l’économie ouest-africaineˮ garde sa place de première puissance économique de la sous-région avec 77% des exportations grâce au pétrole. C’est aussi le premier pays importateur selon ledit rapport. La Côte d’Ivoire, malgré ses années de crises qui ont déstabilisé son appareil de production économique, capte les 11% des exportations et 10% des importations toutes origines confondues. Selon le rapport, le pays conserve toujours sa place de deuxième puissance économique, de la sous-région. Cette performance a été réalisée grâce au binôme café-cacao, premières matières exportatrices du pays. Le Ghana émerge comme une nouvelle puissance régionale en réalisant 11% du commerce global, mais, il conforte difficilement cette position avec 4% des exportations globales. Deuxième importateur alimentaire de la région, le Sénégal ne pèse que 6% du commerce global de l’Afrique de l’Ouest, soit environ 4.500 milliards FCFA. Pour une population de 308 millions d’habitants, l’Afrique de l’ouest constitue une part de marché considérable dans le commerce mondial avec son pouvoir d’achat qui s’élève à 282.430 milliards FCFA, selon le FMI. Ce qui fait de cette zone géographique la 25éme puissance du monde. Mais en réalité, cette partie reste un nain dans la dynamique du commerce mondial. Elle ne représente que 0,7% des exportations et 0,5% des importations. Le poids du commerce de la région est principalement soutenu par l’exportation de deux catégories: les ressources minières (pétrole, manganèse, fer) et les produits agricoles (cacao, coton). Quant aux importations, elles sont composées de produits de consommation courants, tels que les combustibles et les produits alimentaires. La tendance qui se dessine selon le rapport, fait état d’un croissant du commerce, mais en dents de scie. Comme partenaires commerciaux de l’Afrique de l’Ouest, l’Europe se taille la part du lion. Dans cette foulée, la France, l’Espagne et le Pays-Bas sont incontournables, avec respectivement, 24%, 17% et 16% des exportations. Quant aux échanges intra-régionaux, ils représentent seulement 12%. La côte d’Ivoire se distingue dans ce commerce intercontinental avec une part de marché de 25%. Cette absence de commerce entre les pays de l’Afrique de l’Ouest est imputable à de nombreuses contraintes, telles que les obstacles administratifs (corruption), les barrières douanières...
BENJAMIN SORO