Arrivée dans la région de Bondoukou en 2006, la société indienne ''taurian'' a sollicité et obtenu un permis de recherche de manganèse attribué par décret présidentiel. Pendant la phase d'exploration, selon M. Séa, Directeur régional des mines, 50. 000 tonnes de minerais de manganèse ont été exploités. Le ministre Emmanuel Monnet était en ce moment-là ministre des Mines et de l'Energie. Des cadres de Bondoukou et des jeunes gens se sont alors levés pour exiger à cette société l’arrêt des travaux, parce que n’ayant pas un permis d’exploitation. Mieux, ces contestataires voient des mains occultes dans cette affaire, en l'occurrence celles du ministre de tutelle et ses amis. Mais ce bras de fer, le ministre Monnet, accusé d’avoir pris un arrêté ministériel pour faire exploiter 50.000 tonnes de minerais de manganèse, ne peut l'accepter. Il arrive alors à Bondoukou. Des jeunes gens sont même jetés en prison. Une situation de peur qui a créé la suspension de toutes les actions de revendication. Arrivé à son tour à la tête du ministère des Mines et de l'Energie quatre (4) ans après, Augustin Kouadio Komoé, fils de la région, demande à Taurian d'arrêter l'exploitation du manganèse. Laquelle exploitation sera reprise en Avril 2010 par décret présidentiel No 2010 - 269 du 23 Septembre 2010. Désormais libre, la société ‘’Taurian’’, qui est devenue Bondoukou manganèse S.A., étend ses travaux du village de Boromba (premier site d'exploitation) jusqu'à Similimi, Pougouvagne, Séréoudé et Bonem où 150.000 tonnes de minerais de manganèse sont exploités. Cettnouvelle richesse découverte dans la région du Zanzan va donc faire beaucoup de bruits. Ce qui va conduire les 29 et 30 Octobre 2012, trois députés de la nation de ladite région, à savoir Anzoumana Moutaye, Ouattara Siaka et Yéboua Atta Koblan. De tous les villages qui jouxtent les sites d'exploitation du manganèse, seul le village de Similimi, qui vit dans une pauvreté indescriptible, se sent plus menacé. ‘’Taurian’’ doit passer par là et les villageois en sont conscients.
Indignation et exigences des populations
« C'est difficile à accepter, mais nous sommes obligés de partir d'ici. Nous avons d'ailleurs déjà choisi le site qui doit nous accueillir. En retour, nous voulons habiter des maisons décentes. Nous voulons en effet que notre village soit un village moderne (...) Nous voulons également que ‘’taurian’’ embauche des jeunes du village (...) Pour nos champs qui ont été détruits, ce sont des miettes que nous avons reçues. Il y a même des villageois qui n'ont rien perçu jusqu'à présent (…) Il faut que ‘’taurian’’ revoit cela...», ont confié les habitants de Similimi aux députés. Ceux de Pougouvagne, Séréoudé et Bonem ont plus de chance. Ils gardent leurs habitations, mais l'indemnisation dans les normes des cultures détruites demeure un souci majeur. « Nous ne savons même pas si le manganèse est toxique pour nous et pour nos cultures qui ne sont pas encore détruites. Depuis l'arrivée de ‘’taurian’’, c'est en ville que nous allons tout acheter pour pouvoir nous nourrir, alors que les indemnisations sont dérisoires. Il y a même des gens qui n'ont pas encore été indemnisés. La plupart de ceux que vous voyez ici ont vu leurs champs détruits. Aidez-nous, messieurs les députés...», ont fait savoir ces villageois, qui ont demandé que la transformation du manganèse se fasse sur place pour pouvoir créer des emplois. Ils ont également égrené un chapelet de doléances, à savoir une bonne indemnisation des cultures vivrières et pérennes détruites, la construction de châteaux d'eau, de centres de santé, d'écoles, l'électrification des villages, etc. En réponse à ces préoccupations, le Directeur régional des mines, M. Séa, a dit que selon le code minier, il y a deux types d'indemnisation, à savoir les cultures détruites et les terres rendues impropres à la culture après l'exploitation du gisement. Pour ce qui est des cultures détruites, selon lui, des indemnisations ont été faites aux planteurs en fonction des données des responsables de l’agriculture de la région, en présence du Sous-préfet de Bondoukou. Pour les terres rendues impropres, ce sont les propriétaires terriens qui sont concernés par les indemnisations, mais rien n'a encore été fait dans ce sens. M. Séa a ensuite rassuré les populations quant à la non toxicité du manganèse. Pour les projets de développement, il dit ne pas être en possession des besoins des villageois. 6 millions 700 mille tonnes, a-t-il ajouté, est la réserve de manganèse trouvée dans cette région. C'est pourquoi, il trouve normal que les populations bénéficient effectivement des retombées. Face aux mêmes accusations des villageois, le représentant de ‘’taurian’’ à Bondoukou est formel : ceux qui ont eu leurs cultures détruites ont été en grande partie indemnisés. Quant aux infrastructures qui préoccupent les populations, il dit attendre la mise en place d’un comité de gestion légal avant d’entreprendre quoi que ce soit. Enfin, le préfet de région, François Germain Goun, dit avoir fait des pieds et des mains pour calmer les esprits des uns et des autres par rapport à ce problème. «Mais, Il faut que le ministre des Mines vienne pour qu'on le règle définitivement...», a-t-il souhaité.
F.TAKY
Indignation et exigences des populations
« C'est difficile à accepter, mais nous sommes obligés de partir d'ici. Nous avons d'ailleurs déjà choisi le site qui doit nous accueillir. En retour, nous voulons habiter des maisons décentes. Nous voulons en effet que notre village soit un village moderne (...) Nous voulons également que ‘’taurian’’ embauche des jeunes du village (...) Pour nos champs qui ont été détruits, ce sont des miettes que nous avons reçues. Il y a même des villageois qui n'ont rien perçu jusqu'à présent (…) Il faut que ‘’taurian’’ revoit cela...», ont confié les habitants de Similimi aux députés. Ceux de Pougouvagne, Séréoudé et Bonem ont plus de chance. Ils gardent leurs habitations, mais l'indemnisation dans les normes des cultures détruites demeure un souci majeur. « Nous ne savons même pas si le manganèse est toxique pour nous et pour nos cultures qui ne sont pas encore détruites. Depuis l'arrivée de ‘’taurian’’, c'est en ville que nous allons tout acheter pour pouvoir nous nourrir, alors que les indemnisations sont dérisoires. Il y a même des gens qui n'ont pas encore été indemnisés. La plupart de ceux que vous voyez ici ont vu leurs champs détruits. Aidez-nous, messieurs les députés...», ont fait savoir ces villageois, qui ont demandé que la transformation du manganèse se fasse sur place pour pouvoir créer des emplois. Ils ont également égrené un chapelet de doléances, à savoir une bonne indemnisation des cultures vivrières et pérennes détruites, la construction de châteaux d'eau, de centres de santé, d'écoles, l'électrification des villages, etc. En réponse à ces préoccupations, le Directeur régional des mines, M. Séa, a dit que selon le code minier, il y a deux types d'indemnisation, à savoir les cultures détruites et les terres rendues impropres à la culture après l'exploitation du gisement. Pour ce qui est des cultures détruites, selon lui, des indemnisations ont été faites aux planteurs en fonction des données des responsables de l’agriculture de la région, en présence du Sous-préfet de Bondoukou. Pour les terres rendues impropres, ce sont les propriétaires terriens qui sont concernés par les indemnisations, mais rien n'a encore été fait dans ce sens. M. Séa a ensuite rassuré les populations quant à la non toxicité du manganèse. Pour les projets de développement, il dit ne pas être en possession des besoins des villageois. 6 millions 700 mille tonnes, a-t-il ajouté, est la réserve de manganèse trouvée dans cette région. C'est pourquoi, il trouve normal que les populations bénéficient effectivement des retombées. Face aux mêmes accusations des villageois, le représentant de ‘’taurian’’ à Bondoukou est formel : ceux qui ont eu leurs cultures détruites ont été en grande partie indemnisés. Quant aux infrastructures qui préoccupent les populations, il dit attendre la mise en place d’un comité de gestion légal avant d’entreprendre quoi que ce soit. Enfin, le préfet de région, François Germain Goun, dit avoir fait des pieds et des mains pour calmer les esprits des uns et des autres par rapport à ce problème. «Mais, Il faut que le ministre des Mines vienne pour qu'on le règle définitivement...», a-t-il souhaité.
F.TAKY