L’on a toujours pensé que les téléphones mobiles étaient des instruments de distraction à l’école. Pourtant, le Ministère de l`Education National, l’UNESCO-IIPE, Microsoft et Orange viennent de lancer un projet qui démontre que les portables peuvent être utilisés comme des outils d’apprentissage et de collecte d’informations efficaces.
Dans le souci de lever les difficultés de coordination et d’échange d’informations entre les différentes entités en charge des systèmes éducatifs dans nos pays, Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre lance, en partenariat avec l’UNESCO-IIPE, le Groupe Orange et NOKIA, une opération de collecte de données via le téléphone mobile pour le Ministère de l’Education Nationale de Côte d’Ivoire. Le lancement de cette initiative a eu lieu le jeudi 06 décembre 2012 au siège du bureau régional de l’entreprise à Abidjan-Plateau.
En effet ailleurs, des spécialistes réfléchissent depuis à comment utiliser les téléphones mobiles pour délivrer des cours et améliorer l’apprentissage d’autant plus qu’ils sont plus accessibles et moins chers que les ordinateurs et que les élèves en sont massivement équipés. En Côte d’Ivoire, nous n’en sommes pas encore là, mais le projet de collecte d’informations piloté par Microsoft est déjà une avancée majeure en matière de technologies éducatives mobiles.
En réalité, Microsoft entend apporter, à travers cette initiative, sa contribution pour une réponse appropriée aux problèmes de management de l’éducation dans les pays de la sous-région. M. Samba Guisse, Responsable éducation à Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre constate que «dans plusieurs pays de la sous-région, les ministères sont confrontés à des problèmes de gestion et de management de leur système éducatif. Ils ont certes des outils de collecte de données, mais ce sont pour la plupart des mécanismes encore traditionnels. Cet état de fait rend difficile l’obtention de données fiables en temps réel. Conscient aussi du fait que l’ordinateur n’est pas accessible dans toutes les écoles, mais que le téléphone portable l’est, Microsoft veut utiliser cet outil pour permettre à plus de 12.000 écoles de mieux collecter et gérer leurs données.»
Connecter les téléphones mobiles au secteur éducatif représente un enjeu essentiel, notamment pour un pays comme la Côte d’Ivoire, sorti de crise et qui est en pleine reconstruction. C’est sans doute ce qui justifie la démarche gouvernementale, dans la mesure où, selon M. Kabran Assoumou, Directeur de Cabinet du ministre de l’Education Nationale de Côte d’Ivoire, ce projet « de reconstruire et de bâtir un système éducatif performant et accessible à tous les enfants de ce pays permettra d’être mieux organisé pour atteindre les objectifs assignés.»
Ce nouveau système de collecte, particulièrement utile dans les pays fragilisés par des conflits et où les infrastructures de gestion du système éducatif ont été dévastées ne pourra pas connaître une mise en œuvre efficace sans les premiers acteurs concernés, au premier rang desquels se trouvent les enseignants. C’est pourquoi, Microsoft a organisé une session de formation (enseignements et démo compris) à l’attention de 60 directeurs d’écoles primaires (30 de la DREN de Dabou, IEP Dabou 1 et 30 de la DREN Abidjan 4, IEP Plateau-Dokui) sur l’utilisation des applications développées dans le cadre de ce projet et sur Live@edu, la plate-forme éducation du géant informatique. Plus concrètement, il faut savoir que la collecte se fait à l’aide d’un Windows Phone sur lequel est installée l’application qui permet de traitement des données une fois qu’elles sont entrées dans la plate-forme.
Aux sorties de la formation, Mme N’Cho, directrice de l’EPP Koffi Fulgence 2 de Dabou : « Les objectifs pédagogiques sont toujours notre première préoccupation et la technologie, quelle que soit sa forme, reste un outil pour nous aider à atteindre ces objectifs. Chaque année, nous travaillons sur des données et les effectifs. Je pense donc qu’après cette formation, il est clair que nous pourrons aller plus rapidement et plus sûrement dans le processus de collecte. C’est déjà bon.»
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), partenaire de cette initiative y voit une stratégie pour améliorer l’efficacité du système éducatif ivoirien, comme l’affirment M. Khadim Sylla et Mme Ilona Genevois, Bureau de l’Unesco à Paris, « l’UNESCO-IIPE a initié cette expérience, en collaboration avec Microsoft et Orange, pour répondre à un besoin crucial du Ministère de l’éducation dans ses efforts de modernisation de son système d’information. Les difficultés récurrentes de mobilisation de l’information fiable et à temps, à des fins de gestion et de pilotage stratégique, sont à l’origine de cette initiative. Le contexte technologique actuel, en l’occurrence le mobile téléphonique, offre des opportunités inestimables pour les pays en développement d’investir de manière efficiente pour la collecte des données statistiques, indispensable à l’accroissement de l’offre éducative, à l’amélioration de la qualité des enseignements et à la lutte contre les formes diverses de disparités.»
L’utilisation des TIC, à travers la téléphonie mobile dans la transmission des données doit en effet conduire in fine à l’élaboration de solutions pertinentes incluant les zones difficilement accessibles, à l’amélioration la qualité des statistiques et à la mise à jour en temps réel des données pour une plus grande fiabilité. « L’expertise Orange en matière de multimédia par le téléphone mobile, souligne Paul William Delorme, chargé de Marketing stratégique au groupe Orange, est le gage de notre engagement auprès du Ministère de l’éducation afin de lui permettre d’améliorer le pilotage de ses budgets et de ses infrastructures»
Il est clair que ce projet est ambitieux et présente des avantages certains. Toutefois, la mise en œuvre de ce projet n’est pas si simple. Le manque d’uniformité et d’interopérabilité entre les appareils, la petite taille des écrans, le style de communication pourraient être réelles difficultés. Mais, Microsoft rassure qu’elle détient la technologie appropriée sans oublier de rappeler que l’utilisation du téléphone portable pour la collecte des données doit être perçue comme une modalité qui vient en complément des approches traditionnelles (questionnaires papiers, par exemple) de collecte de données statistiques.
Par JFK
Dans le souci de lever les difficultés de coordination et d’échange d’informations entre les différentes entités en charge des systèmes éducatifs dans nos pays, Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre lance, en partenariat avec l’UNESCO-IIPE, le Groupe Orange et NOKIA, une opération de collecte de données via le téléphone mobile pour le Ministère de l’Education Nationale de Côte d’Ivoire. Le lancement de cette initiative a eu lieu le jeudi 06 décembre 2012 au siège du bureau régional de l’entreprise à Abidjan-Plateau.
En effet ailleurs, des spécialistes réfléchissent depuis à comment utiliser les téléphones mobiles pour délivrer des cours et améliorer l’apprentissage d’autant plus qu’ils sont plus accessibles et moins chers que les ordinateurs et que les élèves en sont massivement équipés. En Côte d’Ivoire, nous n’en sommes pas encore là, mais le projet de collecte d’informations piloté par Microsoft est déjà une avancée majeure en matière de technologies éducatives mobiles.
En réalité, Microsoft entend apporter, à travers cette initiative, sa contribution pour une réponse appropriée aux problèmes de management de l’éducation dans les pays de la sous-région. M. Samba Guisse, Responsable éducation à Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre constate que «dans plusieurs pays de la sous-région, les ministères sont confrontés à des problèmes de gestion et de management de leur système éducatif. Ils ont certes des outils de collecte de données, mais ce sont pour la plupart des mécanismes encore traditionnels. Cet état de fait rend difficile l’obtention de données fiables en temps réel. Conscient aussi du fait que l’ordinateur n’est pas accessible dans toutes les écoles, mais que le téléphone portable l’est, Microsoft veut utiliser cet outil pour permettre à plus de 12.000 écoles de mieux collecter et gérer leurs données.»
Connecter les téléphones mobiles au secteur éducatif représente un enjeu essentiel, notamment pour un pays comme la Côte d’Ivoire, sorti de crise et qui est en pleine reconstruction. C’est sans doute ce qui justifie la démarche gouvernementale, dans la mesure où, selon M. Kabran Assoumou, Directeur de Cabinet du ministre de l’Education Nationale de Côte d’Ivoire, ce projet « de reconstruire et de bâtir un système éducatif performant et accessible à tous les enfants de ce pays permettra d’être mieux organisé pour atteindre les objectifs assignés.»
Ce nouveau système de collecte, particulièrement utile dans les pays fragilisés par des conflits et où les infrastructures de gestion du système éducatif ont été dévastées ne pourra pas connaître une mise en œuvre efficace sans les premiers acteurs concernés, au premier rang desquels se trouvent les enseignants. C’est pourquoi, Microsoft a organisé une session de formation (enseignements et démo compris) à l’attention de 60 directeurs d’écoles primaires (30 de la DREN de Dabou, IEP Dabou 1 et 30 de la DREN Abidjan 4, IEP Plateau-Dokui) sur l’utilisation des applications développées dans le cadre de ce projet et sur Live@edu, la plate-forme éducation du géant informatique. Plus concrètement, il faut savoir que la collecte se fait à l’aide d’un Windows Phone sur lequel est installée l’application qui permet de traitement des données une fois qu’elles sont entrées dans la plate-forme.
Aux sorties de la formation, Mme N’Cho, directrice de l’EPP Koffi Fulgence 2 de Dabou : « Les objectifs pédagogiques sont toujours notre première préoccupation et la technologie, quelle que soit sa forme, reste un outil pour nous aider à atteindre ces objectifs. Chaque année, nous travaillons sur des données et les effectifs. Je pense donc qu’après cette formation, il est clair que nous pourrons aller plus rapidement et plus sûrement dans le processus de collecte. C’est déjà bon.»
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), partenaire de cette initiative y voit une stratégie pour améliorer l’efficacité du système éducatif ivoirien, comme l’affirment M. Khadim Sylla et Mme Ilona Genevois, Bureau de l’Unesco à Paris, « l’UNESCO-IIPE a initié cette expérience, en collaboration avec Microsoft et Orange, pour répondre à un besoin crucial du Ministère de l’éducation dans ses efforts de modernisation de son système d’information. Les difficultés récurrentes de mobilisation de l’information fiable et à temps, à des fins de gestion et de pilotage stratégique, sont à l’origine de cette initiative. Le contexte technologique actuel, en l’occurrence le mobile téléphonique, offre des opportunités inestimables pour les pays en développement d’investir de manière efficiente pour la collecte des données statistiques, indispensable à l’accroissement de l’offre éducative, à l’amélioration de la qualité des enseignements et à la lutte contre les formes diverses de disparités.»
L’utilisation des TIC, à travers la téléphonie mobile dans la transmission des données doit en effet conduire in fine à l’élaboration de solutions pertinentes incluant les zones difficilement accessibles, à l’amélioration la qualité des statistiques et à la mise à jour en temps réel des données pour une plus grande fiabilité. « L’expertise Orange en matière de multimédia par le téléphone mobile, souligne Paul William Delorme, chargé de Marketing stratégique au groupe Orange, est le gage de notre engagement auprès du Ministère de l’éducation afin de lui permettre d’améliorer le pilotage de ses budgets et de ses infrastructures»
Il est clair que ce projet est ambitieux et présente des avantages certains. Toutefois, la mise en œuvre de ce projet n’est pas si simple. Le manque d’uniformité et d’interopérabilité entre les appareils, la petite taille des écrans, le style de communication pourraient être réelles difficultés. Mais, Microsoft rassure qu’elle détient la technologie appropriée sans oublier de rappeler que l’utilisation du téléphone portable pour la collecte des données doit être perçue comme une modalité qui vient en complément des approches traditionnelles (questionnaires papiers, par exemple) de collecte de données statistiques.
Par JFK